En caravane, allons à… Brossard!

J’ai passé la matinée dans une école de Brossard pour rencontrer des jeunes et leur parler d’écriture dans le cadre de la Caravane de la Fête du Livre de Longueuil. Pratique courante chez les auteurs jeunesse, ces rencontres permettent aux élèves d’en savoir un peu plus sur le métier, et aux auteurs de prendre un « bain de lecteur » en échangeant avec des enfants.

Mon animation officielle est mouvante, j’y enlève ou ajoute des morceaux selon mon humeur et le temps alloué. Une de mes parties préférées : je crée un personnage à l’aide de qualités et de défauts proposés par les élèves, et j’improvise une histoire qui utilise ces caractéristiques. Aujourd’hui, on a eu droit à…

  • – Un joueur de soccer méchant qui blesse un coéquipier et se rachète en allégeant l’humeur des autres juste avant le grand match.
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  • – Une ballerine maladroite qui s’étale sur la scène lors de l’audition, mais réussit à voler la vedette lors du spectacle en racontant des blagues.
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  • – Une amatrice de jeux vidéo qui entre dans le jeu et doit aider les personnages à expulser un virus pour entrer chez elle.

Le fait d’inventer une histoire au fur et à mesure peut sembler impressionnant, mais est en fait largement facilité par la présence du personnage préfabriqué! À chaque péripetie, je reviens au personnage et laisse une de ses charactéristiques me dicter la suite!  Comme quoi les limites imposées servent l’imagination plutôt que de lui nuire!

Le pouvoir d’un nom

Adam Savage, l'original! Je n’aime pas beaucoup trouver des noms à mes personnages; l’importance de l’exercice me paralyse. Un nom permet de qualifier à lui seul la personnalité d’un protagoniste, sans même que la plus petite description n’ait été abordée. Si certains noms possèdent une connotation rattachée aux homonymes historiques, culturels ou rencontrés, certains autres évoquent des traits de personnalités de par leur seule musicalité.

Lorsque je rencontre un tel nom, je le garde en mémoire. Puisque le présent blogue me sert un peu de carnet de notes, voici les derniers rencontrés et ce qu’ils m’inspirent!

Michael Dark
Originellement : un personnage dans un jeu de rôle.
M’inspire : homme d’action, aventurier, sans peur. Possiblement le héros d’un polar.

Adam Savage
Originellement : animateur de l’émission MythBusters
M’inspire : Explorateur de jungle amazonienne, mal rasé et capable de tuer serpent à mains nues!

Mme Latremouille
Originellement : Gabrielle, la mère des sœurs McGarrigle
M’inspire : J’imagine autant une Duchesse rigolote qu’une concierge un peu commère. Dans un cas comme dans l’autre, très franco-française!

Pavlov, le bain et la structure narrative (dans le désordre)

Pendant des semaines et des semaines, il y a deux ans, j’ai inventé une histoire chaque soir en donnant le bain à ma fille. À de nombreuses reprises, je me suis dit que je devrais noter lesdites histoires pour référence future, chose que je n’ai, évidemment jamais faite!

Avec le recul, les récits étaient, somme tout, plutôt ordinaires. Par contre, la structure, elle, me reste en tête comme étant intéressante! Voyez-vous, l’histoire commençait et se terminait systématiquement par les deux mêmes phrases.

« Ce soir-là, Maman Canard racontait aux oursons une histoire de… »

En gros, elle leur souhaitait bonne nuit et allait écouter la télé. Les oursons, une fois seuls, sortaient par la fenêtre et vivaient une aventure complètement invraisemblable reprenant le thème de leur histoire du soir. Après quelques péripéties au cours desquelles pouvait s’écouler un lapse de temps excessivement aléatoire, ils revenaient dans leur lit juste à temps, car…

« Maman Canard passa la tête par la porte pour s’assurer que ses oursons dormaient paisiblement, et, satisfaite, alla se coucher à son tour ».

J’aime bien cette idée de structure répétée. Il s’y trouve un petit quelque chose de réconfortant, surtout lorsque la répétition occupe les deux extrémités du récit, un peu comme tous les épisodes d’une série télévisée sont encadrés par une même chanson thème et un même générique de fin. Dès les premières notes, on est en terrain familier; on pourrait même parler d’anticipation pavlovienne… Hum! Ça ferait chic comme expression dans une lettre à un éditeur! À garder!

Lancement de Terra Incognita: Pirates à bâbord!

Pour le lancement de mon deuxième roman jeunesse, Terra Incognita : Pirates à bâbord, je voulais quelque chose de convivial, de local, et de public.

Il aura donc lieu samedi 20 février après-midi de 14 h à 17 h dans une crèmerie de mon quartier : le Péché glacé au 2001 avenue Mont-Royal Est (juste à l’ouest de De Lorimier). Venez quand vous voulez, prenez un café, une crêpe ou une crème glacée, et profitez-en pour venir me « piquer une jasette »! Surtout, amenez les enfants! Après tout, c’est pour eux que j’écris! Le restaurant comprend d’ailleurs une aire de jeux pour éviter qu’ils ne trouvent le temps long! Vous voyez, on a pensé à tout!

Tous les titres des Éditions du Phoenix seront disponibles, et je serai en séance de dédicace pour tout l’après-midi.

Vous pouvez confirmer votre présence sur la Page Facebook de l’événement.

Voici la couverture du livre, pour vous allécher un peu en attendant la sortie!

