Salon du Livre de Montréal et retour des animations

Grosse semaine dans le milieu littéraire : c’est le Salon du livre de Montréal! Le plus gros de la province, celui pour lequel tout le monde est là! Je ne fais pas exceptions, voici donc mon horaire, selon les kiosques :

Jeudi 15 novembre : 9h à 12 hres Phoenix (270)
Jeudi 15 novembre : 13h30 à 15 hres Courte Échelle (460)

Vendredi 16 novembre : 9 hres à 12h Phoenix (270)
Vendredi 16 novembre : 14 hres à 15h30 Courte Échelle (460)

Dimanche 18 novembre : 11h30 à 13 hres (460)

À ça s’ajoute une présentation de Victor en salle fermée pour les professeurs, libraires et bibliothécaires vendredi en fin d’après-midi, une promenade au salon en touriste avec ma marmaille dimanche, et une soirée tout ce qu’il y a de plus mondaine entre auteurs; la véritable raison d’être de l’excitation de tous! Les auteurs sont des travailleurs solitaires, et si Facebook est notre « watercooler », le Salon du livre de Montréal est un peu comme notre party de bureau!

Pour ajouter à la frénésie de la semaine, je recommence également les animations scolaires en me rendant dans une école de Longueuil. C’est ma première depuis le mois de juin, j’espère que je ne serai pas trop rouillée! J’en ai profité pour mettre mon document d’animation scolaire à jour, pour ceux qui sont intéressés, il reste de la place dans mon horaire!

Au plaisir de vous voir!

J’aurais aimé aimer « Je lève mon verre »

Dans les derniers trois mois, j’ai fait très peu de création, et beaucoup de révision. Dans ces cas, le cerveau se branche sur la recherche de faiblesse, et tout le quotidien y passe. En chemin vers le Salon du livre de l’Estrie, je suis tombée sur une émission entièrement francophone à CKOI. Comme je n’écoute que de la chanson française, j’ai décidé d’y rester, et mon cerveau en mode « révision littéraire » n’a pas manqué de travail, bien au contraire!

En exemple, j’attire votre attention sur la chanson « Je lève mon verre » de William Deslauriers. Celle-là parce que, contrairement à bien d’autres, elle possède un embryon de grande chanson. Elle aurait pu devenir la nouvelle « gigue à Mitchounano»… avec un peu (beaucoup) de travail!

Notez bien en passant que lorsque je parle de beauté de la langue, je ne parle pas de nécessairement d’utilisation de langage soutenu versus une langue plus populaire. Renaud, Plume Latraverse et Richard Desjardins ont bien prouvé que la poésie pouvait se faire à partir de n’importe quel niveau de langage. Mais même en joual, il y a des formulations plus pauvres (plus laitte!) que d’autre.

Quelques exemples de ce que j’aurais retravaillé :

Je me questionne vraiment à savoir où est-ce qu’on s’en va
Sans être spécialiste je suis capable de dire que j’aime pas ça

La forme « je suis capable de dire que » est lourde est inutile. Si tu n’aimes pas ça, dis-le, c’est tout. Si ça ne rentre plus dans ta rime, dit autre chose de pertinent!

Je lève mon verre
À une terre qui devrait être sans frontière

Pas une fan du « devrait être »! C’est presque didactique. À une terre qui s’rait si belle sans frontière? À une terre que je rêve sans frontière? Autre? Je suis certaine qu’on peut trouver mieux.

Partout sur terre
les hommes font encore plus de misère

Je ne pense pas qu’on puisse « faire » de la misère. Et même si on pouvait, ça reste un verbe faible. Les hommes génèrent de la misère? Bâtissent de la misère? Se vautrent dans la misère? Pleins de choix!

J’admire beaucoup que le jeune Williams écrive ses textes tout seul, mais sa jeunesse et son inexpérience se sentent. Il aurait fallu que quelqu’un le retourne à son ordinateur et lui demande de retravailler le tout. En cette ère d’autopublication, on se demande parfois de quoi aurait l’air le milieu littéraire sans la présence des éditeurs et de leurs directrices littéraires…  et bien il aurait probablement l’air d’une chanson de William Deslauriers!

La direction littéraire en 12 émotions

Je viens de terminer la première phase de direction littéraire pour Victor Cordi, et en voici la démarche, décortiquée en 12 émotions.

