Tous les articles par Annie Bacon

Bilan 2023 : Des souhaits réalisés!

Calendrier de Félix Girard sur mon frigidaire!

Je prendrai deux semaines complètes de congé de blogue pendant les fêtes. Voici donc le traditionnel billet de bilan de l’année qui s’achève.

En relisant mes prédictions écrites en début d’année, je réalise que les deux souhaits que j’y exprimais pour 2023 sont tous les deux devenus réalité! Je rêvais d’un grand voyage professionnel, pour lequel ma semaine en Louisiane se qualifie parfaitement, ainsi que d’une traduction ou adaptation pour un de mes livres, devenu réalité avec la version en basque de De la beauté!

Une année pas trop mal, finalement!

Publications :
Une autre grosse année de publication, avec cinq livres. Comme quatre d’entre eux font partie de trois séries, j’ai décrété que c’était le thème de mon année.

Je ne peux pas dire que ces sorties aient fait grand bruit. Ce n’est pas ma plus grande année de visibilité médiatique!

Écriture :
Peu de titres côté écriture, avec seulement deux. Non pas que j’ai eu moins de temps pour écrire, mais parce que le manuscrit du premier de la liste est assez volumineux, et que j’ai pris volontairement mon temps pour écrire le second.

  • Les Abysses Tome 2
  • Limbo-Cumulus

J’ai déjà commencé un nouveau projet, mais comme je n’en suis encore qu’à l’étape du plan, je ne le compte pas dans cette liste. Son écriture réelle ira à l’année prochaine. Je vous en parle une fois que c’est signé (ce qui ne devrait pas tarder).

Pige :
J’ai fait un projet de pige absolument sensationnel, et donc je ne vous en ai pas parlé, faute de savoir ce que j’avais le droit de dire. C’est un projet multimédia immersif de grande envergure, mais j’ignore toujours s’il aboutira! Ce genre de projet repose souvent sur des subventions, pour lesquelles il y a beaucoup d’appelés et peu d’élus.

Joyeuses Fêtes tout le monde, profitez bien des derniers jours de 2023 et des premiers de 2024! On se retrouve le 8 janvier!

Collecte d’illustrateurices au Mini-Comiccon!

Je collectionne les illustrateurs québécois comme d’autres les timbres! J’ai donc profité de ma visite au mini-ComicCon de Montréal samedi de la semaine dernière pour me ramasser trois nouveaux coups de cœur!

RabotBD (Raphaël Guilbault)
J’adore le style bande dessinée, surtout lorsqu’il a une personnalité propre. C’est le cas des personnages de RabotBD, avec leurs oreilles décollées et leur quasi-absence de nez. En même temps, on y retrouve un peu de Axelle Lenoir et un peu de Cab, ce qui me fait me demander s’il n’y aurait pas une « école Québécoise » en BD, comme il y a une « école Italienne ».

Instagram : https://www.instagram.com/rabotbd
Twitter : https://twitter.com/RabotBD

Vrow.moon
Je suis tombée en amour avec une affichette du kiosque de Vrow.moon. Celle au centre ci-dessous. J’aurais eu envie d’inventer une histoire complète pour ce personnage. Il y a une douceur et une poésie dans les aquarelles de cette artiste que je trouve inspirantes.

Instagram : https://www.instagram.com/vrow.moon/

Isabelle Algrin
L’avantage du Comiccon, c’est que les illustrateurices que j’y rencontre dessinent tout ce que j’aime : des dragons, des sirènes, des sorcières! Je me suis d’ailleurs laissée tentée par l’autocollant de l’illustration au centre ci-dessous, qui orne désormais mon ordinateur!

Porte-Folio : https://www.isabellealgrin.com/portfolio

Continent-Stratus partie 7 : la correction d’orthographe

Selon les époques, j’ai utilisé trois différentes méthodes pour la correction d’orthographe.

Lorsque j’étais encore à l’école : un professeur de Cégep m’avait appris à réviser en commençant par la fin pour éviter que je lise mon texte plutôt que de le corriger. C’est la technique que je recommande lorsque je suis dans des écoles… mais entre vous et moi, ce n’est plus celle que j’utilise.

