Archives de catégorie : critiques et entrevues

Une mauvaise critique assumée

Les mauvaises critiques, ça fait partie du métier. Même les plus grands succès en reçoivent. C’est normal : les lecteurs n’ont pas tous les même goûts. Pour les auteurs, parfois, ça fait mal. On se sent incompris, on trouve les reproches injustifiées et on développe des envies de positions fœtales.

Cette semaine, pourtant, j’en ai reçu une avec laquelle je suis tout à fait d’accord!

Je l’ai vu sur Babelio. Déjà, ce qui est drôle, c’est qu’elle est apparue quelques jours à peine après que je me sois vantée sur ce blogue que certains de mes livres étaient accessibles à tous et que même les adultes y trouvaient leur compte. Je me fais donc un peu remettre à ma place, ce qui n’est pas mauvais! 

Voici donc la critique en question, qui parle de la Promesse du Fleuve :

« (…)  c’est trop gentillet pour que la lecture soit vraiment agréable et prenante pour les adultes et même les adolescents.

La fin est aussi à cette image, poussant les enfants à faire le bien, à être généreux, à penser aussi aux autres.

Les personnages sont très éclectiques car ils sont tous les rejetés des peuples qu’ils croisent. Tous trop gentils pour être vraiment intéressants pour moi.(…) »

Je lui donne raison, car cette gentillesse, je l’assume entièrement! Je suis une autrice optimiste, qui voit du bon dans chacun de ses personnages. Ils peuvent tous être sauvés d’eux-même, même ceux qui sont remplis de défauts, de préjugés. 

Accablée par le deuil, j’ai tenté, une fois (avec les chroniques post-apocalyptiques), d’écrire un livre plus sombre. Tous les commentaires que j’en ai reçu disent qu’il est lumineux, et plein d’espoir. On ne peut se battre contre sa propre nature.  

Il y a d’excellents auteurs qui jouent avec le côté sombre de la littérature (lisez Patrick Isabelle, lisez Véronique Drouin, et pour les moins jeunes et plus coriaces, lisez Ariane Gélinas!), je ne me sens aucun besoin d’aller jouer sur leurs plates-bandes. 

Si mon créneaux à moi, c’est la gentillesse, je m’y installe avec joie!  

Le mois de la visibilité!

Les Libraires Avril 2018, p.50
Les Libraires Avril 2018, p.50

Il y a des mois tranquilles, et d’autres pour lesquels tout s’aligne en même temps! Avril est pour moi cette année un mois de grande visibilité! Voici donc où vous pouvez me trouver ces temps-ci!

En très bonne compagnie dans le magazine Les Libraires
Le magazine d’avril
comporte un gros dossier sur la littérature pour adolescents. Entre l’historique de la littérature jeunesse au Québec, les lectures adolescentes de quelques auteurs connus et un projecteur sur l’organisme Communication-Jeunesse, on y retrouve une liste d’auteurs qui écrivent pour cette catégorie d’âge. Vous trouverez en exergue ce qu’ils ont dit de moi, mais je vous conseille d’aller jeter un coup d’œil à l’article complet, j’y ai trouvé (et noté!!) de nouveaux noms qui orneront ma pile à lire dans les prochains mois!

ScreenHunter_02 Apr. 15 13.22En grande entrevue dans le Lurelu
L’année dernière, j’avais rempli une fiche signalétique d’auteur, cette année, j’ai droit au traitement complet: rencontre avec une journaliste (très sympathique, d’ailleurs!), article de plusieurs pages, et même ma face sur la couverture! Je n’ai pas encore mis la main sur le magazine, qui devrait arriver en kiosque sous peu, mais si tout va bien, vous pourrez y découvrir les premières esquisses de mon prochain projet, soit Soutermonde: Sammy Sans-Dèf, mieux connu sous le nom de “mes rats” sur ce blogue. Une petite souris m’a dit qu’il y aurait aussi une critique du Gardien des soirs de bridge T3: Derrière les rideaux!

En vidéo sur le blogue du réseau Communication-Jeunesse
Le réseau Communication-Jeunesse font des capsules vidéos de questions-réponses avec des auteurs jeunesse! Il y a eu Simon Boulerice et André Marois, et j’ai l’honneur d’être la troisième! Le tout n’était dévoilé que ce matin, ce qui explique la mise en ligne tardive de mon billet de blogue hebdomadaire. Je vous invite à aimer leur page Facebook pour ne rien manquer!

Comme personnalité du mois de Lis avec Moi
Il faut un peu se battre avec la barre de défilement pour réussir à lire l’entrevue (du moins, sur mon ordi à moi), mais ça en vaut la peine, parce que les questions posées étaient vraiment excellentes! La journaliste qui me les a envoyées a vraiment pris le temps de lire mes livres et de trouver des questions à la fois originales et pertinentes. Ce fut un plaisir à répondre! Retrouvez l’entrevue ici! 