1-      L’impatience

Non que je sois particulièrement pressée, de faire des corrections, mais à ce stade-là, une seule personne autre que moi a lu ce roman, et j’ai super hâte de savoir ce qu’une troisième personne en pensera.

Elle tarde…

2-      L’angoisse

… et je me mets à m’inquiéter que la directrice a détesté et ne sais pas comment me le dire.

Les corrections arrivent.

3-      La joie

Elles sont accompagnées d’un courriel très positif. Fiou, mon premier jet n’est pas une catastrophe!

J’ouvre le document

4-      La déprime

Il y a du rouge partout! Des millions de commentaires s’alignent sur la marge de droite.  Soupir.

Je commence à lire le tout.

5-      Le soulagement

Je réalise que 80% du rouge en question sont en fait des demandes de modifications mineures : retrait d’adverbe, ajout de synonymes, précision inutile, etc.

Je lis toutes les demandes d’une traite, puis commence le travail de modification.

Les émotions se succèdent.

6-      La honte

Quoi? J’ai laissé passé une erreur aussi grossière, moi?

7-      La frustration

Zut, je pensais avoir réussi à camoufler cette faiblesse de l’intrigue! Back to the drawing board!

8-      L’embarras

Oups, mon premier lecteur m’avait demandé cette même modification, et je l’avais volontairement ignoré…

J’arrive à la dernière page.

9-      La satisfaction

Voilà! Travail accompli!

Je considère la prochaine étape.

10-  La paresse

Je ne suis pas vraiment obligée de le relire… dans le fond… c’était juste des petites modifications…

11-  Le bottage de fesse

ABSOLUMENT il faut le relire! Allez, au travail! Les modifications mineures introduisent parfois de nouvelles erreurs auxquelles on n’avait pas pensé! (Notez qu’ici, une bonne directrice littéraire mentionnerait que le bottage de fesse n’est pas une émotion).

Après relecture.

12 – Le bonheur

Mais c’est qu’il est très bon ce roman! Meilleur encore qu’il ne l’était au premier jet! Yé!!!!!!!

Et c’est terminé… jusqu’à la prochaine fois!

 

Élucubrations économiques d’une auteure qui n’y connait rien (AJOUT)

Tout a commencé par une discussion. Mon chum est un MBA, et je voulais connaître sa position sur l’imposition du prix unique pour les livres. Il m’a parlé de liberté de marché, moi de l’importance, surtout pour les auteurs jeunesses québécois, de garder les librairies indépendantes en vie. Il a conclu sur cette triste vérité, qu’avec une politique de prix fixe, c’est habituellement le consommateur qui, je cite : « l’a dans le cul ».

Forte de ces nouvelles informations, j’ai cogité longuement.

Quelques faits à partir desquels j’ai basé ma réflexion :

  • – Les librairies sont incapables d’offrir des prix aussi bas que Costco
  • – La plupart des gens de l’industrie s’entendent pour dire qu’il y a surproduction de livres au Québec (du moins, dans le jeunesse).
  • – Les éditeurs d’ici reçoivent de fortes subventions pour produire leurs livres.

Voici ci donc mon hypothèse économique de coin de table pour ramener un peu d’équilibre dans ce foutoir : pourrait-on déplacer les subventions des éditeurs vers le point de vente?  Pas toutes, évidemment! Certaines formes de littératures, la poésie par exemple, ne pourraient survivre sans subvention.

Je sais, on assisterait à une hécatombe du côté des éditeurs, mais il n’est pas logique de subventionner une industrie en surproduction. Imaginons, plutôt, que le gouvernement paie un pourcentage X sur chaque livre québécois acheté en librairies. Un livre de 20$ pourrait donc n’en couter que 15$ au consommateur. Le gouvernement pourrait même en profiter pour n’attribuer les subventions au point de vente qu’aux librairies qui respecteraient quelques règles de visibilités pour les livres d’ici, un peu comme le CRTC force la radio et la télévision à faire de la place aux produits québécois.

Avec moins de titres disponibles et une croissance des ventes sur les titres restants, les maisons survivantes compenseraient une partie des subventions perdues en augmentant leurs ventes.

Bref, le consommateur paie moins cher, le libraire peut compétitionner avec les grandes surfaces, et les éditeurs augmentent leurs ventes. La chèvre et le choux!

Notez que tout ceci ne tient pas en compte du tout la progression du numérique, uniquement l’écosystème papier existant. Notez aussi que, comme pour tout écosystème, il faut un certain temps pour trouver les doses parfaites pour trouver un équilibre qui convient à tous les partis.

