39 clues: Le gros succès jeunesse dont vous n’avez pas encore entendu parler!

Lors d’une récente visite aux États-Unis, je suis allée traîner une petite heure au Barnes and Nobles local. Que de plaisir! Que de livres! Leur section jeunesse était magnifique, avec des coussins pour lire tranquille, une estrade pour l’heure du conte, et des jeux à utilisation libre sur une table. Un livre m’a particulièrement frappée : the 39 clues. Il faut dire qu’il était difficile à rater… il figurait jusque sur les boîtes de céréales « Honey Comb »!

Le premier livre est écrit par Rick Riordan, bien connu pour sa série « Percy Jackson and the Olympians » dont le premier tome, The Lightning Thief, est présentement au cinéma. Bien écrit, rempli d’action, le genre de livre qu’il est difficile de déposer. Son principal péché est de sentir la recette à plein nez! Une tasse d’Orphelin Beaudelaire (deux orphelins aux prises avec le reste de la famille pour un héritage auquel ils n’ont pas accès), un demi-litre de Da Vinci Code (des énigmes cachées par des personnages historiques tels que Benjamin Franklin), un soupçon d’Harry Potter (4 grandes factions avec leurs blasons et leurs styles de personnalité) et, finalement,  un glaçage « Cathy’s book » avec une composante internet très forte.

Car, voyez-vous, the 39 clues est plus qu’un livre : c’est une expérience, un jeu et un concours. Chaque livre est accompagné de 6 cartes sur lesquelles figurent des indices sous forme d’énigme. En allant sur le site web (http://www.the39clues.com/) il est possible d’entrer ces cartes et de répondre à des questions pour prouver qu’on a bien trouvé la clé de chaque énigme. Il y a même un prix à la clé pour ceux qui réussissent à dénouer l’intrigue de chaque mission. Des cartes d’indices additionnelles peuvent être achetées en paquet, comme des cartes Pokémon.

Le site web est loin d’être de la plus haute qualité! Plusieurs sites d’émissions télé ont fait bien mieux, mais les énigmes sont captivantes! Évidemment, il s’agit d’un produit fabriqué de toute pièce. Les livres succédant sont d’ailleurs écrits par des auteurs divers, un peu comme Geronimo Stilton. N’empêche, ça semble être un grand succès. Le film est déjà prévu pour 2011.

Il y a fort à parier qu’une version française n’est pas loin! À surveiller!

Bonne chance petites enveloppes!

Et voilà! Mon manuscrit de romans 6-8 ans est parti! Il est maintenant dans les mains des 400 coups, Courte échelle, Boomerang, Pierre Tyssere, Bayard et Foulire. Les trépidations lorsque le téléphone sonne ont déjà commencé, même s’ils ne peuvent vraisemblablement pas avoir reçu les enveloppes!

La première fois que j’ai envoyé un manuscrit, je l’ai envoyé à tout le monde (plus d’une quinzaine) d’un coup. Comme dit si bien le JeuneAuteur de Stéphane Dompierre : stratégie « par ordre alphabétique ». Cette fois-ci j’ai décidé de commencer par quelques-uns, et de continuer avec les autres au fil des mois selon les réponses que je reçois.  La priorisation s’est faite sur des critères parfois aléatoires (FouLire, je trouve juste que leurs livres sont beaux!), parfois plus concrets (Soulière n’accepte plus de manuscrits jusqu’en 2012). Je vous tiendrai au courant des développements.

Bon. Très concret comme fin de projet. Il va bien falloir que je commence à écrire quelque chose d’autre! Un quatrième Terra Incognita? Pourquoi pas! Un, deux, trois, go!

Petite note : je serai en séance de dédicaces au Salon du livre de Trois-Rivières jeudi le 25 toute la journée et samedi le 27 en après-midi!

La recherche d’éditeur, mon sport extrême préféré.

Cette semaine, j’enverrai le manuscrit d’une nouvelle série jeunesse à des éditeurs qui ne me connaissent pas. Je ne peux m’empêcher de penser que ce ne sera pas aussi excitant que la première fois. Envoyer un premier manuscrit pour publication, c’est comme de sauter d’un avion avec 20 parachutes, dont chacun n’a que 5% de chances de s’ouvrir. C’est excitant et terrifiant, ça entraîne des palpitations à chaque fois que l’on tire sur la ficelle!

Car, voyez-vous, j’adore cet état d’espoir constant! Après la moindre absence de la maison, courte ou prolongée, on revient avec la trépidation de savoir qu’une grande nouvelle nous attend peut-être. Tout moyen de communication : la poste, le courriel, la lumière clignotante du répondeur deviennent sources de bonheur potentiel. Parce qu’un premier appel d’éditeur, c’est une joie comme on n’en rencontre pas si souvent dans sa vie. Le genre d’instant qui change votre vie.

