Archives de catégorie : Salons et animations

Lancement triple!!!

Parce que trois romans en deux mois, ça se fête!

Ça fait longtemps que je n’avais pas fait un lancement dans les règles, c’est donc avec le plus grand plaisir que je vous donne rendez-vous à la Librairie Paulines à Montréal le 4 novembre prochain pour le lancement de mes trois livres de la rentrée 2016 :

Voir l’événement Facebook

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Et ça ne sera pas un lancement ordinaire! Il coïncidera avec ma dernière heure d’écriture en direct, que je serai en train de réaliser dès l’ouverture des portes, mais surtout, les libraires de chez Paulines se sont proposés pour faire des lectures de texte en personnages! Vous verrez donc Victor Cordi, le professeur Habbitrøle et Astride prendre vie devant vous sur l’estrade.

Puisque les enfants sont les bienvenues et que prendre un verre de vin tranquille n’est pas très élevé dans leur liste de divertissements, il y aura des ateliers créatifs libres et un coin lecture dans lequel découvrir les livres jeunesses que j’aime ou qui m’ont inspirés. Une collation sera servie pour tous.

Évidemment, mes livres y seront disponibles pour l’achat, et je ferai des dédicaces vers la fin de l’événement.

Voici l’horaire prévu : 

16h00 à 17h00 : Écriture en direct

17h00 à 17h30 : Présentation des livres et lectures de texte en personnages

17h30 à 18h00 : Séance de dédicaces

Ateliers libres, collation et verres de vin en continu

Tout le monde est bienvenu : les adultes comme les enfants, les fans comme les néophytes, les amis, la famille, les lecteurs, et même vous, dans le coin, qui lisez ce blogue, mais ne m’avez jamais rencontré en vrai!

Pour ceux qui sont sur Facebook, ce serait gentil de confirmer votre présence en cliquant « j’y vais » sur la page Facebook de l’événement, histoire d’aider la librairie Paulines  prévoir les quantités  en conséquence.

Au plaisir de vous y voir!

 

 

Lecture de conte et coups de cœur albums étrangers

Pour la deuxième année, je participe à l’heure du conte au parc Baldwin, organisé par la ville de Montréal. J’ai déjà deux séances de faites, les prochaines seront le 3, 4, et 10 août, à la buvette du parc, à 19 h.

Photo: Veronique Donato
À l’oeuvre, au parc Baldwin. (Photo: Veronique Donato)

albums approprié pour le public qui s’y pointe (2-6 ans environ), je lis les livres des autres! J’en profite donc pour vous livrer  mes coups de cœur en albums étrangers pour ce groupe d’âge. Je réserve mes coups de cœur québécois (j’en lis toujours au moins deux à chaque heure du conte) pour la semaine prochaine, en l’honneur de l’événement  le 12 août, j’achète un livre québécois.

9782021093247Je m’ennuie, Michael Ian Black , Debbie Ridpath Ohi

Combien de fois, comme parent, entendons-nous cette phrase! Le livre commence avec une simple petite fille, qui s’ennuie ferme! Elle rencontre, entre toutes choses, une patate qui trouve les enfants ennuyeux. La petite fille tente donc de la convaincre que les enfants sont hyper-amusant! L’album est drôle, et fait rire les enfants à tout coup… surtout si vous faites une bonne voix de patate!

 

9782020660495Série « Mon chat », Gilles Bachelet

Pour être honnête, je n’ai que le troisième, soit « des nouvelles de mon chat », mais comme le principe est le même pour les trois, j’imagine qu’ils sont plutôt interchangeables. J’en avais entendu parler, la première fois, sur le site Clémentine Beauvais, dans un article sur la capacité des albums à mentir aux enfants. Le « disconnect » entre le texte et l’image (la couverture est éloquente à ce sujet, puisqu’elle représente le chat en question!) rend l’album très amusant à lire, surtout si l’adulte joue le jeu de ne pas démentir le texte.

 

9782364744103Chut, on a un plan, Chris Haugton

Avant tout, un bel album! Les images sont stylisées et chatoyantes, chacune plus ravissante que la précédente. Ensuite, l’histoire est simple, avec juste ce qu’il faut de répétitions pour les plus jeunes, et juste ce qu’il faut de revirements pour intéresser les plus vieux.  Des mois après l’avoir découverts, mes enfants et moi le citons encore couramment… chaque fois qu’un oiseau se pose près de nous. Je n’ai malheureusement pas réussi à mettre la main dessus pour mon heure du conte, mais si jamais je passe près d’une librairie, je pense que je vais me gâter.