C’est utopiste? Complètement à côté de la trac? Peut-être, mais je vous jure que ce matin, dans ma douche, ça semblait faire plein de sens!

AJOUT :

Bon, comme je l’avais prédit (voir titre): je n’y connaissais rien! J’ai donc appris, grâce aux commentaires et aux lectures qui ont suivi, que les librairies ont DÉJÀ des subventions tant directes (aide financière gouvernementale) qu’indirectes (obligation des écoles à acheter certains ouvrages chez eux). Et malgré ces subventions, les librairies ferment les unes après les autres! Je n’ai qu’une chose à dire : ouch.

Anecdotes en vrac du Salon du livre de l’Estrie

De retour de mon premier salon depuis près d’un an et demi! J’avais oublié comment c’était difficile de recommencer les Salons avec une nouvelle série. Tout est à refaire, et personne ne vient s’exclamer qu’il a lu et adoré le premier tome! Fiouf, ça viendra. En attendant, voici quelques faits vécus, tendances et anecdotes de ce salon.

  • Entendu une dame s’exclamer, en prenant un livre sur une table : « Je suis certaine que ce n’est pas mon genre, mais c’est une bonne chum du secondaire qui l’a écrit, alors j’en achète une copie ».
  • Oublié à quel point les meilleures amies des auteurs jeunesse dans les salons sont les grands-mères!
  • Admiré l’énergie infatiguable de la marionnettiste de Cosmos le dodo  qui animait tous les passants, de sa table de signature.
  • – Sympatisé mentalement avec la voisine de table de cette même marionnettiste de Cosmos le dodo.
  • Adoré chacune des visites venues spécifiquement pour me voir, soit triumvira de cousines, mon frère et sa troupe, et même un ami du secondaire que je n’avais pas vu depuis un nombre d’années trop substantielles pour oser les compter.
  • Trouvé que la série Géronimo Stilton avait officiellement « Jump the shark » avec sa ligne Classiques Jeunesse. As-ton vraiment besoins d’une version souris de Peter Pan et d’Alice au pays des merveille?
  • Rencontré pleins d’auteurs que je ne connaissais que sur Facebook, et d’autres que je n’avais pas vu « en vrai » depuis longtemps! C’est grâce à vous tous que j’ai hâte au prochain salon!!!
  • Rougi de fierté de m’être fait dire : « Tu as l’air bien trop jeune pour avoir écrit un livre ». Merci monsieur!!!
  • Reçu mon horaire de signature pour le Salon du livres de Montréal! Cette semaine, je suis contente d’être tranquille chez nous, mais dès lundi prochain, c’est certain, j’aurai déjà hâte!

Jamais facile, le plan!

(Petite parenthèse avant de commencer pour dire que je serai au Salon du Livre de l’Estrie. Vendredi toute la journée, et samedi matin. Heures de dédicaces.)

 

Je ne suis pas trop du genre « angoisse de la page blanche », comme je l’ai déjà dévoilée dans une entrevue du défunt blogue Préfaces de Marie-Julie Gagnon. Et pourtant, j’ai moi aussi mes blocages qui me causent à regarder la page durant plusieurs minutes, puis qui me font céder aux démons de la procrastination (Facebook, Feed RSS, et même, en désespoir de cause, ménage et vaisselle). Cette bête immonde : le plan, découpage chapitre par chapitre de tout ce qui se passera dans le roman à venir.

Le plan en question remplit à peine une page, et pourtant, je ne m’en sors jamais en dessous d’une bonne semaine de travail, voire deux. Moi qui aime tapoter les touches de mon clavier comme d’autres celles d’un piano, cette lenteur me pèse. Si bien que, parfois, je tente de m’esquiver. Je commence l’écriture sans plan, ou alors qu’il n’est qu’embryonnaire, et à chaque fois, c’est le fiasco! Je dois réécrire, reculer, changer d’idées et finalement plier et terminer ce foutu plan avant de continuer.

C’est donc tout ce que j’ai fait la semaine dernière : une maigre petite page de noircie, mais qui me permet de savoir exactement ce qui se passera dans le 4e livre de Victor Cordi. Je laisse percoler un peu, puis je fonce! À nous touches noires; que vos cliquetis retentissent!