Au début de ma carrière : Puisque nous sommes en mode « confession », je vous avoue que, mes premiers manuscrits, je les ai fait réviser par ma mère! Elle était bien meilleure que moi en orthographe et j’étais nerveuse que la moindre faute empêcherait les éditeurs de voir le potentiel de mon histoire.

Et maintenant : Je passe le correcteur Antidote sur mon texte. J’en profite pour faire une révision des répétitions, aussi. Parfois même des phrases trop longues, surtout si je travaille un manuscrit pour les moins de 10 ans. Notez par contre que ne fais pas confiance aux suggestions d’Antidote, je réfléchis chacune d’entre elle avant de les accepter.

Voici ce qu’Antidote avait à dire de mon manuscrit cette fois-ci :

Les chiffres à droite sont le nombre de passages problématiques pour chaque sorte d’erreur. C’est un peu pénible, mais je m’en sors habituellement en un jour ou deux. Une fois que c’est terminé, je change le nom de mon fichier, de V.0 à V.1 et je m’attaque à l’étape suivante, celle redoutée…

… de la recherche d’un éditeur.

La rédaction: 

 

Anecdotes de Salon du livre de Montréal 2023

Image générique parce que je n’ai AUCUNE photo de moi au salon, même si j’ai été prise en photo des dizaines de fois!

Avec les annonces de grèves, les attentes de tout le monde dans le monde de la littérature jeunesse étaient prudemment basses. Le Salon a réagi rapidement en offrant l’entrée gratuite aux enfants et à leurs accompagnateurs durant les journées scolaires… et les parents (et grands-parents) ont répondu en grand nombre pour nous offrir ce que la plupart des auteurs jeunesse qualifient de « meilleur salon du livre de leur vie ».

Je fais partie du lot!

Les choses charmantes

  • Un garçon de trois ans qui a décidé de devenir auteur… alors que deux mois plus tôt il prévoyait devenir une vache laitière!
  • Une grand-mère qui compte régulièrement les quatre enfants qui l’accompagnent… pour réaliser que c’est son mari qu’elle a perdu en route!
  • Des petites triplettes identiques et aussi rousses les unes que les autres!
  • Des ados en cosplay de la Team Rocket! Je ne sais pas s’ils s’étaient trompés de semaine (le palais des Congrès accueille un mini-comiccon samedi prochain), mais moi je suis en faveur d’une plus grande présence de cosplay au Salon!

Les petites caresses à mon égo

  • Une mère qui m’a dit que sa fille, dyslexique, ne lisait QUE des Pétronilles inc.
  • Un garçon qui dort parfois avec sa copie de La légende de Paul Thibault!
  • Une préado qui explique à sa mère que mon histoire dans Les nouveaux petits mystères à l’école est la meilleure du recueil.
  • Des dizaines de personnes qui me demandent un 4e tome des chroniques post-apocalyptiques (toujours pas prévu, désolée!!)
  • Et tant de belles rencontres que je ne peux toutes les décrire!

Une constatation littéraire

Une discussion avec une éditrice de Québec-Amérique nous a permis d’arriver à la généralisation suivante : dans les romans jeunesse, lorsque le père est mort, il est en fait disparu et sera retrouvé avant la fin du troisième tome. Lorsque la mère est morte, elle est morte-morte.

Bref, je me suis rendue jusqu’au bout de ma jauge de social et retourne me cacher en solitaire dans mon antre d’écriture, le cœur rempli de tout l’amour que j’ai reçu, et ma motivation littéraire plus gonflée à bloc que jamais!

Continent-Stratus partie 6 : le 2e retravail

Ma vue parfaitement adaptée lors d’une partie de cette révision!

Une fois que j’ai tout retravaillé une première fois sur l’ordinateur, j’imprime mon manuscrit pour le retravailler une seconde fois, sur papier. Dans un monde idéal, toute la structure et le contenu du roman devraient rester les mêmes à ce moment-ci pour que je me concentre surtout sur le style! (Soyons honnêtes : ça n’arrive jamais!!!)

