Faire un détour

La "gloriette", où nous prenons nos repas matin, midi, et soir!
La « gloriette », où nous prenons nos repas matin, midi, et soir!

Mon mari a un blogue de philosophie. Dans un de ses billets, il parle d’une réflexion de Carlo Levi, qui dit que, si la ligne droite est le chemin le plus rapide entre la vie et la mort, alors mieux vaut faire des détours.

Nous avons décidé d’en faire un. Notre maison de Montréal étant devenue trop petite pour notre famille de cinq, avant d’en acheter une autre, nous passons une année en France.

Je vous écris donc du sud de la France, plus précisément en campagne d’Aix-en-Provence, où nous avons loué une maison pour l’année scolaire.

J’y chercherai donc l’inspiration au son des cigales jusqu’en juillet prochain. Je prends congé d’hiver, congé d’animations scolaires, congé des nombreux salons du livre québécois. Une année de jachère, comme en agriculture, pour que la terre redevienne fertile.

Ne vous en faites pas, je continuerai de tenir ce blogue, bien que je ne peux faire de promesse côté assiduité! Les livres ne manqueront pas, non plus, puisque j’en sors trois cet automne, et que trois autres sont déjà terminés et prévus pour 2020.

 Maintenant, je vous laisse, j’ai des oiseaux à observer, un horizon à savourer, et du linge à étendre sur la corde.

Les coups de cœur de l’heure du conte!

C’est désormais une coutume, à la fin de mon été d’heure du conte au parc Baldwin, je vous partage mes coups de cœur de lecture à haute voix. Voici les deux merveilles de cette année :

koi ke bzzzKoi ke Bzzz?
C’est plus qu’un coup de cœur, je crie au génie!!! Le livre est entièrement composé de dialogue dans une langue inventée… et pourtant, on comprend tout! Mieux encore, le décodage devient un jeu, un défi. Certains se comprennent sur le champ, alors que, pour d’autres, il faut parfois attendre une page ou deux avant que le sens des mots se révèle. De plus, les dessins sont remplis de petits détails à découvrir pour les plus perspicaces, par exemple une limage qui passe, et laisse des traces de dents dans une feuille à partir de la page suivante. Même les plus vieux se laissent prendre au jeu : mon garçon de 11 ans l’a lu si souvent que l’on se parle désormais couramment en « insectoïds »!

le volLe Vol
Mon coup de cœur québécois cette fois-ci! Je dois avouer qu’il m’a fallu plus d’un coup d’œil pour me laisser gagner par les images, dont les couleurs et le tracé sans remplissage sont non-conventionnels. Pourtant, une fois embarqué, ça ne manque par de charme! À la lecture, la seule mention des « gougounes à la mode » et l’auditoire s’esclaffait de rire. Surtout, la fin est bien « punchée », comme je les aime, avec un tel-est-pris-qui-croyait-prendre finement amené et très satisfaisant!

Voir aussi:
Les coups de coeurs de l’été 2016
– Les coups de coeurs de l’été 2018

Couverture de Pétronille inc.!

Même si je l’ai déjà promené sur Facebook la semaine dernière, je voulais prendre le temps de la mettre ici : la couverture du premier Tome de Pétronille inc, qui porte le sympathique titre de « Bave de crapaud bio ».

L’illustration est de Boum, dont je vous avais également déjà montré quelques illustrations intérieures!

En librairie à  la mi-septembre!

Petronille inc

Deux journées occupées dans un oasis d’été

Il faut l’avouer, l’été, pour moi, c’est tranquille! À part l’heure du conte, j’ai très peu d’activités professionnelles. Je profite de la liberté de mon métier pour prendre 2-3 semaines de vacances en famille, puis tiens compagnie aux enfants, en essayant tout de même (parfois en vain) d’écrire un peu, par-ci par-là.

Et là, coup sur coup, j’ai deux journées d’activités : une animation aux correspondances d’Eastman dimanche le 11 août à 11h, puis le lendemain, une séance de signature à la librairie Renaud-Bray sur Saint-Denis de 13h à 14h30 à l’occasion de cette fête annuelle de la littérature Québécoise qu’est le 12 août!

Correspondances d’Eastman
Ce sera ma première participation à ce festival littéraire estival, et je dois avouer être bien intriguée. La prémice me plait: une fête de la lecture en plein air, avec des lieux comme « jardin d’écriture », « pont couvert » et des activités d’écriture libre et de sentier avec installations artistiques inspirées de la littérature. J’ai un peu l’impression que, comme pour le Boréal, j’aurai envie d’y retourner comme simple touriste pour les années à venir!