 

4033897Souriceau se prépare

Je l’avais acheté parce que je suis une grande fan de son auteur, Jeff Smith, surtout connu pour la bande dessinée Bone. Durant tout le livre, petite souris ne fait que s’habiller, morceau par morceau, mais la finale est à la fois absurde et « méta », et surtout, me fait craquer à tous les coups! Je ne l’ai qu’en anglais, mais je l’ai lu si souvent à mes enfants que je peux le raconter en français par coeur. Il semblerait que la traduction n’existe pas en format papier, mais elle est disponible gratuitement (et légalement) en ligne ici, ainsi que sur Itunes.

 

Ajoutez à ça les albums participatifs desquels je vous ai déjà parlé (Un livre, Il n’y a pas de chats dans ce livre, Ne laissez pas le pigeon conduire le bus) et vous en avez pour une bonne heure de plaisir avec les petits lecteurs… ce qui est bien plus que suffisant, l’heure du conte, malgré son titre, ne dure que 30 minutes!

Post-mortem de la première séance d’écriture en direct

Photo: Librairie Paulines
Photo: Librairie Paulines

Ça y est, la glace est brisée! J’ai fait ma première séance d’écriture en direct jeudi dernier, lors de la foire commerciale de la rue Masson. Honnêtement, ça s’est très bien passé.

J’étais installée dehors sur le trottoir, avec une table, une chaise, mon ordinateur portable, et un écran plat, relique du temps où j’avais un « vrai » ordinateur à la maison. Il faisait un temps superbe, et la vente de trottoir attire beaucoup de monde, les conditions étaient idéales!

En m’installant, je me suis inquiétée d’être capable de me concentrer. Je m’attendais à des bruits d’ambiance de conversations et de gens qui passent, mais je n’avais pas pris en compte les haut-parleurs installés à tous les lampadaires! De la musique plutôt forte, et francophone de surcroit (donc, plus difficile à ignorer) emplissait la rue Masson au grand complet. La prochaine fois, je crois que je vais me prévoir de la musique sans paroles, histoire celle de la rue.

Petite secret entre nous : j’avais en fait des écouteurs, mais il n’étaient pas branchés. Je les au seulement apporté comme symbole universel de « ne me parlez pas », histoire de pouvoir plus facilement respecter le concept d’écrire sans être interrompue.

J’ai écrit non-stop pendant toute l’heure, pour un total de 2000 mots. Je n’atteins JAMAIS ce chiffre aussi rapidement lorsque je suis chez moi. La pression de la performance déclenche chez moi un réflexe d’écriture automatique qui fait que les mots sortent tout seul. La qualité n’y est pas nécessairement, par contre… je devrai grandement retravailler le tout! En même temps, il faut toujours retravailler le tout, quelles que soient les conditions de travail!

Une des choses à laquelle je devrai faire attention en retravaillant sont les répétitions. Lorsque j’étais conscience qu’un passant lisait ce que j’écrivais, j’étais prise d’un désir qu’il comprenne l’histoire, et j’ai donc expliqué le contexte de l’histoire plus d’une fois dans mon écriture. Répétitions par désir de plaire. Mauvais réflexe. Preuve aussi que je ne me perds pas complètement dans l’écriture, que je restais consciente de mon environnement.

Et finalement, la grande récompense, celle qui compte le plus quand on écrit : à la fin de la séance, une petite famille attendait que je termine pour me faire signer un livre. Pas n’importe lequel, un Tome 5 de Victor Codri (le hors série), pour un jeune homme qui avait dévoré le premier cycle au grand complet. « Il lisait surtout de la bande dessinée avant de tomber sur votre série… » m’a expliqué sa mère. Madame, vous avez fait ma journée!

J’en profite d’ailleurs pour remercier la Librairie Paulines, dont l’équipe m’a vraiment acceuilli chaleureusement!

Les prochaines séances seront les 12, 13 et 14 août chez Bric à Brac, en l’honneur de la journée « le 12 août j’achète un livre québécois ».  Je serai probablement alors rendue à un nouveau manuscrit! On s’en reparle en temps et lieux!

