Pour en finir avec les « coups de cœur » et autres étiquettes de librairies

UPDATE: Vous trouverez quelques rectifications à ce billet ici.

Dans le dernier Lurelu se trouve un article de Nathalis Ferraris sur la promotion des livres jeunesse. Cette lecture m’a permis de démystifier cette zone grise que sont les « coups de cœur Renaud-Bray », les « On aime de Archambault » et autres sélections littéraires de librairies. Est-ce que ce sont les libraires qui en font le choix? Est-ce que ce sont les éditeurs qui paient pour la visibilité? Étrangement, les réponses sont « oui »… et « oui ».

Voici donc comment ça marche!

Premièrement, les libraires lisent le tout et font un choix de ce qu’ils considèrent être des livres de qualité. Un mauvais livre ne peut donc pas s’acheter une étiquette « coup de cœur », ce qui permet à l’étiquette en question de garder une certaine crédibilité.

Ensuite, la librairie appelle l’éditeur du livre choisi pour lui annoncer la bonne nouvelle et pour lui faire l’offre qui vient avec cette sélection, soit une grande visibilité (vitrine, magasin, circulaires, etc.)… à prix réduit. Eh oui, cette visibilité n’est pas gratuite, même si elle est offerte à une fraction de la valeur estimée pour la visibilité. Si l’Éditeur n’a pas les moyens, tant pis pour le livre!

Donc :

Est-ce que ce sont les libraires qui choisissent leurs livres selon leur qualité? OUI!

Est-ce que les éditeurs doivent payer pour cette étiquette? OUI!

 

Bref, on en revient à mon billet « ce qui fait vendre les livres » , sur le fait que le choix de l’éditeur compte pour beaucoup. Le meilleur livre du monde, chez un éditeur sans-le-sou, n’aura qu’une visibilité bien réduite, quelle que soit sa qualité!

9 réflexions sur « Pour en finir avec les « coups de cœur » et autres étiquettes de librairies »

  1. D’où l’importance de choisir ses livres chez des libraires indépendants et/ou spécialisés et non dans des chaînes de points de vente…

  2. Bonjour, pour ma part, je trouve que c’est un bon indicatif pour certains titres. Je suis libraire et quelques fois, les gens qui ne savent pas quoi choisir, qui sont très indécis ou pendant un rush de client vont pouvoir se référer à quelque chose.
    Par contre, je tiens à souligner que la plus part du temps, ce sont des équipes commerciales qui choisissent ces coups de cœur.
    Par exemple, un livre comme L’épouventeur ou Hunger games, qui sont/seront adaptés à l’écran seront tagués. C’est très commercial et au final on n’a pas le contrôle là-dessus. Même les libraires sont plus ou moins satisfait et se questionnent la plus part du temps.
    Par contre, la visibilité réduite réside surtout, à mon avis, dans les suggestions que nous faisons aux clients. Si un libraire n’a pas aimé un livre, il ne le conseillera pas, ou, exprimera sa réticence par rapport à ce titre. Mais nous nous efforçons toujours d’être très objectifs.

  3. De très grands auteurs et des livres extraordinaires restent dans l’ombre. C’est triste et déplorable. Le lecteur n’a pas idée. Il ne faut pas arrêter d’écrire devant cette réalité, juste s’accrocher et continuer à promouvoir notre travail.
    Article très constructif… merci.

  4. Bonjour,

    Il me fait plaisir de commenter votre dernier article et de vous expliquer le processus de sélection des coups de cœur chez Renaud-Bray.

    Il s’agit effectivement d’un comité de lecteurs et/ou de libraires qui lisent et critiquent les livres. Les ouvrages qui ressortent du lot de par leur qualité littéraire, l’intrigue, la qualité des images, etc. peuvent ainsi être nommés Coup de cœur.

    La crédibilité des coups de cœur chez Renaud-Bray est indissociable à notre mission d’entreprise qui favorise les rencontres, les échanges et la découverte. Soyez assurés, qu’en aucun cas, les coups de cœur peuvent être monnayables.

    Je vous invite d’ailleurs à lire notre coups de cœur de l’année 2012, Arvida, de Samuel Archibald paru chez Le Quartanier. Quelques mois plus tard, ce même livre a obtenu le Prix des libraires 2012.

    Le coup de cœur est un choix éditorial de notre équipe; c’est comme le coup de foudre, ça ne s’explique pas.

    Roxane Lalonde
    Directrice marketing
    Renaud-Bray

  5. Bonjour Annie,
    Bonjour Roxane,

    Mon article dans Lurelu ne fait aucunement mention d’un cout lié aux coups de coeur Renaud-Bray. Il est mentionné qu’il en coute 2600$ pour PUBLICISER un coup de coeur dans un cahier publicitaire RB, pas pour mettre un coup de coeur sur un livre, qui est gratuit et qui relève de l’équipe de RB. Attention aux nuances svp.!

    Nathalie Ferraris
    Lurelu

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