Douze Août
On ne compte même plus les années tellement c’est désormais entré dans les mœurs des lecteurs et des gens de l’industrie. Avouons-le, c’est surtout une bonne excuse pour se faire plaisir avec un livre, ou deux, ou trois! Mon seul achat déjà prévu est le tome 2 du Facteur de l’espace, qui sera le « douzou » de mes enfants. Pour le reste, je me laisserai tenté en magasin… par Faunes, peut-être… ou encore par Le saint patron des plans foireux? On verra sur place, après ma séance de signature! Avec un peu de chance, la librairie aura fait une belle table de suggestions québécoises pour aider les acheteurs à se laisser inspirer.

Profitez-en pour vous inscrire à l’événement Facebook officiel du 12 août j’achète un livre québésoi!

Bref, petite incursion de deux jours dans mon univers professionnel! Je retournerai ensuite au ménage du garde-robe de jouets, aux visites amicales et aux promenades au parc!

Visite chez Castelmore!

Au début de l’été, j’ai passé trois semaines de vacances en France : dix jours dans le Périgord, trois jours à Paris, puis une semaine sur le bord de la Méditerranée. Un mélange de campagne, de ville et de plage; des vacances parfaites!

J’en ai profité pour passer voir mon éditeur français, Casltermore, à Paris. J’ai pu rencontrer mon éditrice en personne pour la première fois, ainsi que tout le reste de l’équipe, en plus de visiter les bureaux. J’y ai vu des choses fabuleuses!!!

  • Une carte postale de Alejandro Burdisio un illustrateur de science-fiction que je suis sur Facebook depuis longtemps
  • Une peluche de la série MouseGard, que j’ai lu en comics américains
  • Un laminé du Paris des Merveilles de Pierre Pevel, dont j’avais beaucoup aimé le tome 1,
  • Une affiche d’un livre de Marc Gathis, scénariste de Dr who et Co-créateur de la série Sherlock, dans laquelle il incarne Mycroft, le frère du fameux détective.
  • Deux immenses peluches de Cthulhu! (Une des deux ci-dessous)

20190705_165926

Et encore ce ne sont que les détails dont je me souviens! Partout, il y avait des références à des œuvres que je connais, que j’aime, mieux encore, que j’admire. Je ne savais plus où donner de la tête! Il faut dire que Bragelonne, la maison qui chapeaute les éditions Castelmore, est spécialisée dans la littérature de l’imaginaire. Dans leurs bureaux, ça parait!

Et surtout, au milieu de tout ça, j’ai rencontré des gens sympathiques, chaleureux, accueillants, et clairement passionnés par leur travail!

Et pour la deuxième fois cette année, je me suis sentie, entièrement, chez moi!

La lecture d’épreuves, ce grand exercice de lâcher-prise!

Je suis sur les derniers milles pour mes publications de l’automne. Les mises en pages entrent, à relire une dernière fois.

Je vais être honnête avec vous : je ne le fais pas toujours! Je sais que l’éditrice sera passée par-dessus, je lui fais confiance. Parfois, je jette simplement un coup d’œil, feuillette le tout, mais sans relire. Et parfois, aussi, je relis religieusement. C’est le cas cette semaine avec La Promesse du fleuve. Ce sera mon premier livre en France, je veux faire bonne impression (jeu de mot, ici!).

Mais ce qui est difficile avec la relecture d’épreuves, c’est que ce n’est plus le temps de changer des choses. On est à la recherche de coquilles, de contradictions flagrantes, ou de  répétitions vraiment abusives. La faute doit être assez grande pour justifier de risquer la création d’une nouvelle erreur qui, elle, se rendra jusqu’à l’impression. Vous trouvez que votre phrase aurait pu avoir plus de style? Votre fin plus de punch? Et ce verbe, ne pourrait-il pas être remplacé par un autre? ET BIEN TANT PIS POUR VOUS!

Comme si Chippeur, le Renard de Dora l’exploratrice quand on ne l’arrête pas à temps :

chipeur trop tard

Alors, il faut laisser aller. Accepter que le manuscrit ne sera jamais, JAMAIS, à 100% parfait. On y trouvera toujours quelque chose à améliorer…

… mais qu’il faut bien s’arrêter quelque part!

5e année d’heure du conte! 