En personne à l’Avenue Littéraire le 21 avril!
Ils m’avaient invité l’année dernière, mais un conflit d’horaire m’avait empêché de répondre à l’appel. C’est donc avec grand plaisir que je me reprends cette année en participant à cette activité pour le moins originale: nous serons six auteurs à nous promener sur l’avenue Fleury en s’arrêtant dans divers commerces pour lire des passages de nos romans à haute voix, pendant qu’un illustrateur (Julien Castanié) exécutera une oeuvre en direct à la Librairie Fleury! Nous l’y retrouverons d’ailleurs à la fin de l’activité pour une séance de dédicace. Tous les détails sur leur événement Facebook.

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Beaucoup de plaisir en vue!

Fiouf!

Et si vous n’êtes toujours pas tannés de me voir après tout ça, rendez-vous la semaine prochaine pour un autre billet de blogue 😉

Mon invasion du Lurelu!

logoJe vous disais récemment que, cette année, les médias qui écrivent des critiques de mes livres m’ont plutôt demandé des entrevues. C’est le cas du Lurelu de ce trimestre dans lequel moi ou mes livres sont présents pas une, pas deux, mais bien trois fois! Quelques citations intéressantes pour vous donner le goût de courir au kiosque à journaux pour vous procurer cette revue incontournable en littérature jeunesse!

La critique :
Lurelu fait un travail colossal de critiques en passant au crible la presque totalité de la production jeunesse québécoise. Lorsque tu commences et que personne ne te connaît, ta première critique est bien souvent dans ce magazine. Ne croyez pas pour autant qu’ils soient complaisants, au contraire, j’en ai lu des assassines! Celle des chroniques dit ceci :

« Les histoires de survie post-apocalyptiques ne sont jamais banales, mais celle-ci, étant donné le jeune âge et la personnalité sensible de la protagoniste, est particulièrement touchante »

« Auteure entre autres de la série fantastique « Victor Cordi », Annie Bacon révèle ici toute l’ampleur de son talent ».

Un point bonus à la journaliste pour avoir réussi à éviter le mot « Dystopie », qui apparaît systématiquement lorsqu’on parle de ce livre!

Entrevue - Lurelu printemps 2017L’entrevue :
J’adore répondre à des questions par courriel, puisqu’on peut y prendre le temps de réfléchir! Et la liste de questions de Nathalie Ferraris était un véritable plaisir! Séparé en deux parties (l’enfance de l’auteur, et son présent) j’ai un peu l’impression qu’on y retrouve une bonne synthèse de qui je suis, sur de multiples facettes. Voici quelques-unes de mes réponses :

Annie Enfant
« Votre meilleur souvenir de lecture jeunesse : Lire des grosses reliures de magazines Spirou dans la piscine. »

« Les lectures qui ont marqué votre enfance : Ozma la princesse d’Oz, Le Dernier des raisins, La Belle lisse poire du prince de Motordu, et la série de bandes dessinées Olivier Rameau. »

« Votre souvenir le plus vif relié à la création : En troisième année, je transformais les devoirs « faire des phrases avec les mots de vocabulaire » en série d’aventures mettant en vedette Maurice, mon singe toutou rose et obèse. »

Annie au travail
« Définissez votre style littéraire : Originalité et imaginaire. Le « déjà fait » m’intéresse peu, la réalité encore moins. »

« Vos thèmes récurrents : L’émerveillement, le sacrifice, le courage, l’inattendu. J’adore surprendre le lecteur. »

« Votre rêve le plus fou : J’aimerais un jour écrire un livre du type Une histoire par jour à moi toute seule. Ce serait épique! »

L’étude :
Un plaisir tout particulier, en plus de la critique, on retrouve une étude en profondeur des chroniques post-apocalyptiques d’une enfant sage. Un plaisir, je dis, car j’adore voir ce que les lecteurs comprennent et retirent de ce que j’ai écrit. L’intention de l’auteur est une chose, et l’interprétation du lecteur, une deuxième tout aussi importante!

« Pour la jeune fille (Astride), la survie passe d’abord par l’action »

« Cette nature concrète, organisée (celle d’Astride), entre en opposition avec celle plus passive de Beauséjour (…) Le professeur regarde tout ça (l’humanité) de haut, alors que la jeune fille vit dans l’instant présent. »

« Reprendre la vie après le drame commence d’abord par la rencontre de l’Autre ».

Un dernier mot pour vous dire tout mon amour de ce magazine, que je lis religieusement depuis que je fais partie de mon industrie! Un incontournable, je dis.

Quand les jeunes prennent les rênes

ScreenHunter_02 May. 28 07.45La fin de semaine dernière paraissait un article dans La Presse parlant d’une rencontre que j’ai faite avec un club de lecture d’une école de Boucherville.