Invitation à lire par dessus mon épaule

Panneau routier basse résolutionRécemment, alors que je listais des bonnes nouvelles , je disais avoir obtenu une bourse du programme Promotion des écrivains et des bédéistes en librairie du Conseil des arts et des lettres du Québec. Au cours des prochains mois, vous pourrez donc venir me voir écrire en direct de quatre librairies de Montréal et des environs!

Attention: Roman en cours

Dans la plupart des activités publiques des auteurs, les gens viennent nous écouter parler. Ce n’est pourtant pas là notre compétence principale! Je vous invite donc plutôt à venir me voir écrire alors que j’installerai mon bureau dans les vitrines des quatre librairies suivantes:

Librairie Paulines
Librairie Monet
Librairie de Verdun
Bric-à-brac livres

Pendant une heure, je travaillerai sur un manuscrit en cours, en direct de ces librairies. Un deuxième ordinateur en mode miroir permettra aux passants de lire par-dessus mon épaule sans déranger ma concentration. Ils pourront voir le travail d’écriture dans toute sa splendeur, ses élans, ses hésitations, et même ses fautes d’orthographe!

Je serai disponible pour répondre aux questions et signer des livres tout de suite après les séances d’écritures. Il y aura trois séances pour chacune des librairies participantes, pour un total de 12.

La première séance aura lieu aux

Librairies Paulines le jeudi 26 mai de 16h à 17h
dans le cadre de la foire commerciale de la promenade Masson.

Les prochaines prévues sont:

Librairies Paulines, jeudi 25 août

AJOUT: Bric à brac livres, les 12, 13 et 14 août
en l’honneur du 12 août!

Librairie Monet Les 30 septembre, 1er octobre et 2 octobre
dans le cadre des journées de la culture.

J’avais déjà organisé une activité semblable lors du Salon du livre de Longueuil il y a plusieurs années. Je sais donc qu’écrire devant public peut être absolument énergisant et inspirant! À preuve, c’est lors de cet événement qu’avaient été écrites les 10 premières pages de la série Victor Cordi! Qui sait ce qui sortira, cette fois, de mes douze séances d’écriture!

N’oubliez pas d’aimer ma page Facebook et celles des quatre librairies pour ne rien rater des prochains événements!

 

À la conquête des maritimes!

ScreenHunter_02 May. 07 07.52Dans la vie, parfois, il se crée des Nexus : des événements qui ne sont pas reliés, mais pourtant partagent un même thème. Dans le dernier mois j’ai reçu non pas un, non pas deux, mais bien trois invitations pour des événements dans les Maritimes!!!

  • Victor Cordi cycle 2, livre 1 : La première attaque a été listé pour le prix Hackmatack-choix des jeunes dont le gagnant est voté par les jeunes des provinces de l’Atlantique.
  • J’ai été invitée au Salon du livre de Dieppe (Acadie, NB), auquel je ne suis jamais allée, et qui aura lieu à l’automne.
  • J’ai été invitée au Salon du livre d’Edmundston (NB) , auquel je ne suis jamais allée non plus, et qui aura lieu, pour sa part, au prochain printemps.

On pourrait croire qu’il est normal que, parmi les nombreux événements qui me sont présentés, il y en ait qui se rejoigne sur un même thème, mais la vérité, c’est que ce sont, pour le moment, les seuls gros événements inscrits à mon calendrier pour la prochaine année!

Une Nexus, je vous dis!

Serait-ce le fait d’être allé y passer mes vacances l’année dernière qui a semé des graines d’opportunités dans le vent à mon insu?

Deviendrai-je « Big in Atlantic Canada » comme d’autres sont « Big in japan »?

Chose certaine, la prochaine année s’annonce bien excitante!

Des pestioles à l’école

La plupart de mes animations scolaires sont les mêmes, basées sur les étapes de l’écriture. Mais parfois, une professeure me contacte avec un projet qui sort des sentiers battus. Cette année, c’est l’école de La Petite-Bourgogne de Montréal qui m’a approchée pour monter avec leurs élèves un projet de film en stop-motion pour la journée mondiale du livre et du droit d’auteur. Après avoir exploré nos options, nous avons créé…

Des faux-documentaires inspirés de
Le gardien des soirs de bridge T1 : sous le divan

sous le divanEn équipe de quatre (plus une équipe de deux pour le « making of »!), les élèves ont créé des Pestioles, petites créatures invisible qui parasitent notre quotidien, tirés de mon livre Sous le divan, ci-contre.

