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Mon plan de travail

Cette semaine, malgré les enfants malades, j’ai réussi à terminer mon plan de travail pour Terra Incognita : tome 4. Ce plan est en fait une courte description de ce qui arrivera dans chaque chapitre. C’est un exercice que je fais avant l’écriture de chaque livre. Au cours de l’écriture, il arrive que le plan change. Des chapitres se fondent les uns aux autres, d’autres sont ajoutés, mais je ne fais jamais de changements sans mettre à jour le plan, pour m’assurer que le tout fera du sens. Il faut dire que, dans cette série, j’alterne toujours les chapitres entre plusieurs groupes de personnages, donc, impossible de couper un chapitre sans revoir la structure au complet.

En exemple, voici le début de mon plan de travail pour Terra Incognita : Pirates à bâbord. Le plan complet comprend 21 chapitres, un prologue et un épilogue.  Avec le recul, c’est amusant de voir comment tous les noms ont changé! SharkMeat est devenu « Squale », Alan est devenu « Aldebert », et La Miss Fortune est devenue « la Rapinière ».

Petite note : il n’y aura pas de nouveau billet lundi! Joyeuses Pâques tout le monde!

Les aléas de l’écriture à la maison

Cette semaine, c’était décidé, j’écrirais! J’avais même écarté un projet de livre numérique pour pouvoir me consacrer plus rapidement et plus sérieusement au tome 4 de la série Terra Incognita. Remettre mes notes en ordre mardi, puis écriture pour le reste de la semaine. Avec un peu de chances, une vingtaine de pages terminées avant la fin de la semaine.

Du moins, c’était le plan… jusqu’à ce que la vraie vie me rattrape!

Ma puce est malade, et les possibilités de contagions sont telles que je n’ose envoyer son frère à la garderie non plus.

Ma semaine ressemblera donc plutôt à : Clinique médicale mardi, pâte à modeler et bricolage pour le reste de la semaine.

La chanson thème de la semaine : « ♫Ça vaut mieux que d’attraper la scarlatine ♬»!

Les trois pires règles d’écritures

Aujourd’hui, Mathieu Fortin, du blogue les archives du sanatorium, a partagé sur Twitter un fort intéressant article du Guardian intitulé « The ten rules for writing fiction »  dans lequel plusieurs auteurs connus dévoilent leurs dix règles d’écritures. À partir d’un tel article, je pourrais avoir eu envie de partager les perles (il n’y en a plusieurs), ou encore d’écrire mes propres dix règles. Ces deux choses viendront peut-être… pour l’instant, je préfère vous présenter les quelques règles auxquelles je m’oppose avec véhémence!

Elmore Leonard

Rule #3 : Never use a verb other than « said » to carry dialogue.

En fait, je suis tellement en désaccord, que, dans mes animations scolaires, je fais un segment complet sur l’incapacité du verbe “dire” à exprimer quelque chose d’intéressant! Imaginez la scène : un personnage perd pied au sommet d’une falaise et se rattrape in extremis à une racine.

– À l’aide, dit-il.

Et bien non! Il ne « dit » pas! Il crie, il hurle, il vocifère, il supplie, il s’époumone, il pleure, mais il ne « dit » certainement pas!

Richard Ford

Rule #2 Don’t have children.

Je comprends son point : les enfants prennent un temps fou, temps qui ne peut être utilisé pour écrire! Mais voilà, j’ai personnellement écrit mes deux premiers romans lors de congés de maternité. Sans enfants, je n’aurais possiblement jamais écrit de livre. D’ailleurs, une autre auteure, Helen Dunmore, cite le contraire comme règle numéro 8 : « If you fear that taking care of your children and household will damage your writing, think of JG Ballard.”

PD James

Rule #1: Increase your word power. (…) We who write in English are fortunate to have the richest and most versatile language in the world. Respect it.

Non, mais, qu’est-ce qu’il ne faut pas entendre! J’aimerais bien savoir combien de langues le PD James en question parle pour pouvoir affirmer une telle énormité! L’anglais, langue la plus efficace? Oui! La plus rependue? Peut-être. Mais la plus riche et versatile! J’en serais bien surprise!

Je joue à l’avocat du diable, mais en fait, l’article au complet est bien inspirant! J’ai possiblement décidé de lister les mauvaises règles parce qu’elles étaient beaucoup moins nombreuses que les meilleures!!! Paresse, quand tu nous tiens!

Je vous invite fortement à aller y faire un tour!

L’angoisse de la dernière relecture

La dernière relecture avant l’impression d’un roman est un moment que j’anticipe avec un mélange de hâte et d’angoisse. Le premier parce que c’est un aboutissement : le livre est enfin terminé! Le second parce qu’une question me hante toujours à ce moment : et s’il n’était pas bon?

À la dernière relecture, il est trop tard pour tout changer! L’imprimeur attend les maquettes, et, comme auteur, on ne peut que changer quelques mots, peaufiner le tout une dernière fois avant de lâcher prise. À date, il ne m’est jamais arrivé de trouver le tout mauvais, mais, parfois, mon écriture a eut le temps d’évoluer depuis la rédaction originale, et certaines phrases me font grimacer. Maladroites, embourbées, des phrases que je n’écrirais plus de la même manière.

Un gros soupir et on laisse aller! Je ne crois pas atteindre la perfection dans la trentaine! Vole jusqu’aux tablettes petit livre! Tu es imparfait, mais je suis fière de toi quand même!