La sacro-sainte page couverture

Je viens de terminer « Dead Untill Dark », premier livre de la série « Sookie Stackhouse » de Charlaine Harris, surtout réputée pour avoir inventé le triangle amoureux avec un vampire avant l’arrivée de Twilight, et porté à l’écran sous le nom de « True Blood » depuis quelques années. Je ne veux pas ici ni critiquer ni louanger le texte lui-même. Je ne veux que vous parler de la page couverture. La voici :

Le problème? Il n’y a aucune femme vampire dans les personnages principaux… ni même secondaires. Il y en a bien une tertiaire, mais, à ma connaissance, elle ne mord personne. J’ai fini par comprendre qu’il s’agissait en fait du poster de la série télé, et j’en comprends le principe marketing. Tout de même, je ne peux m’empêcher de me demander ce que l’auteure en a pensé lorsqu’elle a reçu les maquettes.

Il faut dire que recevoir la page couverture est tout un stress. C’est un morceau primordial dans l’identité du livre, un morceau que l’auteur contrôle habituellement très peu. Il y a donc quelques histoires d’horreur, d’auteurs qui ont détesté la leur. Sans que ça ne soit mon cas, je peux tout de même pointer un « qu’est-ce qui cloche » sur chacune des couvertures de mes six romans parus! Souvent du menu détail, heureusement.

Je termine sur deux « séparés à la naissance »! Le premier est en fait voulu! J’ai eu la chance de pouvoir suggérer plein de choses pour la couverture de mon premier roman! J’avais proposer de s’inspirer de la couverture d’une vieille bande dessinée… voici l’originale et celle créée par Sarah Chamaillard :

En fait, plus je les regarde, plus je trouve que celle de Sarah est la meilleure!

Pour Victor Cordi, au contraire, je n’ai eu aucun contrôle, et c’est tant mieux! Ils ont choisi un illustrateur bien aussi bon que tout ce que j’aurais pu suggérer, et fait une mise en page qui me ravit entièrement! C’est donc avec un sourire tout à fait complice que je me permets cette petite juxtaposition avec une bande dessinée vue récemment!

Hihihi! On dirait des cousins!

Entre deux Victor Cordi, développons, développons!

Le lancement est terminé, il me reste encore une semaine avant de me plonger dans l’écriture du quatrième Victor Cordi, profitons-en pour faire un peu de développement! Pourquoi? Mais pour ne pas mettre tous les œufs dans le même panier, et aussi parce que si je veux continuer à publier au moins trois livres par année, je dois y voir d’avance. J’ai réussi cette année (un Terra Incognita et 2 Victor Cordi), ceux de 2013 sont prévus (2 Victor Cordi et un album illustré chez Boomerang), mais le temps est venu de prévoir 2014! Eh oui! C’est aussi long que ça dans cette foutue industrie!

Je pensais avoir le temps de monter un nouveau projet d’album pour les 2-3 ans qui me trotte en tête depuis longtemps, mais ce ne sera finalement pas le cas. Je me rabats donc sur deux textes déjà tout prêt : un conte de Noël en rimes, et un roman pour les tout-petits.

Le conte de Noël
Historique rapide de ce conte : écrit durant la fête du livre de Bergeronnes en 2010 à la demande de la directrice littéraire des Éditions La Cajolerie, il a été refusé pour son niveau de langage trop élevé. Je les proposé à 2-3 autres maisons ici, toujours avec la même réponse : trop bien écrit pour le public cible. Refusant de le niveler par le bas, j’ai décidé de viser plutôt la France. Maryvonne Rippert (écrivaine française de, entre autres, Métal Mélodie) m’a servi de directrice littéraire et m’a donné un contact chez Milan. Le conte est donc parti là-bas en 2011. Je n’ai jamais eu de nouvelles.

Il est donc temps de le ressortir du tiroir! Je le renvoie en France, et, tant qu’à viser haut, je vise haut! J’ai choisi les 10 plus grandes maisons d’Édition jeunesse! Tous des noms à faire rêver : Gallimard, École des loisirs, Casterman, Fleurus, j’en passe et des meilleurs! On verra bien!

Le roman pour les tout-petits
Celui-là, je le croyais « casé » depuis plus d’un an! Mon éditrice chez du Phoenix m’avait dit qu’elle embarquait dans le projet… puis à récemment changé d’idée. Il faut dire qu’il est un peu inhabituel dans sa structure! Ça prend un éditeur ouvert et possiblement même couillonné! Une discussion avec une amie m’a mis sur une piste : un éditeur numérique français qui chercherait des textes jeunesse. Le « fit » pourrait être très bon! Une petite journée pour retravailler le tout, et je l’envoie avant la fin de la semaine.

