Contre-exemple de comment structurer un roman complexe!

Une autrice m’a contacté cette semaine pour me demander conseil. Elle abordait un roman à la structure similaire à celle des Chroniques post-apocalyptiques et se demandait comment j’avais bâti le tout. Ma réponse est compliquée parce que j’ai utilisé une méthode différente pour chacun des trois tomes, alors voici en gros comment ça s’est passé pour chacun.

Premier tome : Je l’ai écrit sous le coup de l’émotion, au fur et à mesure, sans planification aucune. Très mauvaise idée! J’ai passé des jours à retravailler la structure une fois le premier jet terminé, en relisant des pages et des pages à chaque fois que je changeais un morceau de place pour m’assurer que la continuité était respectée. Je ne recommande pas!

Deuxième tome : Retoucher à mes personnages me faisait tellement peur que j’ai écrit toute la ligne narratrice du nouveau personnage (Kiara), puis tous ses retours en arrière, avant de m’attaquer aux scènes d’Astrid et de M.Beauséjour. J’ai finalement intercalé les histoires ensemble, puis tout retravaillé longuement pour que ça se tienne. Je ne recommande pas non plus!

Troisième tome : Comme mon nouveau personnage (Hatim) avait déjà fait une apparition dans chacun des deux premiers tomes, certains moments de son histoire possédaient déjà une date fixe. J’ai donc fait une ligne de temps sur laquelle j’ai placé ces événements, pour ensuite remplir les trous avec le reste de son histoire. J’y ai ajouté les nouvelles péripéties des personnages déjà existants et ça a très bien marché! Est-ce que ça veut dire que ce livre a été plus facile à écrire? NON! Parce que j’ai ensuite changé cinq fois d’idées sur l’endroit à partir duquel le « présent » commencerait par rapport aux retours en arrière, m’obligeant à réécrire certains passages plusieurs fois. Oups!

Bref, j’ai conseillé à l’autrice de faire un plan solide de chacune de ses lignes narratives, puis de mettre le tout sur une ligne de temps pour voir comment elles interagissent les unes avec les autres. Je lui ai surtout conseillé de ne pas écrire tant que le résultat se sa planification n’était pas satisfaisant. Si je pouvais retourner en arrière et me donner conseil à moi-même, c’est ce que je ferais!

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