Disponibilité et bibliodiversité

Grosse nouveauté cette semaine sur le site Leslibraires.com, il est désormais possible de consulter la disponibilité des titres selon les librairies. J’en profite donc pour vous bombarder de chiffre, ça faisait longtemps! La synthèse de ce que ça veut dire se trouve sous les deux tableaux.

Voici donc (plus bas) tout d’abord un tableau comparatif de la disponibilité de quelques un de mes titres en librairie. Je me suis concentrée sur les premiers titres des séries, puisque c’est avec ceux-là que l’on acquiert habituellement de nouveaux lecteurs.

L’inventaire est décrit ainsi : Le premier chiffre est le nombre d’exemplaires, et celui après l’« égal » est le nombre de librairies de ce réseau dans lequel ce nombre d’exemplaires se retrouve.

J’ai ajouté, en guise d’échantillon témoin, un des grands succès de l’heure : le tome 7 des filles modèles, présent dans les palmarès de ventes des trois sites, et que je considère donc un peu comme la distribution maximale possible, soit le 100% de la deuxième table.

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Pour donner une meilleure synthèse, voici également, le pourcentage de la présence des livres dans chaque réseau. Sous chaque titre, j’ai un peu résumé de quelle sorte de livre il s’agit, histoire de pouvoir extrapoler un peu aux autres titres de l’industrie.

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Quelques points intéressants :

  • D’abord de réaliser qu’une nouveauté n’est pas nécessairement présente partout en librairie, même s’il y a des lois qui encadrent la distribution des titres québécois. Simon et la galette d’intelligence, sorti il y a moins d’un mois, ne se retrouve que dans la moitié des Archambault, et moins que la moitié des Renaud-Bray.
  • Un bon point pour la centralisation des inventaires, il suffit qu’une seule personne décide qu’un titre doit être en inventaire pour qu’il s’y retrouve de manière unilatérale. C’est ainsi que le premier Victor Cordi, qui avait pourtant disparu des Renaud-Bray un an après sa sortie, a fini par y retourner, avec un exemplaire par succursale, remplacé automatiquement à chaque vente.
  • Un point que j’ai déjà souligné, et qui fait très mal aux titres qui ne sont pas de grands best-sellers, c’est le fait que les premiers de séries ne sont pas systématiquement repris à la sortie des tomes successifs. C’est ce qui se passe chez Renaud-Bray et Archambault pour Sous le Divan. Selon eux, la vie de ce livre est terminée. Le fait qu’il soit actuellement listé pour deux prix littéraires n’y change rien. 30% des libraires indépendants lui laisse encore une chance de faire sa place.
  • La progression de la place en librairie pour les Chroniques post-apocalyptiques sera intéressante dans l’année à venir. Il a été très présent dans les libraires du mois dernier, sera très présent dans le prochain Lurelu, ainsi que dans un autre média traditionnel au printemps. Est-ce que ça suffira à ralentir sa sortie des deux grands réseaux plus commerciaux? C’est à voir!
  • Mais surtout, la conclusion : on parle souvent que les librairies indépendantes sont importantes pour la biblio-diversité. Je crois bien que mon tableau en montre un exemple concret! D’un réseau à l’autre, que de différence! Et si je suis reconnaissante à Renaud-Bray d’avoir inclus Victor Cordi dans leur « fond » universel, je le suis doublement à tous les libraires indépendants qui permettent à tous les titres, quel qu’ils soient d’avoir leur chance de trouver leurs lecteurs.

3 réflexions sur « Disponibilité et bibliodiversité »

  1. Ouf! J’aurais pas dû me livrer à ce déprimant exercice. Tes livres sont pas mal plus présents que les miens mettons!

    Mon titre présent dans le plus de librairies est le tome 1 de Hanaken, présent dans 5 librairies indépendantes. Les tomes 2 et 3 sont présents seulement à deux endroits (dont Monet).

    Du côté des monopoles, 3 Archambaults tiennent le tome 1 (wow, après 4 ans, pas pire), 3 AUTRES le tome 2 (ouais, pas super côté marketing) et aucune le tome 3 (pour l’importance des prix littéraires, on repassera).

    Quand à Renaud-Bray, ils ne savent pas que j’existe (je blague : je suis au catalogue, mais disponible sur commande seulement).

    Dans l’ensemble, pour moi aussi les libraires font une bonne job côté biblio-diversité. Reste que c’est pas le Pérou.

  2. @Gen: C’est presque toujours déprimant comme exercice, surtout si le livre a plus de 6 mois! Et, comme tu dis, les prix littéraire n’y changent pas grand chose, du moins dans les grandes chaines. J’avais fait l’exercice, il y a quelques années, de regarder la disponibilités des finalistes au prix jeuensse des libraires, et la plupart était complètement absent des tablettes, québécois autant qu’étrangers!

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