Et pour les curieux qui voudraient lire un de ces deux textes? Envoyez-moi un mot par Facebook… qui sait… je pourrais dire oui! Ils sont, de toute manière, inimitables!

 

Le héros n’est pas celui que vous pensez

Une petite parenthèse avant d’entrer dans le vif du sujet pour vous rappeler que c’est cette semaine qu’aura lieu de LANCEMENT de Victor Cordi, et qu’il sera en librairie le même jour, soit le 18 septembre!

Maintenant, le billet.

Un passage de The Magician King, de Lev Grossman, m’obsède depuis sa lecture. Le héros, Quentin, fâché de ce qui lui arrive, demande : « I am the hero of this goddamned story, Remember? And the hero gets the reward!” (Je suis le héros de cette maudite histoire, rappelez-vous! Et le héros reçoit la récompense). Le dieu auquel il pose la question lui répond : « No, the hero pays the price ». (Non, le héro paie le prix).

The hero pays the price.

En littérature jeunesse, on l’oublie trop souvent.

Nos héros l’ont plutôt facile. Ils ont les bonnes informations au bon moment, se blessent rarement, et réussissent à sauver la chèvre ET le chou à la fin. Pourtant, dans la vraie vie, contrairement à ce que « go Diégo, go » pense, celui qui arrête en chemin pour sauver ses rivaux n’est pas celui qui gagne la course. Le chemin de la victoire est plutôt rempli de décisions difficiles, et seuls ceux prêts à faire de grands sacrifices (personnels, émotifs, matériels, etc.) arrivent a bout des touts aussi grandes difficultés.

Un bon exemple? Le film « The big year » dans lequel trois amateurs d’oiseaux participent à un concours qui s’étale tout le long de l’année. Le premier abandonne parfois la compétition pour laisser s’épanouir un amour nouveau. Le deuxième fait de même parce que d’anciens amis ont besoins de son aide. Qui gagnera? Le troisième. Celui qui n’abandonne jamais. À la fin du film, il aura le trophée, mais sa femme l’aura quitté. The hero pays the price.

Harry Potter est un autre bel exemple. Avant même que l’aventure commence, il a déjà payé par la mort de ses parents et par une vie misérable auprès de sa tante. Un nombre impressionnant de ses alliés meurent également en court de route. Parfois même un peu par sa faute. The hero pays the price.

Là réside les véritables difficultés d’être un héros. Pas dans les combats épiques, pas dans les énigmes à résoudre… mais dans le poids à porter sur ses épaules; le prix à payer.

Je donne une deuxième chance à Twitter!

J’ai embarqué sur Twitter en janvier 2010, juste vers la fin de la première période de grâce durant laquelle tous les Québécois présents sur le réseau se connaissaient nécessairement. Désireuse d’élargir mes horizons, j’avais écrit « auteur jeunesse » dans un engin de recherche pour trouver des compatriotes… et seuls deux noms étaient sortis. Pas plus de chance avec « littérature jeunesse ». J’ai participé activement pendant un bout, liant quelques amitiés, mais peu à peu, j’ai délaissé la véritable conversation pour uniquement y diffuser mes billets de blogue.

L’utilité pour moi de mon blogue et de Facebook n’est plus à faire. Que ce soit socialement ou professionnellement, les deux me sont désormais indispensables. Twitter? Ça reste à voir. Le problème, c’est qu’il s’agit d’un troisième « bouffe-temps », et que cette denrée se fait rare. D’un autre côté, comme outils de networking profesionnel, il ratisse plus large que les deux autres. À voir les succès de @Marie_Potvin et @auteurejeunesse, on ne peut nier son efficacité.

Je donne donc une deuxième chance au réseau Twitter en m’y mettant sérieusement. Première chose à faire : le ménage de mes contacts! Ils sont un mélange de jeux vidéos, de « trucs de maman » de mode et choses diverses. Cette fois-ci, je ne garde que la littérature (et les amis). Ensuite, ajouter! Les libraires, les bibliothécaires, les maisons d’édition, et ce, en français comme en anglais. Finalement, participer, lire, répondre, commenter, interagir.

Fiouf, je ne suis pas sortie de l’auberge! J’essaie le tout jusqu’à Noël, puis je vous en reparle! En attendant, suivez-moi!