20190718_141156Lorsque j’ai reçu le courriel, j’ai bien cru que ce serait tout pour moi du côté de l’heure du conte au Parc Baldwin, à laquelle je participe depuis 2015! La ville avait décidé de retourner en appel d’offre, histoire de renouveler l’équipe et de trouver de nouveaux concepts. La première année, j’étais entrée avec un projet tournant autour des 35 ans de La Courte Échelle. Les autres années, je faisais ce que je voulais! Il me fallait une nouvelle approche… mais je ne voulais pas me cantonner à un seul genre, ou une seule maison d’Édition. Que faire?

Après grande réflexion, j’ai proposé un Juke-Box littéraire dans lequel les jeunes choisissent eux-même les albums qui seraient lus! J’arriverai en avance, avec une vingtaine d’albums sous le bras et encouragerai les jeunes à mettre celui qui les intrigue le plus dans ma boîte de lecture à voix haute. 

J’aime cette idée d’encourager les enfants à aller à la rencontre du livre plutôt que de leur imposer mes choix. Savoir se laisser tenter, c’est ce qui fera d’eux des lecteurs enthousiastes et diversifiés! De plus, la lecture étant publique, ils pourront vivre le plaisir de partager leurs suggestions avec d’autres, tel des passeurs.  Qui sait, je vais peut-être déclencher des vocations! 

L’activité a lieux à La buvette du parc Balwin, de 19h à 19h-30, et voici mes dates:  

  • jeudi 18 juillet 
  • vendredi 26 juillet 
  • mercredi 24 juillet 
  • jeudi 15 août 
  • mercredi 7 août 
  • mercredi 21 août 

Notez que l’heure du conte a lieu tous les jours, du 2 juillet au 23 août, du mardi au vendredi de 19 h à 19 h 30. Si je fais les six dates mentionnées ci-haut, d’autres conteurs prennent la relève les autres soirs!

Dévoilement: Couverture de La Promesse du fleuve

C’est toujours excitant, recevoir une couverture de livre, et, je dois l’avouer, celle-ci est un coup de coeur absolu! L’illustration est de Annie Carbo (une québécoise elle aussi, même si l’éditeur est Français), qui avait également fait la magnifique couverture de “Comme une chaleur de feu de camps” paru chez Hurtubise en 2017.

Je ne dis rien de plus, je laisse l’image parler d’elle-même! La promesse du fleuve sort chez Castelmore à l’automne. 

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Ma nouvelle fonction préférée d’Antidote!

81GMUd4LWsL._SX425_Puisque je suis autrice chez Druide, il y a longtemps que j’avais droit à une copie de gratuite d’Antidote. Le problème? Mon ordinateur étant antédiluvien, le système d’opération (Windows 7) n’était plus supporté par le logiciel. J’ai donc continué d’utiliser Antidote 5, qui avait été un cadeau de ma maman pour ma dernière année d’université.

Mais voilà, après 10 ans de loyaux services, j’ai changé mon ordinateur! À la première occasion, j’ai donc accepté l’offre d’une formation+copie d’Antidote gratuite offerte par mon éditeur à ses auteurs. En plus, comme Druide avait publié un recueil jeunesse dans l’année, j’avais plein de copains à la formation, et on s’est bien amusés!

Alors, évidemment, Antidote 9 est pas mal plus évolué que son ancêtre numéro cinq! Mais ma plus grande joie :

IL INCLUT UN DICTIONNAIRE DE RIMES!!!!!

 Yé!!! J’adore travailler la rime, et il s’adonne que mon dernier manuscrit, soit celui de mon coureur des bois (remis vendredi dernier à un éditeur dont je vous dévoilerai le nom quand le contrat sera signé) est en rimes! Blâmez Lewis Caroll et son The hunting of the snark. J’ai donc utilisé le dictionnaire de rimes non-stop dans les deux dernières semaines.

Alors non seulement il y a un dictionnaire de rimes, mais ce dernier permet de classer par types de mots (par exemple, de ne chercher que des noms communs, des adjectifs, des verbes) et surtout: PAR FRÉQUENCE!

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 Parce, il faut l’avouer, si vous cherchez des rimes pour « facile », vous avez plus de chance de réussir votre phrase avec « ville » qu’avec « pneumobacille ».

Sa seule faiblesse (coucou André!): il considère toutes les conjugaisons d’un verbe comme ayant la même fréquence que son verbe d’origine. Si vous cherchez une rime en « asse » en « ate » ou en « ame », vos mots fréquents se retrouvent donc noyés parmi des subjonctifs imparfaits, inutilisables en poésie jeunesse.

Sinon, c’est une merveille! Complètement, absolument, une merveille!

Autrice comblée!