Les tarifs de Culture à l’école (billet politique!)

Tout a commencé en 2018, par un courriel qu’Andrée Poulin m’a envoyé. Elle voulait discuter des tarifs du programme Culture à l’école, qui permet aux professeurs d’inviter des auteurs et artistes dans leurs classes.

La réalité qu’elle m’a fait découvrir ? La rémunération des auteurs dans ce programme n’a pas changé depuis 20 ans.

J’ai fouillé un peu, et découvert que la rémunération des artistes à travers ce programme est en fait de moins de la moitié de ce qu’un travail similaire vaut ailleurs dans la province, dans le pays, dans le monde.

Nous avons, évidemment, contacté l’UNEQ avec nos chiffres. Après tout, ce sont eux qui gèrent ce programme et défendent les conditions de travail des auteurs. Deux ans et demi plus tard, le gouvernement n’a toujours pas révisé le tarif.

MISE À JOUR: Nous avons envoyé le Mémoire ci-dessous à cet effet à la Consultation sur la loi du statut de l’artiste le vendredi 15 janvier, avec les 60 signatures récoltées jusqu’à présent.

MÉMOIRE RÉVISÉ TÉLÉCHARGEABLE ICI!

Nous continuons de récolter ds signatures pour envoyer le document également aux deux ministères qui s’occupent du programme (soit celui de la culture, et celui de l’éducation). 

Si vous faites partie du programme, je vous demande de lire le mémoire. Si vous êtes d’accord avec ce qui y est écrit, envoyez-moi votre nom ainsi que votre année d’adhésion au programme pour que je vous ajoute comme co-signataire.

Plus il y aura de signatures, plus le mémoire aura du poids!

P.S. Si vous n’êtes pas d’accord, si vous trouvez que le document devrait être plus ceci, ou plus cela, ou si vous avez des plaintes additionnelles à adresser au programme, je vous encourage fortement à écrire votre propre mémoire! Le message n’en sera que plus fort.

15 réflexions sur « Les tarifs de Culture à l’école (billet politique!) »

  1. Bonjour,
    Je fais partie du programme culture à l’école depuis 2010 et je suis d’accord avec votre démarche pour que les tarifs soient ajustés. Je me joins donc à vous comme cosignataire.

    Merci pour cette démarche.

  2. Je suis dans le répertoire Culture Éducation depuis 1995.
    Nous sommes passés de 300$ à 325$ par jour en 1996.
    Cela fera bientôt 25 ans que notre tarif n’a pas bougé.

    Messieurs et mesdames, politiciens et directeurs d’écoles, voudriez-vous retourner à votre salaire d’il y a 25 ans et recevoir votre cachet en disant merci avec un grand sourire. De plus, nous bloquons dans nos agendas des dates sans savoir si le contrat sera accepté. L’acceptation d’une demande faite à l’automne ne reçoit généralement sa réponse qu’en janvier!

  3. je ne suis plus inscrite mais…j’approuve entièrement. Vous pouvez utiliser mon nom si ça vous arrange.

    C’est une honte que les tarifs soient si bas.

  4. Je suis artiste en métier d’art et inscrite au programme depuis 2013 et je suis en accord avec un ajustement des tarifs.

  5. Je joins ma voix à la vôtre! De plus, j’avais tenté de faire avancer la cause il y a près de deux ans… sans succès. Je fais des ateliers comme conteur professionnel en Abitibi-Témiscamingue (et ailleurs) depuis 2008. Voici le texte brut de jadis:
    Ministère de l’éducation et de l’enseignement supérieur du Québec
    Anne-Marie Lepage
    Sous-ministre à l’éducation préscolaire et enseignement primaire et secondaire
    1035, Rue de la Chevrotière,
    Québec, (Québec), G1R 5A5

    Objet : Demande de majoration du cachet des artistes pour le programme « La culture à l’école »

    Madame,
    Le monde culturel est complexe. Il prend des formes diverses selon les disciplines, les métiers qu’on y pratique, le statut de chacun, sans compter les différents courants de pensée qui le traverse et qui concoure à sa vitalité. Malgré cela, un consensus s’est installé dans le milieu culturel quant à une aide de l’état québécois sous le forme du programme « La culture à l’école ». Facilitant l’entrée des artistes dans le milieu scolaire pour le grand bonheur des jeunes, des professeurs, des artistes et parfois même de la communauté entourant l’école, l’état donne ici des possibilités fort utiles pour la génération montante. Bien sûr, la diffusion d’un bottin d’artistes sélectionnées, les facilités techniques, une aide financière substantielle aux écoles pour faire venir un artiste, sont autant de moyens qui sont les bienvenues et cela n’est pas à remettre en cause.

    Toutefois, un problème important se pose sournoisement dans le caractère immuable du montant remis à l’artiste pour une journée passée à l’école. Au milieu des années 2000, les grandes fluctuations du prix de l’essence ont fait bouger les montants octroyés pour les déplacements des artistes et c’est la seule chose qui a changé. Pour le cachet de base, il en est autrement. En 2003, gagner 325$ par jour était jugé comme un montant très satisfaisant aux yeux de plusieurs. Or, avec l’inflation et l’indice des prix à la consommation qui y est rattaché, le 325$ vaut de moins en moins. Selon la Banque du Canada, pour valoir 325$ qu’on gagnait en 2003, nous devrions recevoir 412,17$ pour le même pouvoir d’achat en 2017. Laisser le montant fixe équivaut à nous appauvrir un peu plus à chaque année. Si bien qu’aujourd’hui, le montant de 325$ est jugé par beaucoup d’artistes comme étant de plus en plus insatisfaisant. Dans 10 ans, si rien n’est fait pour corriger le tir, il ne serait pas surprenant de voir le ministère taxé de restreindre les artistes à un cachet de famine. Cette lettre qui vous est adressé, sonne l’alarme.

    Voici quelques suggestions pour sortir de l’impasse. Majorer considérablement dès cette année le montant pour non seulement faire le rattrapage, mais prévoir de ne pas y retoucher d’ici les 5 prochaines années. 450$ serait donc un minimum plancher. Une autre suggestion serait l’indexation au coût de la vie. Cela semble être la meilleure formule, mais elle demande plus de gestion en tout genre pour une modulation annuelle du cachet de l’artiste. Une dernière proposition serait de demander à un collectif d’artistes et de professionnels du milieu culturel de faire rapidement une série de proposition pour parvenir aux meilleurs suggestions dans un cadre donné.

    Plusieurs décideurs se demandent comment aider les artistes malgré la complexité inhérente au milieu et sans alourdir le processus administratif. Voici un excellent exemple de consensus qui est facilement à portée de main. Un bon salaire remis aux artistes est une forme de remerciement pour leur contribution à la société. La jeunesse a besoin de ce contact essentiel. Depuis toute ces années, le milieu culturel a prouvé qu’il est fiable et pertinent. À vous d’agir!

    Guillaume Beaulieu
    Artiste professionnel en Abitibi-Témiscamingue et membre du répertoire « La culture à l’école » depuis 10 ans. http://www.guillaumeconteur.com
    C.C. : M. Jean-Claude Labelle, Sous-ministre adjoint (Développement culturel et patrimoine), MCCQ.

    1. Je suis à la fois très contente de savoir que nous ne sommes pas les seuls à poser des gestes en ce sens, et un peu découragée que votre lettre, pourtant bien écrite et très pertinente, n’ait pas eu les suites espérées. Avec un peu de chance, c’est la répétition, chaque geste posant une nouvelle pierre à l’édifice, qui nous vaudra des résultats! J’ajoute votre nom, et merci d’avoir partagé votre propre lettre!

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