La vérité sur les contes classiques

La mode, depuis plusieurs années, et à la transformation des contes classiques. De Shrek à « Snow white and the Huntsman », on ne compte plus les ré-inventions de ces histoires centenaires. Mais les originaux, eux, les connaissez-vous vraiment? Dans les dernières semaines, grâce à quelques livres de contes laissés sur un Kindle Usagé, je me suis plongée dans la lecture des frères Grimm et de leurs congénères. Voici quelques surprises!

 

Aladin : Même s’il fait partie des contes des mille et une nuits, le conte de Aladin et de la lampe merveilleuse est situé en Chine! 

Le roi grenouille : conte un peu moins connu, et pour cause! Il va à contre-courant de toutes les morales habituelles! En gros, une jeune princesse échappe sa boule dorée dans la fontaine et promet à une grenouille de la laisser manger et dormir à ses côtés si elle la récupère. La grenouille s’exécute, mais la princesse renie ses paroles. Elle va jusqu’à lancer violemment la grenouille contre un mur… et c’est alors que cette dernière se transforme en prince et l’épouse. Quoi? Elle se parjure, « garroche » la grenouille et gagne quand même le prince? Ben oui! Drôle de morale!

Histoire de celui qui s’en alla apprendre la peur : J’ai mis celui-ci, mais j’aurais aussi facilement pu mettre l’oie d’or ou un autre dont le nom m’échappe. La surprise est l’amour des frères Grimm pour les héros bête comme leurs pieds! S’il y a trois frères, vous pouvez être certains que les deux premiers sont méchants, alors que le troisième est un imbécile… et c’est toujours ce dernier qui finira avec la princesse et le royaume! Comme quoi Forest Gump n’a rien inventé!

Un œil, deux yeux, trois yeux : certains contes sont complètement absurdes, ce qui explique qu’ils aient été presque oubliés de nos jours. Ce dernier en est un exemple. Il raconte d’une fille qui fait rire d’elle parce qu’elle a deux yeux, alors que ses sœurs en ont respectivement un seul et trois. Einh? Quoi?

Le petit chaperon rouge : Si le chasseur ex machina est présent chez Grimm, il n’y était pas chez Perrault! À mort la petite fille! Ça lui apprendra à parler à des inconnus!

Ali Baba et les 40 voleurs : La surprise ici, c’est qu’Ali-baba ne fait pas grand-chose! Il découvre la caverne et vole de l’or grâce au mot de passe, mais c’est en fait une esclave de son frère qui va déjouer tous les tours des voleurs et les éliminer. Une héroïne intelligente et rusée! Ça fait changement!

Cendrillon : Celle-là, je la savais déjà, mais je ne peux m’empêcher de l’inclure, puisque c’est une de mes vérités préférées, et que j’ai pu la vérifier grâce à mes lectures des dernières semaines : dans la version des frères Grimm, les belles-sœurs se coupent des morceaux de pieds pour être capables d’enfiler la pantoufle de vair!  Le prince réalise la supercherie au sang qui déborde! Miam!

 

Alors, sortons nos livres classiques et faisons la lecture à nos enfants! Ils pleureront peut-être la mort de la petite sirène, mais sauront au moins que, en littérature comme dans la vraie vie, il n’y a pas que Disney qui compte!

5 réflexions sur « La vérité sur les contes classiques »

  1. Sans parler de la Belleau bois dormant qui tombe enceinte pendant son sommeil ^^
    « Si la version de Perrault est la plus connue, elle s’inspire d’un récit plus ancien, Le Soleil, la Lune et Thalie, extrait du Pentamerone de Giambattista Basile, publié en 1634.
    Perrault en transforme néanmoins sensiblement le ton. Le conte de Basile, écrit pour un public aristocrate et adulte, met l’accent sur la fidélité dans le couple et l’héritage. Perrault quant à lui écrit pour un public de la haute bourgeoisie, inculquant des valeurs de patience et de passivité chez la femme.
    L’intrigue contient d’autres différences notables : le sommeil n’est pas le résultat d’un sortilège mais est annoncé par prophétie, le prince ne réveille pas Talia par un baiser mais la viole et, lorsqu’elle donne naissance à ses deux enfants, l’un d’eux lui tête le doigt, ôtant l’écharde de lin qui l’avait plongée dans le sommeil, ce qui la réveille. Dans cette version, l’histoire continue après le mariage du prince et de la princesse : la mère du prince, qui éprouve du ressentiment envers sa belle fille, tente de la manger elle et ses enfants. La jalousie des belles-mères est chose courante dans les contes. » (wikipedia)

  2. @Maryvonne: Je connaissais la fin avec l’ogresse qui désire manger les enfants, mais pas le début avec le viol! Quel opportuniste que ce prince « charmant »!

  3. La plupart des histoires que nous connaissons sous forme « moderne » ont été bien adoucies. Disons que dans le film Troie ils ont oublié l’épisode du sacrifice d’Iphigénie, une jeune princesse grecque qu’un dieu réclame en sacrifice pour laisser partir les bateaux vers Troie.

    Quand je suivais des cours de mythologie, j’aimais bien étudier les variations des mythes à travers le temps et la raison pour laquelle ils ont changé. Ce qu’on note à travers l’histoire, c’est que moins le monde devient violent, plus les mythes deviennent doux (à la fin de l’époque grecque Iphigénie est sauvée par Artémis selon les mythes, tandis qu’à l’époque de Grimm le chasseur vient à la rescousse de Chaperon rouge).

    Avec les mythes grecs, on expliquait cet adoucissement en disant que le monde atteignait un point où la morale dure du mythe violent n’était plus nécessaire.

    De nos jours, c’est ptêt pas une mauvaise idée de ramener certaines fins malheureuses. Surtout pour les nunuches de princesse! ;p

  4. @Gen: c’est vrai que les grecques et les romains, ça ne leur faisait pas trop peur un petit mort par-ci, par-là! Mais imagine le scandale aujourd’hui si on mettait en scène un parent sacrifiant son enfant!!

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