Lorsqu’un plan remplace le manuscrit

 

La manière classique de placer un nouveau projet chez un éditeur est d’écrire le manuscrit complet du premier tome, et de l’envoyer à différents éditeurs avec espoir de publication. Cette technique demande à l’auteur de faire des mois de travail, sans savoir s’il sera couronné de succès.

 

Heureusement, il existe une deuxième technique, soit celle de proposer un plan de projet! Qu’est-ce que j’entends pars un plan? Pour être honnête, je n’en suis pas certaine! Si je sais de source sure que certains éditeurs acceptent de prendre la décision de publier un livre sur un simple plan, je n’ai jamais vu un tel document. Comme j’ai décidé de tenter ma chance, j’ai dû improviser!

 

Ma vision du plan

Cette semaine, j’ai donc un projet qui partira chez éditeur avec lequel j’ai déjà discuté de cette possibilité. Le projet se présente en  deux documents. Premièrement, un extrait du texte final, dans mon cas, les trois premiers chapitres (environ 10 pages) du premier tome. Deuxièmement, une description du projet, incluant les thèmes, les personnages principaux, un synopsis des trois premiers tomes, et une idée globale des trois suivants.

 

Ce qui est merveilleux de cette technique, c’est que le tout m’a pris entre une et deux semaines, et que le premier document (l’extrait) pourra être réutilisé pour le manuscrit final, une fois celui-ci accepté. Évidemment, choisir une telle stratégie me coupe beaucoup d’éditeurs, puisque plusieurs ne signent aucun auteur sans avoir vu un manuscrit final. Mais rien ne m’empêche, si la vente par projet ne marche pas, de me rabattre sur la technique classique en terminant le manuscrit. Je n’aurai, en tout et pour tout, perdu qu’une semaine de travail, alors que je contemple la possibilité d’écrire le manuscrit en toute tranquillité avec un contrat signé sous le bras, et un éditeur qui sait déjà à quoi s’attendre!

 

Et ne croyez pas que l’éditeur n’y trouve pas son compte! Ceux qui acceptent cette manière de fonctionner ont le premier choix et peuvent ainsi ramasser des projets que les autres n’auront même pas eut la chance de voir. Ils peuvent également donner leurs commentaires et influencer la direction que prend le projet dès ses tous premiers pas.

 

Bref, je suis de plus en plus convaincue que c’est la meilleure manière de fonctionner… ne reste plus qu’à tenter le tout ! Le premier courriel partira vendredi, je vous en redonne des nouvelles!

7 réflexions sur « Lorsqu’un plan remplace le manuscrit »

  1. Par le fruit du hasard, j’ai fonctionné comme ça pour « Hanaken ». J’avais fait un plan de roman, sans savoir si je m’y attaquerais, parce que je n’avais jamais fait de jeunesse. J’en ai parlé sur mon blogue, l’éditeur m’a écrit, je lui ai envoyé le plan (un truc de 10 pages, avec fiches de personnages, description chapitre par chapitre), un exemple de trucs que j’avais déjà écrits et on était parti. Par contre, on a signé seulement quand je lui ai remis la première moitié du manuscrit. On peut le comprendre 😉

    Je pense que ta méthode (plan + début) est excellente 🙂 Et oui, je crois que l’éditeur peut apprécier d’avoir son mot à dire sur la structure du récit… Surtout que comme il peut le faire sans qu’on ait à jeter quelques milliers de mots à la poubelle, on est probablement plus réceptifs. Bref, on en sort tous gagnants.

    Je comprends par contre les éditeurs qui ne veulent pas s’embarquer dans ce genre de démarche. Après tout, comment être sûrs que le manuscrit verra le jour? Avec des auteurs confirmés, on peut faire confiance, mais avec des petits débutants (dans mon genre), qui sait?

  2. @Gen: Bien d’accord avec toi: tout le monde en sort gagnant! Trampoline ont put t’accompagner tout le long de la démarche, et toi tu as pu écrire en sachant que tu serais publiée! N’est-ce pas merveilleux (et possiblement rare pour une « débutante », jolie coup de ta part!)! Pour ce qui est du risque que le manuscrit ne voit pas le jour, tant qu’il n’y a pas eu d’avances de payées, l’Éditeur n’a pas grand chose à perdre… et possiblement un excellent livre à gagner!

  3. @Annie : J’ai été chanceuse en maudit sur ce coup-là en effet! Le plus drôle, c’est que le roman accepté auparavant par les Six Brumes (selon la démarche « classique » du manuscrit déjà écrit) sera finalement publié après.

  4. C’est ce que j’avais fait pour mon tout premier livre. C’était un guide, mais n’empêche, l’idée de travailler «dans le beurre» m’aurait rendue dingue. J’avais fait un plan et l’éditeur m’avait répondu: «Si le résultat est aussi intéressant que ce que je vois ici, c’est oui». J’ai donc fait tout le bouquin sans avoir signé de contrat, mais en sachant qu’il était attendu. La suite s’est déroulée sans anicroche. Rien à voir avec le monde du journalisme, où tout le monde modifie les textes sans égard pour l’auteur…

  5. @Marie-Julie: Moi aussi, ça me rendait dingue! Pas trop pour le premier, parce que je m’attendais à ce que ce passage soit obligé, mais une fois mes « preuves faites », je trouvais que c’était du temps perdu!

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