Oui-Oui comme mentor

Lorsque j’ai publié mon premier roman, plusieurs personnes m’ont demandé à la blague si je nourrissais l’ambition d’être la prochaine J.K. Rowling. Dans ma tête, la réponse a toujours été : « j’aimerais bien mieux être la prochaine Enid Blyton! »

Les romans d’Enid Blyton, pour la plupart publiés dans les collections Bibliothèque verte et Bibliothèque rose, ont bercé mon enfance. Ainsi, quand j’ai réalisé que je devais faire un peu de recherche avant de commencer l’écriture d’une nouvelle série pour les 6-8 ans, je n’ai pas hésité : Oui-Oui serait mon guide!

Après la lecture de « Oui-Oui au pays des jouets » et de « Oui-Oui et la voiture jaune », je retiens qu’il faut des illustrations à toutes les deux pages pour occuper le petit lors d’une lecture à haute voix, que l’intrigue peut se permette quelques rebondissements, et, surtout, qu’il est possible d’écrire des phrases simples sans pour autant écrire des phrases moches!

Un deuxième âge d’or pour les livres dont vous êtes le héros!

À chaque fois que je m’interroge sur le futur de ma carrière, invariablement, la possibilité de faire des livres « interactifs » s’impose! Après tout, il s’agit de la rencontre logique de mes deux carrières, soit auteure jeunesse et scénariste en jeux vidéo. J’ai d’ailleurs déjà rédigé un billet à ce sujet comme blogueur invitée  sur le blogue de Sébastien Provencher.

Et voilà que, sur le même site, je découvre aujourd’hui que le Kindle, possiblement le plus répandu des lecteurs électroniques, est désormais offert comme plate-forme pour les développeurs indépendants. En d’autres mots, tout le monde est invité à créer de l’interactivité sur le Kindle!

Ce que je prédis : la renaissance du livre dont vous êtes le héros (à ne pas confondre avec ma série Jesuisleheros.com) ! La plate-forme est parfaite : pensée pour la lecture, mais assez interactive pour se rendre toute seule « à la page x » ! Et nuls besoins de se limiter au style « Dungeons & Dragons », j’ai personnellement souvenir d’une excellente série jeunesse de « livres dont vous êtes le détective »… à suivre, certainement!!

Un deuxième âge d’or pour les Livres dont vous êtes le héros!

Supplique pour une librairie dans mon quartier!

À chaque fois qu’une nouvelle boutique ferme ses portes dans mon quartier, soit l’est du Plateau, je scande intérieurement : « librairie, librairie, librairie! ». Voyez-vous, en bonne piétonne montréalaise que je suis, mon quartier m’offre tout le nécessaire à l’intérieur de quelques coins de rue. Tout, sauf une librairie qui vend des livres neufs. Pour ça, il faut marcher un bon 25 minutes pour se rendre au Renaud-Bray rue Saint-Denis, un établissement qui ne pourra jamais être qualifié de « librairie de quartier », pour cause de taille « gigantissime ».

L’envie est encore plus grande depuis que je suis auteure! Je rêve de connaître mon « libraire du coin » pour qu’il place mon livre un peu plus en vue que les autres et qu’il me laisse faire une petite séance de dédicace de temps en temps!

J’en appelle donc, par la présente, à la Librairie Monet, dont le blogue fait preuve de la passion et de l’attachement littéraire de ses employés, pour qu’ils viennent s’installer dans le secteur est du plateau, également connu sous le nom antique de « Village de Lorimier ». Pourquoi eux? Parce que tout établissement qui fait une journée spéciale « Claude Ponti » mérite mon respect! Pourquoi l’est du plateau? Parce que c’est un quartier de plus en plus familial, toujours aussi intello, et avec, possiblement, le plus haut taux national d’auteurs par mètre carré!

J’ai même fait un peu de repérage : l’épicerie Métro, Le Bingo Papineau et le Centre Hi-Fi abandonnent tous les trois des locaux suffisamment grands pour les besoins de la cause!

Un site deux point zéro après tout le monde!

Pour ceux qui ne me connaissent pas, je suis une auteure jeunesse avec, pour l’instant, deux séries à mon actif : Terra Incognita, une série de romans pour les 9-11 ans et Jesuislehéros.com, une série d’albums illustrés personnalisables pour les 4-12 ans. Voyez la page Biographie pour en savoir plus, ou encore mon site de pigiste pour plus d’informations sur mon autre carrière, celle de scénariste en jeux vidéo!

Et voilà! Deux semaines plus tard, après beaucoup d’aide d’amis, un changement de fournisseur et l’achat d’une bouteille de vin, mon site d’auteure se transforme en blogue! Il lui reste encore quelques petites manies anglophones à corriger, mais la chose semble au-dessus de mes moyens pour l’instant!

En attendant, faites comme chez vous! Visitez, commentez, je peux même créer une page « pharmacie » si vous voulez y jeter un coup d’œil!

De nouveaux billets s’ajouteront environ à raison de deux-trois par semaines, et l’annonce du lancement de Terra Incognita : Pirates à bâbord s’en vient! Surveillez le tout!

L’angoisse de la dernière relecture

La dernière relecture avant l’impression d’un roman est un moment que j’anticipe avec un mélange de hâte et d’angoisse. Le premier parce que c’est un aboutissement : le livre est enfin terminé! Le second parce qu’une question me hante toujours à ce moment : et s’il n’était pas bon?

À la dernière relecture, il est trop tard pour tout changer! L’imprimeur attend les maquettes, et, comme auteur, on ne peut que changer quelques mots, peaufiner le tout une dernière fois avant de lâcher prise. À date, il ne m’est jamais arrivé de trouver le tout mauvais, mais, parfois, mon écriture a eut le temps d’évoluer depuis la rédaction originale, et certaines phrases me font grimacer. Maladroites, embourbées, des phrases que je n’écrirais plus de la même manière.

Un gros soupir et on laisse aller! Je ne crois pas atteindre la perfection dans la trentaine! Vole jusqu’aux tablettes petit livre! Tu es imparfait, mais je suis fière de toi quand même!