Mes enfants, ces héros

Candy et sa meilleure amie: AnnieUne des (nombreuses) choses que les élèves me demandent régulièrement lors des animations scolaires, c’est si je planifie raconter un jour les aventures de mes enfants en romans. Romy à la plage, Ludo fait du ski, très peu pour moi.

Ce n’est pas que je ne trouve pas mes enfants inspirants! J’ai simplement peur de leur imposer une vision idéalisée d’eux-mêmes en couchant leur identité sur papier. On s’identifie très facilement aux personnages qui portent notre nom. D’ailleurs, le site de l’AEQJ offre une base de données de personnages principaux, afin de permettre aux parents de trouver des œuvres qui comprennent le nom de leur enfant, espérant ainsi créer un « moment magique » qui fera d’eux des lecteurs pour la vie. Mais c’est lourd d’avoir un personnage qui porte le même nom que soi. Ça impose une personnalité, un modèle possiblement loin de notre caractère réel. À quel point ai-je moi-même été influencée, enfant, par la comédie musicale qui porte mon nom, ou encore par la meilleure amie de Candy (voir photo)? La réponse n’est pas nette, mais mérite suffisamment réflexion pour que je n’embarque pas ma propre progéniture dans ce jeu.

Avec une telle opinion, il pourrait sembler paradoxal que j’écrive des histoires personnalisées, puisque je me retrouve alors en possession de « Romy et l’œuf de dragon » et autres histoires destinées spécialement pour ma fille. Ces histoires sont écrites spécifiquement pour que le héros puisse être « n’importe qui ». Selon le principe graphique que plus le personnage est simple, plus l’identification est universelle, il ne s’agit que de pantins, tout au plus des silhouettes de personnages.  L’enfant peut ainsi se transposer lui-même, tel qu’il est, dans l’histoire sans se faire imposer ni qualités ni défauts.

4 réflexions sur « Mes enfants, ces héros »

  1. Je me souviens que quand j’étais jeune, je fuyais l’émission « Bibi et Geneviève » parce que je n’aimais pas voir cette Geneviève-là, qui n’était pas moi.

    Cela dit, je suppose que sous d’autres noms, tes enfants te servent de personnage à l’occasion, non? 😉

  2. @gen: J’avais complètement oublié cette émission! Moi dans le fond, je peux me compter chanceuse, j’étais déjà assez vieille lors de l’arrivée de Annie Brocoli!

    C’est certains qu’ils m’inspirent un peu, surtout pour les personnages plus jeunes. L’important c’est qu’ils ne le sachent pas! 😉

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