La description de chaque pestiole devait comprendre un habitat, une nourriture, deux détails de mode de vie, des indices de leur présence ainsi qu’une technique permettant aux humains de les appercevoir.

Je vous présente donc 4 nouvelles sortes de Pestioles, chacune habitant dans un endroit bien précis de l’école :

 Pestioles a lecole

  • Le bibliothécus à lunettes qui grignote les pages des livres que personne n’aime  à la bibliothèque et laisse des recommandations sur des petites notes
  • Le krads mathématicus qui parasite les cahiers de mathématique pour en boire l’encre de leur trompe. Ils changent de couleur selon l’encre qu’ils viennent d’avaler.
  • Le gymnasticus camouflé qui habite le gymnase et se nourrit de têtes de moineaux de badminton. Ils dansent en rebondissant après la fermeture de l’école.
  • Le tachesticus barbouilleur qui habite dans le local d’art plastique et qui, par jalousie, barbouille les dessins des élèves trop talentueux. Ils rangent les pinceaux n’importe où, et ce sont les élèves qui se font blâmer.

À partir de ces créations, les élèves ont rédigé le texte de leur faux-documentaires. Pour leur donner une idée du ton à adopter, je leur avait fait écouter la vidéo Youtube  d’une vielle annonce présentant des hippopotames domestiques.

Le reste s’est fait sans moi, sous la supervision de leur professeur. Ils ont peaufiné leur texte, puis ont créé les pestioles physiques vus dans la photo ci-haut à l’aide de pâte durcissante, de cure-pipe et de peinture.

Ils ont finalement filmé et monté leur documentaire sur des iPad (Notez qu’une fois la pestiole créée, un exposé oral ou un salon des pestioles peuvent être exécutés à la place). Les quatre documentaires et le reportage de « making of » ont été diffusés en direct lors de la grande webdiffusion littéraire du site des bibliothèques scolaires de la CSDM.  En voici la vidéo Youtube :

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L’expérience a été fantastique! J’y ai rencontré des professionnels engagés et motivés, et des élèves allumés et très créatifs! Surtout, j’ai été fabuleusement impressionnée du résultat! C’est la première fois que je voyais de réelles pestioles bouger! Je les remercie grandement d’avoir fait appel à moi pour leur projet, ils ont rendu mon petit cœur d’auteur très heureux!

Anecdotes en vrac du Salon du livre de Québec

ScreenHunter_01 Apr. 17 19.29De retour à la maison après deux belles journées au Salon du livre de Québec, le dernier de la saison pour moi! Voici quelques réflexions et anecdotes en vrac de ces deux jours!

  • Ce slogan lu sur le kiosque des éditions Éditïo me rend perplexe : « Livres 100% québécois et planétaires »… par opposition aux nombreux livres extra-terrestres de leurs compétiteurs?
  • Benoit Bouthillette a un véritable don pour converser avec ses lecteurs. Ils s’approchent pour regarder le livre et repartent vingt minutes plus tard en notant une recette de cuisine sur un papier… ça me fascine!
  • Passe devant la scène jeunesse Desjardins, y voir trois acteurs déguisés avec décors et marionnettes et se dite qu’on y sera dans une heure toute seule avec son micro… c’est inquiétant!
  • Même sans laryngite, un salon du livre, c’est dur pour la gorge!
  • Se faire demander, dans l’entrée du Salon « C’est vous, Annie Bacon? » par une bibliothécaire qui aime beaucoup mes livres, ça commence vraiment bien une journée!
  • Mais pourquoi donc aucune des salles où se tiennent les salons du livre n’ont de fenêtres?!! L’industrie serait-elle gérée par des vampires?
  • Entrer sur scène pour une animation qui nécessite la participation du public sans savoir si public il y aura… c’est stressant! (Ne vous en faites pas, j’ai survécu!)
  • Écouter Trois gars sul’ sofa dans la voiture, avec une boîte de Timbits et un soleil printanier qui plombe par la fenêtre est une de mes (nombreuses, il faut l’avouer) définitions du bonheur!

