Je ne me considère pas « chanceuse » d’être auteure

Hier, Jonathan Reynolds publiait un billet passionné sur sa vision du métier d’auteur. La phrase suivante m’est restée en travers de a gorge : « N’oubliez jamais que ce n’est pas un droit d’être auteur, c’est une chance! ».

Est-ce qu’un plombier, un médecin ou un architecte se considère chanceux d’exercer leur métier? Tous les auteurs que je connais, et particulièrement ceux qui en vivent, y sont arrivé à l’aide d’une discipline de fer et de beaucoup, beaucoup de travail! Leurs succès, ils les ont mérités! Heureux de pratiquer le métier qu’ils aiment? Absolument! Mais la chance n’a rien à y voir.

L’édition n’est pas une loterie! L’éditeur ne nous « fait pas une faveur » en publiant notre livre! Il le choisit pour sa qualité, résultat direct des capacités de l’auteur et de l’effort fournis pour utiliser ces capacités à leur maximum.

Rendons-lui tout de même son due : la chance est une excellente accélératrice de carrière et amplificatrice de succès! Les bonnes personnes rencontrées, le bon thème traité au bon moment, certaines coïncidences peuvent propulser un auteur vers les hautes sphères des palmarès plus rapidement qu’il ne l’aurait fait de par lui-même. Mais le moindrement que son talent était soutenu par une saine ardeur au travail, il aurait fini par arriver tout de même à exercer ce métier.

Lorsque l’on caresse la première copie de son livre, il ne faut donc pas se considérer chanceux, mais bien savourer la juste récompense d’années d’efforts et de sacrifices.

5 réflexions sur « Je ne me considère pas « chanceuse » d’être auteure »

  1. Le terme était mal choisi. Je pense que Jonathan voulait dire que les auteurs font un métier privilégié, qui n’est pas donné à tous puisqu’il requiert talent et discipline de fer.

    Je te comprends de ne pas te considérer « chanceuse » d’être auteure… mais si j’ai bien compris (avec le first person seller), tu n’es pas non plus de ceux que les salons emmerdent! lol! 😉

  2. @Gen: Et c’est vrai que c’est un peu privilégié! Mais le vrai désir d’écrivain est d’écrire seul à sa table, pas nécessairement de faire des salons. Si je ne m’y emmerde moi-même pas trop (comme tu le fais si bien remarquer 🙂 ), ils sont tout de même pour moi un sacrifice, puisque qu’ils m’amènent loin de ma petite famille. Ça reste du travail!

  3. Je pense comme toi! Ce n’est pas une chance! Ça ne tombe pas du ciel (pour moi, c’est cela une vraie chance!). C’est peut-être un rêve… mais un rêve qu’on a réalisé. Pour ma part, j’ai bien de la difficulté quand les gens me disent «Tu es chanceuse de faire ce que tu aimes». Selon moi, chacun a cette possibilité, suffit de travailler et de faire des choix. Parfois, on doit attendre un peu avant de réaliser son rêve, mais chacun a la possibilité de le faire!
    Donc chanceux non, mais on a de quoi être fier car on sait ce qui se cache derrière toutes ces pages…

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