Ça y est, le plan est terminé, on commence l’écriture. J’ai un rythme habituel d’environ 1000 mots par jours, ce qui n’est ni énorme ni minuscule, si je me compare aux autres. J’y passe la matinée, de 9h à 12h environ, à condition de ne pas avoir d’animations scolaires.
L’important au début de l’écriture, c’est de bien trouver le temps, le narrateur, et le ton. J’ai déjà ré-écrit le premier chapitre d’un roman (Le Soutermonde) trois fois avant de trouver la bonne combinaison.
Pour Limbo-Cumulus, je retourne au style des Chroniques post-apocalyptiques, sous le conseil de mon éditeur qui s’étonnait que je n’utilise pas plus souvent cette plume.
Ce qui veut dire tout d’abord:
- Narrateur omniscient
- Texte à la 3e personne
- Temps de verbe au présent
Mais aussi :
- Des répétitions volontaires
- Quelques phrases courtes, parfois sans verbe
- Des passages de paragraphes rapides
- Un rythme qui « punch »
Et voici ce que ça donne pour les 100 premiers mots :
Chapitre 1
Le bruit de la porte qui claque est si satisfaisant que Philippe-Antoine, dit Filou, la rouvre et la ferme à nouveau, avec plus de force.
La voix de sa mère retentit aussitôt : « Et ne sors pas avant de t’être calmé »!
Il y a de la colère dans sa voix, presque autant que dans le bruit de la porte qui claque.
Il faut dire que Filou a cassé l’écran de l’ordinateur familial, celui que sa mère a acheté à Noël avec l’argent de son bonus de fin d’année. Le garçon ne l’a pas fait exprès, mais le dégât reste le même. La réaction de sa mère aussi.
Les autres billets de cette série :
Je dois dire que j’adore ce ton et ce style. Peut-être parce que ça fait plus « adulte » comme manière d’écrire… En tout cas, j’ai hâte d’acheter ces livres-là à ma fille pour les lire hihihihihihihi!
@gen: c’est sûr que c’est mon style plus poussé, plus littéraire (par opposition à un ton « efficace », plus courant en littérature jeunesse)!