Une mauvaise journée

J’ai d’abord cru que la mauvaise journée serait mercredi. Je me suis réveillée, dans ma chambre d’hôtel de Gatineau, où j’étais pour la tournée jeunesse du Salon du livre de l’Outaouais, à moitié aphone. Quatre animations scolaires m’attendaient. La panique!

Photo prise l'avant-veille, alors que tout allait bien!
Photo prise l’avant-veille, alors que tout allait bien!

Deux advil, une tisane chaude et beaucoup de mucus plus tard, j’avais retrouvé un semblant de voix. Enrouée, précaire, mais fonctionnelle. Mes animations du matin se sont plutôt bien passées, à grand coup de bouteille d’eau. Seule la guitare a du rester dans son étui. La dernière animation s’est faite dans un râle, devant soixante jeunes très patient, et très attentifs, mais je m’en suis sortie!

Hotel, pige, conseils Facebook, médicaments, repos.

Réveil.

Il fallait s’y attendre, après avoir forcé une voix laryngitée la veille, plus rien ne sort au matin. Cette fois-ci, les advils et tisanes n’y peuvent rien. Mes cordes vocales refusent de produire le moindre son. J’annule à regret mon animation sur scène prévue pour 11h30, et me dirige tout de même au Salon du livre pour mes séances de signature.

S’ensuit une longue, longue journée de salon.

Il faut dire qu’il y a tempête au dehors, et que la plupart des écoles de la région sont fermées. Il y a bien quelques autobus et quelques courageux parents qui se rendent, mais on ne peut pas dire que ça soit la foule. Habituellement, durant les temps morts, on compense en parlant entre auteurs, avec les bénévoles ou avec les employés des kiosques où on signe. Mais là, les temps morts se généralisent et, avec mon extinction de voix, chaque conversation coupe court, soit parce que mon interlocuteur empathique désire ménager ma voix, soit parce que moi-même je me mets à avoir mal (désolée Mireille!).

Alors heures après heures, je reste seule à ma table, avec l’impression qu’il y a du trafic partout sauf dans mon kiosque à moi (paranoïa d’auteur). Dans mon auto-apitoiement, les quantités phénoménales de livres qui m’entourent se font accablantes. Me livres ne sortiront jamais du lot, je n’arriverai jamais à rien. Cerise sur le sundae, je réussie à me tromper dans mes heures et à manquer ma dernière séance de signature, ajoutant « même pas capable de lire un horaire » à la liste de mes tourments. Je rentre à ma chambre penaude, déprimée.

Heureusement, tout ce mélo n’a pas duré! Le lendemain, j’avais retrouvé suffisamment de cordes vocales pour interagir avec mes lecteurs (avec la voix d’une vieille fumeuse qui a un appareil à la place du larynx!), ce qui m’a fait le plus grand bien. J’ai passé une très bonne journée, signé quelques livres, saluée quelques amis et suis finalement rentré à la maison de plutôt bonne humeur, et surtout, prête à recommencer au prochain salon.

Ma relation avec les salons, prise 38

Cette semaine, la grille des tarifs de l’UNEQ (Union des écrivaines et des écrivains du Québec) s’est promenée sur Facebook. Je suis retournée la lire, tout simplement parce que ça faisait longtemps. Dans la liste, stupéfaction, j’y trouve cette ligne.

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Je n’ai jamais, jamais, de ma carrière, entendu parler d’un auteur qui avait reçu un cachet, aussi minime soit-il, pour une séance de signature en salon du livre. Les « invités officiels qui viennent de l’étranger », peut-être? Pour les autres, bien au contraire, une grande majorité défraient des coûts (transport, stationnement, repas, hébergement) pour être présents dans les salons. (note de transparence: ce n’est plus mon cas, mais je l’ai fait plusieurs années).

12219438_912283502153539_248068053040626801_n“C’est de la promotion, tu vas vendre des livres”. Et c’est là que réside ma grande ambiguïté face aux salons. Depuis des années, je tente de percer le mystère de l’effet des salons dans le succès d’un livre, et la réponse m’échappe toujours. Pour chaque livre à succès dont l’auteur fait tous les salons, je trouve des contre-exemples dont l’auteur ne sort jamais de chez lui. Même chose pour les livres qui passent inaperçus, on en trouve des deux côtés de l’équation.