Lorsque je mourrai, si j’ai droit à ce cliché qu’est de « voir ma vie passer devant mes yeux », je revivrai mon premier baiser d’amour, la rencontre de mon mari, la naissance de chacun de mes enfants… et mon premier appel d’éditeur.

Ajout d’une page « Où trouver mes livres »!

J’ai reçu ce matin un commentaire de lectrice qui disait ne pas avoir trouvé Terra Incognita : Les naufragés de Chélon dans les deux librairies de son quartier. Comme il n’y a rien de plus triste pour un auteur que d’avoir des lecteurs qui ne vous trouvent pas, j’ai ajouté une section « Où trouver mes livres », disponible dans la navigation de gauche de ce blogue!

Voilà!

Quelle sorte de premier lecteur seriez-vous?

Avant d’envoyer son manuscrit à un éditeur, c’est une bonne idée de le faire lire à d’autres, histoire que des paires d’yeux toutes fraiches y jette un coup d’œil.

Il y a deux sortes de premiers lecteurs. D’abord, il y a ceux qui aiment tout! Ils sont pratiques pour flatter l’égo! On leur envoie le manuscrit sans crainte, ils nous reviennent bourrés de commentaires positifs, et on se sent soudainement le courage d’affronter les éditeurs!

Plus utile encore, il y a les vrais critiques. Ceux qui savent repérer les faiblesses, suggérer des améliorations, repérer les fautes! Ici, le choix est plus difficile! Il faut un assez grand respect pour prendre les commentaires au sérieux, et surtout, une relation assez solide pour qu’elle ne puisse être ébranlée par un désaccord.

— Bou hou hou, tu ne m’aimes plus!

— Mais, chérie, j’ai seulement dit que la troisième phrase du cinquième chapitre était un peu longuette!

Vous voyez le genre!

Moi, j’ai deux relecteurs, un de chaque catégorie!

J’ai justement passé la soirée hier à faires des modifications à un futur projet suite aux commentaires de mon premier lecteur-critique. On s’approche du point ou je serai complètement satisfaite du résultat! Je vous en reparlerai bientôt!

Série or not série, telle est la question!

Dans ma tête, il n’a jamais été question de n’écrire qu’un seul livre. Même lorsque j’ignorais encore si j’aimerais faire ce métier, j’avais décidé d’en écrire au moins trois avant de choisir. Mon tout premier manuscrit envoyé  à un éditeur portait un nom de série en plus d’un titre. Mon calcul était aussi simple que mercantile : selon moi, les enfants retiennent les noms de série, mais pas les noms d’auteurs.

Il y a deux jours, le tome 2 de ma série Terra Incognita est arrivé en librairie. Comme le seul outil d’analyse de vente dont les auteurs disposent est la fonction « disponibilité dans les succursales » du site de Renaud-Bray, j’y suis allée dans la joie. Première vérification : le nombre de Terra Incognita : Pirates à bâbord. Verdict : deux fois plus de commandes que pour la sortie du premier livre! Jubilation! Comme on dit en business :  ça « scale »!

Deuxième vérification : combien de Terra Incognita : Les naufragés de Chélon Renaud-Bray ont-ils recommandé pour accompagné la sortie du deuxième? Oups! Z-É-R-O! Il ne reste donc plus que trois copies de ce livre dans toutes les librairies Renaud-Bray de la province. J’ai peut-être crié victoire un peu trop vite.

Évidemment, il ne s’agit là que d’une seule chaîne, et je vois bien, lorsque je fais des salons, que le principe de série marche, puisque la moitié des acheteurs me prennent les deux d’un coup. Reste à espérer que les lecteurs n’hésiteront pas à prendre le deuxième sans avoir lu le premier, et surtout, qu’ils l’aimeront assez pour passer une commande lors de leur prochaine visite en librairie!

Jamais libre dans ce foutu métier?

En regardant ce que j’avais manqué dans le blogue des éditions Monet pendant mes vacances, je suis tombée sur le billet Dedieu a son âme qui traite lui-même d’un autre billet, cette fois-ci publié par l’auteur Thierry Dedieu lui-même sur son blogue, et intitulé  Je meurs, mais j’écris encore.

Dans le billet, il s’indigne que son éditeur lui demande des choses plus commerciales. L’anecdote elle-même serait de peu d’intérêt s’ il ne s’agissait ici d’un auteur chevronné. Thierry Dedieu compte près d’une cinquantaine de titres à son actif, a reçu moult prix, et doit bien jouir de certains succès de vente, puisqu’il vit exclusivement de ce métier depuis 2004!

