Tous les articles par Annie Bacon

Supplique pour une librairie dans mon quartier!

À chaque fois qu’une nouvelle boutique ferme ses portes dans mon quartier, soit l’est du Plateau, je scande intérieurement : « librairie, librairie, librairie! ». Voyez-vous, en bonne piétonne montréalaise que je suis, mon quartier m’offre tout le nécessaire à l’intérieur de quelques coins de rue. Tout, sauf une librairie qui vend des livres neufs. Pour ça, il faut marcher un bon 25 minutes pour se rendre au Renaud-Bray rue Saint-Denis, un établissement qui ne pourra jamais être qualifié de « librairie de quartier », pour cause de taille « gigantissime ».

L’envie est encore plus grande depuis que je suis auteure! Je rêve de connaître mon « libraire du coin » pour qu’il place mon livre un peu plus en vue que les autres et qu’il me laisse faire une petite séance de dédicace de temps en temps!

J’en appelle donc, par la présente, à la Librairie Monet, dont le blogue fait preuve de la passion et de l’attachement littéraire de ses employés, pour qu’ils viennent s’installer dans le secteur est du plateau, également connu sous le nom antique de « Village de Lorimier ». Pourquoi eux? Parce que tout établissement qui fait une journée spéciale « Claude Ponti » mérite mon respect! Pourquoi l’est du plateau? Parce que c’est un quartier de plus en plus familial, toujours aussi intello, et avec, possiblement, le plus haut taux national d’auteurs par mètre carré!

J’ai même fait un peu de repérage : l’épicerie Métro, Le Bingo Papineau et le Centre Hi-Fi abandonnent tous les trois des locaux suffisamment grands pour les besoins de la cause!

Un site deux point zéro après tout le monde!

Pour ceux qui ne me connaissent pas, je suis une auteure jeunesse avec, pour l’instant, deux séries à mon actif : Terra Incognita, une série de romans pour les 9-11 ans et Jesuislehéros.com, une série d’albums illustrés personnalisables pour les 4-12 ans. Voyez la page Biographie pour en savoir plus, ou encore mon site de pigiste pour plus d’informations sur mon autre carrière, celle de scénariste en jeux vidéo!

Et voilà! Deux semaines plus tard, après beaucoup d’aide d’amis, un changement de fournisseur et l’achat d’une bouteille de vin, mon site d’auteure se transforme en blogue! Il lui reste encore quelques petites manies anglophones à corriger, mais la chose semble au-dessus de mes moyens pour l’instant!

En attendant, faites comme chez vous! Visitez, commentez, je peux même créer une page « pharmacie » si vous voulez y jeter un coup d’œil!

De nouveaux billets s’ajouteront environ à raison de deux-trois par semaines, et l’annonce du lancement de Terra Incognita : Pirates à bâbord s’en vient! Surveillez le tout!

L’angoisse de la dernière relecture

La dernière relecture avant l’impression d’un roman est un moment que j’anticipe avec un mélange de hâte et d’angoisse. Le premier parce que c’est un aboutissement : le livre est enfin terminé! Le second parce qu’une question me hante toujours à ce moment : et s’il n’était pas bon?

À la dernière relecture, il est trop tard pour tout changer! L’imprimeur attend les maquettes, et, comme auteur, on ne peut que changer quelques mots, peaufiner le tout une dernière fois avant de lâcher prise. À date, il ne m’est jamais arrivé de trouver le tout mauvais, mais, parfois, mon écriture a eut le temps d’évoluer depuis la rédaction originale, et certaines phrases me font grimacer. Maladroites, embourbées, des phrases que je n’écrirais plus de la même manière.

Un gros soupir et on laisse aller! Je ne crois pas atteindre la perfection dans la trentaine! Vole jusqu’aux tablettes petit livre! Tu es imparfait, mais je suis fière de toi quand même!

C’est le narrateur qui parle, qu’on se le dise.

Profitant d’une visite à la bibliothèque, j’ai pris quelques secondes pour feuilleter le livre Piquette le chat boiteux d’André Richard, mieux connu pour son personnage de Fanfan Dédé à la télévision. À ma grande surprise, le moindre paragraphe est chapeauté d’un nom de personnage, un peu comme un scénario de film ou de théâtre. La pratique n’est pas complètement surprenante dans un roman jeunesse, mais même les phrases du narrateur y sont annoncées comme telles.

CHAT BOITEUX: Lorem ipsum dolor sit amet, consectetur adipiscing elit. Donec molestie justo eu turpis accumsan adipiscing. Sed scelerisque ultrices massa, sed suscipit nunc blandit nec.

NARRATEUR: Suspendisse consequat blandit risus id fringilla. Duis nec metus purus, sit amet viverra eros. Praesent non purus nec elit feugiat tempor vel eu eros. Proin sit amet nisl massa, nec convallis mauris.

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J’adore quand le narrateur, de par sa personnalité, devient un personnage. Le meilleur exemple étant possiblement le fameux Lemony Snicket de la série des Orphelins Beaudelaires. Mais pourquoi transformer ses commentaires en dialogue? Par défaut, si aucun personnage ne parle, c’est qu’il s’agit du narrateur, non?