Ce que je veux dire par « style »? La longueur et le rythme des phrases, le choix de verbe, les répétitions, les inversions linguistiques, le vocabulaire et les mille autres petits détails qui font la différence entre un texte fluide ou maladroit, personnel ou générique.

De manière amusante, j’ai fait une bonne partie de cette révision dans l’avion de mon voyage en Louisiane, en regardant les nuages d’en haut! Voici quelques exemples des améliorations faites dans mon manuscrit.

Retirer les verbes doubles qui ralentissent ou minimisent l’action

Le champ de cumulus semble s’étendre à l’infini
Le champ de cumulus s’étend à l’infini

Jean-Sophie se lève de table pour aller s’asseoir en tailleur sur le sol
Jean-Sophie se lève de table pour s’asseoir en tailleur sur le sol

Retirer les adverbes inutiles

Le nombre de fleurs présentes rend le décor absolument féérique
Le nombre de fleurs présentes rend le décor féérique

Filou y réfléchit un peu.
Filou y réfléchit.

Simplifier les structures de phrases pour plus de fluidité (surtout considérant le public-cible)

Les jets de la fontaine de cirrus installée au milieu ne retombent dans la coupole qu’après plusieurs pirouettes aériennes.
Les jets de la fontaine de cirrus installée au milieu pirouettent dans les airs avant de retomber dans la coupole.

La rédaction: 

Voyage en Louisiane #1 : le tourisme!

Il y a deux semaines, j’ai été invitée à faire une tournée scolaire en Louisiane dans le cadre du festival « My French Book Fest » organisé par l’Alliance française de Nouvelle-Orléans. Ma propre venue était organisée par Prune Leutier de La Puce à l’oreille. Voici quelques-unes de mes découvertes!

Le Bayou 

C’est LA chose que je voulais faire en Louisiane : un tour d’hydroglisseur dans les marécages remplis d’alligators.  Et si j’ai à peine vu deux alligators d’assez petite taille, j’ai été loin d’être déçue par la visite! Les paysages sont superbes, la quantité d’oiseaux féérique, la vitesse grisante, et le tout, en général, très inspirant! Saviez-vous que l’eau brune et opaque bouge en permanence comme si quelque chose nageait juste sous la surface?

 

La Nouvelle-Orléans :

J’aime les villes qui ont une âme, une identité propre, et je crois que c’est ma ville préférée des États-Unis parmi toutes celles que j’ai visitées. Au centre-ville, son architecture est typique et bien conservée, avec des balcons de fers forgés qui rappellent ceux des bateaux à aubes du Mississippi. Dans les quartiers plus résidentiels, les maisons offrent à la vue des façades étroites hypercolorées.  La ville est remplie de musique jazz et zydeco (folk cajun). C’est une ville vivante, accueillante, joyeuse et fortement artistique.

 

Le Vaudou:

Je n’ai pu ni faire la visite guidée spéciale vaudou organisée par l’Alliance française ni visiter le Musée Vaudou de Nouvelle-Orléans (l’attente y était trop longue), mais j’ai visité les boutiques et acheté des poupées. Surtout, bien écouté lorsque notre guide d’histoire créole (voir prochain point) en a glissé un mot. Il expliquait que le vaudou était une croyance spirituelle bénéfique, mais que les prêtresses ne contredisaient jamais ceux qui pensent que c’est une source de dangereuse magie noire, puisqu’être craintes et respectées leur facilitaient la vie!

 

L’histoire :

J’ai surtout appris l’histoire de la Louisiane à travers une visite guidée organisée par l’Alliance française sur le thème de la culture créole à Nouvelle-Orléans, et ce que j’en retiens, c’est à quel point il était possible, pour les femmes de toutes origines, d’y faire sa place! Il nous a présenté la future sainte Henriette Delille qui a fondé un ordre religieux de femmes libres de couleur ainsi que la baronne de Pontalba qui a survécu à un assassinat pour ensuite revitaliser tout un quartier en y bâtissant des blocs appartements. Ajoutez-y les femmes propriétaires de plantations et les prêtresses vaudou et on peut dire que Nouvelle-Orléans était une ville féministe et ouverte avant l’heure. Dans le temps présent, c’est son ouverture à la communauté LGBTQ+ qui surprend, dans un sud des États-Unis plutôt rétrograde sur la question.

