Choisir un titre, c’est comme choisir un nom de bébé!

Il y a des titres qui nous viennent immédiatement, alors que le livre est à peine embryonnaire, et qui servent à en cimenter le ton. D’autres sont pénibles à trouver et donnent lieu à des brainstorms interminables. D’ailleurs, dans le film « Julie & Julia », il y a une scène aussi inutile qu’intéressante dans laquelle la désormais célèbre cuisinière et son éditrice cherchent un titre à son livre de recettes à l’aide de mots écrits sur des post-its. Des fois, c’est comme ça!

Cette semaine, j’ai envoyé deux titres possible pour le quatrième Terra Incognita. Les choix : « La tribu des insectes » et « Le vol des scarpassons ». L’idée était de pouvoir intégrer le titre avec la mention « à paraître » dans le troisième tome, qui partira bientôt chez l’imprimeur. La majorité des commentaires étaient favorables au deuxième, plus intrigants, surtout à cause de ce mot inconnu qu’un de mes amis est allé jusqu’à googler! J’ai finalement décidé que le roman n’était pas encore assez avancé pour mériter une étiquette, mais le titre est tout de même, en attendant, en haut de mon manuscrit en devenir.

Pour « Le fantôme du caporal poltron », j’ai eu le titre en tête avant d’écrire la moindre ligne! J’aimais sa consonance! Quelque chose d’intéressant dans la répétition des sons « P », « O » et « L » des deux derniers mots, et de la juxtaposition de deux termes foncièrement forts et courageux avec l’adjectif contraire. Au contraire, pour « Les Naufragés de Chélon », le titre n’a été choisi que vers la fin, et ce n’est que tout récemment que je me suis mise à l’aimer. Je me demande parfois si je n’aurais pas dû garder cette phrase comme titre de la série plutôt que du premier recueil.

Un autre qui a posé problème : « L’ogre, la sorcière et le grand méchant loup » de jesuisleheros.com. Son point positif : une forme semblable aux titres de films « Le cuisinier, le voleur, sa femme et son amant » et « le bon, la brute et le truand ». Mais l’éditeur et moi aurions voulu y intégrer le nom de l’enfant, pour renforcer la personnalisation. On a tout essayé, rien n’y faisait! « NOM_ENFANT dans la forêt des malaimés » aurait été parfait… mais l’expression était déjà prise! Alors, le titre est resté comme tel!

Et pour finir, quelques uns de mes coups de cœur, côté titres :

Un récent : « La solitude des nombres premiers » de Paolo Giordano

Un jeunesse : « Un escargot sur la main » de Gilles Gemmes

Un classique : « Le silence des homards » de San Antonio.

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