Ce qui m’a marqué le plus de cette rencontre, c’est que le club de lecture en question n’était pas une initiative d’un professeur dévoué à la lecture, ou d’une de ces rares bibliothécaires scolaires. Le club était l’initiative de Florence, élève de 6e année!

Alors que j’écrivais, il y a quelques semaines à peine, un billet sur la difficulté pour les jeunes de découvrir des livres qu’ils aiment, Florence, elle, se réunissait avec une dizaine d’élèves du troisième cycle dans une salle pour passer leur heure de dîner à échanger sur leurs lectures! N’est-ce pas absolument merveilleux?

De ce que j’en ai appris, le club en question se rencontre une fois par mois, et n’impose pas de livres obligatoires. Chacun parle de ses lectures de manière libre, et Florence s’assure que chacun ait eu son tour de parole. On y retrouve des filles comme des garçons, tant en 5e année qu’en 6e.

De ce qu’ils m’ont dit, aussi, ils y rigolent bien!

Le monde ne serait-il pas meilleure si chaque école avait sa Florence?

 

 

Monter une marche

Photo: Ervins Strauhmanis
Photo: Ervins Strauhmanis

Mon premier livre a été publié en 2007. Ça fait donc officiellement 10 ans que je suis dans cette industrie. Et si parfois je me décourage, avec l’impression que tout cela ne va nulle part, je dois me rendre à l’évidence : cette année, j’ai monté une marche!

Il y a deux manières de faire carrière dans un métier artistique. Le premier est d’avoir un succès fulgurant, comme J.K.Rowling. Le deuxième est de bâtir peu à peu, en gravissant les marches une après l’autre… Comme Alain M. Bergeron, par exemple, dont la carrière est un exemple pour tous.

La première marche est évidemment la première publication. Sans elle, point d’escalier! La deuxième, je l’ai gravi avec le premier Victor Cordi. Soudainement, mon livre se retrouvait sur des cubes, j’avais un peu plus de critiques dans les médias, et soudainement, les éditeurs répondaient un peu plus vite lorsque j’envoyais des manuscrits.

Cette année, il semblerait que j’en ai franchi une autre. Qu’est-ce qui me permet de dire ça? La couverture médiatique. Avec la publication des Chroniques post-apocalyptiques d’une enfant sage, des médias qui n’avaient jamais parlé de moi ont fait des critiques, et ceux qui faisaient habituellement des critiques ont fait des articles plus poussée.

Quelques exemples…

Je ne tiens pas cette nouvelle visibilité pour acquise! Je sais que rien n’est plus fugace que l’attention médiatique. Mais tout cela me donne tout de même courage : les choses avancent!

Quelles sont les prochaines marches? L’exportation hors Québec? Le palmarès Renaud-Bray? Le cordon en salon du livre? Qui sait! Chose certaine, en maintenant le rythme actuel d’une marche par 5 ans, je peux en faire, du chemin, avant la retraite!

Nouvelles photos professionnelles

Mes dernières, prises par Patrick Tremblay, dataient d’il y a 5 ans. Comme auteur, on me demande régulièrement des photos de mon moi-même : pour la biographie de mes livres livre, pour les Salons ou festivals auxquels je participe, pour le site web de mes éditeurs, pour les réseaux sociaux, etc.

En décembre, on m’a demandé de fournir une photo pour un article qui paraîtra dans un magazine au printemps. Je me suis dit qu’il était temps de rafraichir mon image un peu…

Cette fois, c’est Elizabeth Delage qui les a prises. Je dois avouer être extrêmement contente du résultat! Voici donc ma « face professionnelle », possiblement pour les 5 prochaines années!

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Crédit: Elizabeth Delage
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Crédit: Elizabeth Delage
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Crédit: Elizabeth Delage
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Crédit: Elizabeth Delage
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Crédit: Elizabeth Delage

 

 

Un magazine sur mesure!

illustration de Jammi Evil sur OpenclipartLorsque la relationniste de presse de la Courte Échelle m’a envoyé un courriel pour me dire qu’un magazine québécois désirait faire une entrevue de moi pour mes Victor Cordi, j’étais emballée! Les médias parlent lu le nom du magazine, j’ai vraiment jubilé! Le Coup de Pouce? Non! L’Actualité? Pffff! Le bibliothécaire futé? Ça n’existe même pas!

Mais non! C’est bien mieux que tout ça!

Petit roulement de tambour :

Les débrouillards!

Et pas n’importe laquelle, l’édition Juillet-Août, qui restera en kiosque tout l’été! J’en suis toute excitée car c’est le meilleur magazine possible pour mes Victor! Il s’adresse aux 9-11 ans, exactement le public de mes livres, et est lu par les garçons autant que les filles, encore une fois comme ma série. C’est un des rares médias qui se dirige directement dans les mains de mes lecteurs plutôt que dans celle des passeurs (parents, libraires, professeurs, etc).

Je vous en reparle lorsqu’il sera en kiosque!

Les débrouillards