Bref, La Nouvelle-Orléans est une ville fantastique à laquelle je reviendrais avec le plus grand plaisir!   New Orleans

 

Les mystères de la langue…

Anecdote rapide parce que je n’ai pas le temps d’écrire un véritable billet cette semaine.

Dans mon manuscrit en cours, il y a un ballon auquel je n’avais pas encore donné de nom. Comme il joue à être un faucon pèlerin dans un de ses premiers chapitres de présence, j’ai décidé de lui donner un nom qui serait un mélange de « faucon » et de « ballon ».

Je l’ai appelé « Faucallon ».

Pour voir si c’était la meilleure option, j’ai essayé plutôt de prendre les deux premières lettres de « ballon », et les trois dernières de « faucon ».

Faites l’exercice, et comprenez mon ébahissement!!!

 

Continent-Stratus partie 5 : le premier retravail

 

Les nuages vus de mon espace de travail

Je révise toujours mon travail trois fois avant de le faire lire à qui que ce soit. J’en parlerai ici sous ses trois aspects principaux de manière distincte, même si, en réalité, le travail n’est pas aussi bien délimité.

La première relecture est pour la structure, le rythme et la logique, et je la fais directement à l’ordinateur.

Les choses principales que j’ai changées dans cette ré-écriture :

  • Le personnage portait un sac à dos au début de l’histoire… et ce dernier n’était plus jamais mentionné par la suite (erreur de logique)! Je le lui ai fait perdre, puis retrouver plus tard.
  • Quelques modifications mineures sur les noms des nuages pour une meilleure cohérence de mon Univers.
  • Améliorations générales dans l’arc émotif de mon personnage pour le rendre plus crédible.
  • J’ai aussi étoffé quelques scènes, notamment au niveau des descriptions que j’ai tendance à négliger.
  • Côté rythme, je trouvais qu’il n’y avait pas assez de temps entre la mention d’un danger et son apparition. Je voulais ajouter une scène.

On entend parfois les auteurs dire que leurs personnages prennent le contrôle de l’histoire, et c’est ce qui m’est arrivé. Le héros devait avoir un ballon rouge pour le guider dans la deuxième moitié de son aventure… et ce dernier a décidé de prendre vie. Ça s’est imposé, sans que je le décide vraiment, et les premières interactions entre le ballon et le héros sont venues créer la scène qui me manquait pour retarder l’arrivée du danger.

Un gros changement comme ce dernier entraîne beaucoup de modifications par la suite! Chaque fois que le ballon était mentionné, je devais changer la scène pour refléter sa nouvelle personnalité. ET CE N’EST PAS TOUT!

Dans une des dernières scènes du livre, mon héros redescendait du royaume dans les nuages grâce à un Deltaplane sauvage qu’il devait dompter. Soudain, cet « objet qui prend vie » faisait répétitif après la rencontre avec le ballon des chapitres précédents. J’ai dû réécrire deux chapitres au grand complet!

Nombre de mots à la fin du premier jet : 11 094 mots

Nom de mots à la fin de cette première réécriture : 12 585

Je suis de ces rares auteurs qui ajoutent des mots en ré-écriture plutôt que de couper dans l’inutile. Je suis économe de mots dans mes premiers jets.

Est-ce que mes nouveaux éléments tiendront la route? Je le saurai en attaquant la deuxième relecture!

La rédaction: 

 

Ma première traduction!!!

Je devais continuer avec les billets de blogue sur les étapes de mon manuscrit en cours, mais quelque chose de trop important pour le taire est arrivé : pour la première fois, un de mes livres est traduit!