Si son éditeur lui reprochait que la qualité n’y soit plus, je ne dis pas. Mais demander à un auteur qui a fait ses preuves avec un style bien à lui d’écrire du commercial, n’est-ce pas une perte de talent complet? L’éditeur doit avoir des milliers de manuscrits commerciaux qui n’attendent que son approbation à quelque part sur un coin de table!

Évidemment, la solution au problème sera simple : Thierry Dedieu ira certainement chez un autre éditeur, où il sera reçu à bras ouvert. N’empêche, je comprends sa fureur : n’a-t-il pas gagné, à la sueur de son front, le droit à une certaine liberté dans le choix de ses sujets et traitements?

Une sctructure narrative de « soupe au caillou »!

Hier soir, je disais, par Twitter, avoir passé une semaine de « congé d’écriture » alors que j’étais en Floride pour 7 jours. Je ne mentais qu’à moitié! Je n’ai pas écrit une ligne, mais j’ai commencé à planifier les différents chapitres du tome 4 de Terra Incognita. J’ai donc passé un peu de temps à réfléchir en faisant semblant de prendre des notes, que j’ai, évidemment, oubliées là-bas! Qu’à cela ne tienne, le geste de prendre des notes est souvent plus important que la pérennité desdits écrits.

Depuis presque une année que j’ai en tête une scène autour de laquelle j’avais décidé d’élaborer la quatrième aventure de mes naufragés : j’imaginais des nuées d’insectes poursuivant le bateau par la faute d’une idole qu’un membre de l’équipage (Bernard, probablement) aurait subtilisée aux ruines d’un temple insulaire.  Des éléments sont venus s’y ajouter, puis j’ai bloqué sur le thème. Voyez-vous, j’aime bien utiliser un thème qui sert de ligne directrice aux différentes actions du roman, un peu comme on retrouve dans des épisodes télévisés pour lier les histoires « A » et « B ».

Aparté : Pour ceux que ça intéresse, le thème du premier est le chez-soi, le thème du deuxième, la confiance, et le thème du troisième, le « leadership ». Fin de l’aparté.

Donc, joue et rejoue avec l’histoire, décide finalement du thème, joue et re re-rejoue avec les péripéties, pour réaliser que le tout marche… à condition de retirer la scène initiale.

Joss Wheedon a déjà dit : « Si ton histoire ne marche pas, retire ta scène préférée » (traduction plus que libre, aucune idée de la source originelle!). Cette fois-ci, c’était le cas!

Pour le Tome 6, les insectes?

Laissez-moi rêver!

J’ai terminé, il y a quelque temps, le premier livre de la trilogie « Voyage au pays du MontNoir » de Christiane Duchesne. Le livre était sympathique, sans plus, mais je crois que la Balade au bout du monde en bande dessinée a mis la barre du « héros moderne qui se retrouve propulsé dans un univers médiéval » bien haute dans mon imaginaire. De toute façon, je ne suis pas critique de livre, là n’est pas la raison du présent billet!

À la toute fin du livre se trouve cette petite note anodine à travers les remerciements :

« Les noms de rue (du village de Montnoir sous-entendu) sont ceux des rues de la ville d’Antibes, que j’ai utilisé dans un grand désordre géographique (…) »

Or, voilà : pour moi, cette note gâche tout! Je n’ai évidemment pas la naïveté de croire que le monde de Montnoir puisse exister, mais de lire une preuve si tangible de son irréalité immédiatement après avoir lu la dernière page de l’histoire, alors que j’ai la tête encore plongée dans cet univers, m’a fait descendre bien vite de mon petit nuage. L’anecdote est sympathique et ne manque pas d’intérêt, elle est simplement mal placée.

Remarquez, l’envie de faire durer le rêve est dans ma nature : je déteste également qu’on m’explique les tours de magie!

Terra Incognita Tomes 4, 5, 10… et 50?

Il m’est arrivé souvent d’en vouloir à certains auteurs de bandes dessinées de continuer les mêmes vieilles séries sans jamais rien offrir de nouveau. Scrameustache N.39, Yoko Tsuno N. 24, pourquoi Gos et Leloup s’entêtent-ils à ne faire carrière que de ces seuls personnages?

Puis, j’ai moi-même commencé une série de roman. Pas une série épique avec une fin prévue telle qu’Amos Daragon ou Harry Potter, quelque chose qui ressemble plus à une série de bandes dessinées ou d’animation télé: des aventures différentes à chaque livre, et un « presque statu quo » retrouvé à chaque dernière page. Le troisième était à peine entamé que j’avais déjà des idées pour les tomes 3 et 4. Récemment, un chapitre complet du tome 10 m’est venu en tête.

Je comprends maintenant les auteurs qui continuent des séries année après année! Une fois que les personnages t’habitent, les aventures viennent toutes seules. Une fois celles-ci en tête, pourquoi ne pas les écrire?