Le véritable métier des auteurs jeunesse

Femme, multitasking, libre de droits

Au dernier Salon, après avoir reçu une dédicace, une mère m’a montré en exemple à sa fille en lui disant : « Tu vois, c’est possible de vivre de l’écriture ».  J’ai réussi à ne pas recracher ma gorgée de café, mais je n’ai pas eu le temps de lui répondre qu’elles étaient déjà parties. Car voilà : si c’est possible (et ce l’est), ce n’est pas mon cas pour le moment, et ce n’est pas le cas de la grande majorité des auteurs!

La plupart des auteurs jeunesse ont un deuxième métier qui leur permet de mettre du beurre sur le pain : professeur, correctrice, rédactrice, journaliste, scénariste, quand ce n’est pas un métier complètement autre; eh oui, votre comptable écrit peut-être des romans jeunesse en cachette… googlez-le juste pour voir!

Le jonglage entre les deux se fait de manière différente, et en proportion différente, selon chacun! Le soir et les week-ends pour les plus vaillants, entre les contrats pour les pigistes, à temps partiel pour les chanceux!

Moi dans tout ça? Je suis scénariste en jeux vidéos! J’ai de la chance : c’est un métier créatif, que j’aime beaucoup! Ainsi, cette semaine, entre un salon du livre, deux animations scolaires et un lancement, j’ai également une échéance et une rencontre avec un nouveau client potentiel… et je trouve tout de même le temps de vous écrire ce mot!

10 réflexions sur « Le véritable métier des auteurs jeunesse »

  1. Ta présence dans les Salons, c’est aussi pour montrer aux plus jeunes que les auteurs existent.

    Mettre une humanité sur un nom d’auteur (écrire ET vivre plutôt qu’écrire pour vivre ;o) et qui sait, donner le goût à cette pré-ado de faire confiance à ses rêves et ses passions…

  2. Laurence: c’est exactement pour ça que je n’ai pas osé lui dire que je n’en vivait pas! Qu’elle en rêve! Peut-être réussira-t-elle! D’autant plus que, si je n’en vit pas pour l’instant, j’ai bien l’intention d’y arriver un jour!!

  3. Bonjour a toutes et à tous,

    Je m’appelle Thierry Bonneyrat. Je me présente rapidement : Je suis auteur jeunesse et adulte. J’ai 40 ans, une petite famille. Je dessine également, je peins et sculpte un petit peu. Bref, j’aime créé et je crois que je suis né pour cela. Malheureusement, j’ai opté, il y a longtemps pour un métier alimentaire : employé de banque et aujourd’hui, je ne supporte plus cette situation qui m’empêche de prendre mon envole artistique. En effet, malgré ma grande souplesse d’esprit, je ne veux plus et je ne peux plus continuer à « me mentir ». Je pense que vous me comprenez. Je souhaiterais pouvoir travailler à domicile et offrir aux enfants de jolies petites histoires…encore plus. Créer, créer…
    Sans exagérer, je pense que je me perds dans cette vie actuelle.
    Pouvez-vous me conseiller, s’il vous plaît ?
    Je vous en remercie par avance.

    Thierry Bonneyrat

    Voici mon site et mes blogs, si vous souhaitez les parcourir :
    thierrybonneyrat.waibe.fr
    thierrysphere.hautetfort.com
    lunn.hautetfort.com (adultes uniquement)

    1. @Thierry: Il est difficile de donner conseil sur quelque chose d’aussi important alors qu’on ne connait que quelques unes des variables. Je peux par contre vous partager mon plan.
      1- Trouver un travail qui permet de payer l’épicerie et d’accumuler un coussin tout en laissant assez de temps et d’énergie pour créer. Pour se faire, il faut souvent couper dans les dépenses. Je dis souvent: « Plus j’ai envie d’écrire, moins je dépense! ».
      2- Développer son réseau de contact et sa crédibilité en publiant de manière régulière, l’idée étant de « partir la machine » jusqu’à ce que notre revenu artistique annuel arrive à environ la moitier du minimum nécessaire pour vivre.
      3- À ce moment là, faire le grand saut, tout en s’assurant d’avoit accumulé un coussin qui permettra de survivre cette première année de création à temps plein.

      C’est mon plan personnel, mais je l’ai bâti sur mon équation à moi, selon mes responsabilités financières et ma capacité à supporter les risques financiers. Chaque personne doit trouver la sienne! Une chose est certaine, mieux vaut étaler le plan sur du moyen à long terme que de se donner un échéancier impossible qui ne fera que nous vouer à l’échec.

      Bonne chance!

      Annie

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