TADAM, mon album De la beauté… en langue basque!

Un énorme merci à mon éditeur, les 400 coups, pour avoir rendu ce grand rêve possible ainsi qu’à l’éditeur espagnol Ttarttalo pour avoir cru en moi, en Lavilleetlesnuages ainsi qu’en notre album!

En espérant que ça ne soit qu’une première traduction d’une longue liste future !!!

Écrire au neutre grammatical

J’ai toujours su que dans mon prochain roman, Limbo-Cumulus*, le maître des nuages serait un personnage non-binaire. Il m’a été inspiré par Jonathan Van Ness de la série télé Queer Eye (à droite), avec quelques influences de Willy Wonka du film Charlie et la chocolaterie et de Arthur Teboul, chanteur du groupe musical Feu Chatterton.

Je savais aussi que ça voudrait dire adapter mon écriture à l’identité non genrée, chose particulièrement difficile en français. J’avais même prévu quelques jours de recherche pour plonger dans cette réalité linguistique. Posez-vous la question : comment écririez-vous « Il est un vieux facteur gentil » sans indiquer le genre du personnage? Tout le monde connait le fameux pronom « iel », mais il ne représente que la pointe de l’iceberg!

À part le pronom cité plus haut qui a fait son entrée dans les dictionnaires récemment, il n’y a pas encore de vocabulaire neutre officiel, ce qui n’empêche pas plusieurs options d’apparaître progressivement. Des linguistes et des organismes queers se sont penchés sur la question et proposent des alternatives aux mots féminins et masculins. C’est un tout nouveau champ lexical qu’ils défrichent tranquillement, avec ce que cela comporte de contradictions, de variantes et de tâtonnement. Un « work in progress » diraient les Anglais.

Le document qui m’a été le plus utile personnellement est ce guide rédigé par l’organisme québécois « Divergenres ». Il m’a permis d’apprendre les terminaisons à utiliser pour les adjectifs, les déterminants, les professions, etc. J’y ai également appris la différence entre le vocabulaire inclusif (au sujet duquel je vous conseille l’excellent  Grammaire pour un français inclusif) et la grammaire neutre. Le premier est utilisé lorsque l’on désire s’adresser à tout le monde sans prioriser le masculin, le second plus spécifiquement lorsque l’on parle d’une personne non-binaire, comme c’est mon cas dans le roman.

J’ai écrit, au début de ce billet, que mon personnage était le « Maître des nuages ». Il est donc, en fait, lo maîtrem des nuages.

Déterminant : Le, la, lo (masculin, féminin, neutre)
Titre : Maître, maîtresse, maîtrem (masculin, féminin, neutre)

Pour maximiser la compréhension de mon jeune public cible, j’ai suivi les deux règles :

  • Garder au minimum le nombre de termes neutres dans une même phrase.

Par exemple, j’aurais aimé commencer un paragraphe en référant à mon personnage par l’expression « Le nouveau venu », mais comme le tout aurait nécessité trois termes neutres de suite (et qu’en plus, je ne trouvais nulle part comment rendre « venu » neutre), j’ai mis « L’adulte » à la place, un terme épicène, donc naturellement non genré, que tout le monde comprend.

  • Prioriser l’usage courant plutôt que la règle de ma documentation.

Je mets en exemple la version neutre de mon propre métier. Selon le guide de Divergenres, on devrait décliner ainsi : Auteur, autrice (ou auteure), auteus. Pourtant, j’ai plutôt vu des personnes non-binaires utiliser le terme « autaire » pour décrire leur métier, et c’est donc ce mot que j’ai utilisé.

De manière surprenante, le résultat est très lisible, d’autant plus que le personnage n’apparaît que dans quelques chapitres au milieu du roman.

Et si vous êtes curieux ou curieuses de lire d’autres romans jeunesse dans lesquels le neutre a été utilisé, les roman « Les sœurs hiver » de Jolan Bertrand utilise le pronom neutre « Ul » pour les trolls, mais garde le masculin pour les déterminants et les adjectifs.

 

*titre de travail