Il est certain que la présence au salon fait vendre quelques livres, c’est indéniable. Mais est-ce que ces ventes font véritablement une différence? L’auteur seul à sa table n’a pas le même pouvoir que les centaines de libraires partout à travers la province. Alors, à chaque fois, je me pose la question qui tue: ne serais-je pas mieux de prendre toutes ces journées de présence au salon pour écrire un livre de plus?

Un livre complet contre des journées de salon peut sembler énorme, mais c’est que les salons se multiplient! Aux neuf gros officiels du Québec, il faut ajouter les plus petits qui poussent un peu partout (St-Hyacinthe, St-Basile), ceux hors province (Shippagan, Toronto) et ceux des écoles, et j’en passe.

14316_752272471487977_2501536089868714553_nParfois, l’équation est facile! Si le salon est jumelé à des animations scolaires payantes, on y va, le coeur joyeux. Le temps passé en séance de signature est alors compris dans le service et l’animation payée compensera le temps de non-écriture. Tout le monde est content.

Mais une nouvelle tendance est de ne même pas payer les auteurs pour les animations en salon (honte à vous, salon de Montréal et de Longueuil! En Angleterre et en France, on vous couperait vos subventions !). Alors, je ne peux m’empêcher de me demander jusqu’où doit-on aller au nom de la fameuse visibilité?

Remarquez que je ne remettrai jamais en cause la question de si je dois faire des salons! J’en ferai toujours! Entre autres parce que j’adore ça, mais aussi parce qu’en plus de permettre des rencontres extraordinaires avec les lecteurs, elles permettent de converser avec son éditeur en face à face, de se faire de nouveaux contacts précieux, de se mettre à jour sur les nouveautés sorties, et bien plus encore.

Mais chaque fois qu’un courriel rentre pour me demander mes disponibilités, c’est la guerre dans mon cerveau entre mon désir de faire tout ce que je peux pour le succès de mes livres, et la peur de ne pas utiliser mon temps efficacement.

La question n’est pas « en faire ou non? », mais bien « combien de temps y consacrer »? Elle reste, pour moi, sans réponse encore aujourd’hui.

 

Bilan d’heure de conte

chauvesouris_newbooklfL’été achève, et mes soirs d’heure de conte (4 finalement, j’ai remplacé le maire Ferrendez un des premiers soirs du mois de juillet!) se sont terminés la semaine dernière. Si les deux premières présentations sont un peu tombées à l’eau pour cause de pluie, les deux dernières se sont faites dans la bonne humeur et la chaleur intense.

Mon thème était : les trésors de la Courte Échelle, et la maison d’édition a bien voulu m’ouvrir les portes de leur salle de montre pour que je puisse y ramasser quelques livres. Ajoutez-y une visite à la bibliothèque du Plateau, dans laquelle j’ai trouvé quelques vieux trésors enfouis, et je me suis constitué une belle sélection.

Voici donc quelques petites choses que j’ai apprises lors de cette expérience!

  • Faire la lecture à côté d’un piano public n’est pas toujours l’idéal!
  • 9782896512522Les Jiji et Pichou n’ont pas pris une ride! Les enfants l’adorent encore, et il se trouvait toujours au moins un adulte pour accueillir l’héroïne avec un sourire nostalgique.
  • Les Zuniks de leur côté, ont un peu moins bien vieilli. Leur thème révolutionnaire à l’époque (un père divorcé qui s’occupe de son enfant!!!) ne suffit plus à tenir le livre.
  • Les Plaisirs de… de Roger Paré se trouvent quelque part entre les deux!
  • Se promener dans un parc en criant pour annoncer le début de l’heure du conte demande un certain courage, mais ce n’est pas dangereux.
  • 273501aIls ont également traduit plusieurs Robert Munsch! Mon coup de cœur : Le bébé, ci-contre, qui m’a fait rire aux éclats, toute adulte que je suis!
  • Les gros coussins bines sont plus sympathiques que les estrades.
  • La limonade de la buvette, tenue par la maison de jeune du coin, est délicieuse… mais inégale!
  • Le problème avec « La clé à molette » d’Élise Gravel, c’est qu’il se trouve toujours un enfant pour le connaître par cœur et en dévoiler le punch à l’avance!
  • Lire un livre seule dans un parc sous un parapluie possède une certaine dose de charme.
  • Les tout petits, auxquels je suis moins habituée que les plus grands, demandent un énergie pas possible… mais en redonnent énormément en retour.