Je suis allée voir un spectacle de danse contemporaine la semaine dernière. Un spectacle magnifique, le dernier en solo de Margie Gillis, intitulé Old.
J’en suis sortie épuisée.
Pourquoi? Parce que, incapable de me laisser porter par les émotions des vignettes gestuelles, j’ai cherché l’histoire. Tout le long. C’est plus fort que moi : je cherche le lien, le fil conducteur, la signification derrière les choix de l’artiste. Pourquoi est-elle habillée en blanc dans la deuxième partie? Que représente cette chaise qui la retient prisonnière? Qu’est-ce qu’elle essaie de nous dire par ce geste-ci… et celui-là?
Comme j’assiste rarement à des spectacles de danse, j’ai eu l’impression de ne pas connaître les codes suffisamment pour comprendre, comme si l’histoire m’était contée dans une langue étrangère.
J’ai parfois cette même impression devant un tableau d’art abstrait. Incapable de laisser simplement l’émotion des formes et des couleurs me pénétrer, je cherche un sens. Et reste frustrée si je n’en trouve pas.
Même en musique, je préfère les chansons qui racontent des histoires. Il n’y a qu’en instrumental que je réussis à me laisser porter…
Et encore, au dernier concert classique auquel j’ai assisté, j’ai imaginé une histoire de jalousie entre le premier et le second violon, une idylle impossible entre le contrebassiste et la flutiste, et une mission secrète pour le joueur de triangle, infiltré dans l’orchestre pour surveiller un espion ennemi au balcon.
C’est grave, docteur?







Plus que deux semaines avant la sortie du prochaine 










