Archives de catégorie : Salons et animations

Deux questions qui m’étonnent chaque fois

ScreenHunter_01 Mar. 04 07.41Je fais pas mal d’animations scolaires ces temps-ci, surtout auprès des enfants de la 3e à la 6e année du primaire. Même s’il y a une période de questions à la fin de l’animation, je permets toujours aux élèves d’en poser tout au long de la présentation. À travers les classiques de « pourquoi es-tu devenu auteur » et « combien de temps ça prend, écrire un livre? », il y en a deux qui reviennent régulièrement, mais me prennent par surprise chaque fois. Pourquoi? Parce que ce sont des choses que, comme adulte, on prend pour acquis que tout le monde sait!

Les voici!

L’incompréhension du processus d’impression.

La question prend une forme différente à chaque fois, mais tourne autour du même sujet : est-ce que c’est moi qui écris CHACUNE DES COPIES de mon livre? Les variantes sont de me demander si les livres sont écrits à la main, ou si d’autres auteurs m’aident pour faire les autres exemplaires du même livre.

Un peu comme ça :

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N’ont-il jamais rencontré une imprimante ou une photocopieuse? C’est possiblement simplement qu’ils n’avaient jamais pris la peine d’y réfléchir avant.

Quoi? Toutes les chansons?

La deuxième est plus une réalisation qu’une question, et survient après que j’ai chanté la chanson Comparaison (Sarcloret) pour leur montrer qu’on peut dire une même chose de plusieurs manières différentes.

Cette fois-ci, elle est à peu près formulée de la même manière :

— Eille!! Ta chanson, elle rime!!!

Et sous leurs yeux ébahis, je leur apprends que la plupart des chansons riment. Pourquoi ils ne l’ont jamais remarqué? Ils n’écoutent peut-ête que de la chanson anglophone, ou peut-être même que peu de musique joue chez eux. Chose certaine, ceux qui en sont surpris n’ont pas souvent écouté une chanson avec d’attention.

Bref, si mon passage dans leur classe n’aura servi qu’à démystifier ces deux questions, ça en aura valu la peine!

Salon de Montréal 2017

Enfin de retour à mon ordi après six jours intenses au Salon du livre de Montréal! Il faut dire que, puisque je ne ferai pas beaucoup de salon de région cette année, j’ai décidé de me donner à fond pour celui de ma ville! J’ai donc fait onze plages horaires chez trois éditeurs différents, deux cérémonies de prix, deux entrevues vidéo et j’ai même trouvé le temps d’ajouter un peu de bénévolat par-dessus le marché! Retour, donc, sur une semaine bien remplie!

Les prix!
Plusieurs organismes profitent du Salon pour annoncer des finalistes et remettre des prix! Les chroniques post-apocalyptiques d’une enfant sage ont étés annoncés comme finalistes pour le prix des libraires (ils faisaient partie de la sélection préliminaire), et comme lauréat au prix APQF-ANEL, choisi par les professeurs de français du Québec! C’est la première fois que je gagner un prix! Je dois avouer en avoir été bien excitée!!!

Remise du prix AQPF-ANEL, photo prise sur la page Facebook du Salon
Remise du prix AQPF-ANEL, photo prise sur la page Facebook du Salon

 

Au kiosque de Bayard, photo prise sur leur page Facebook
Au kiosque de Bayard, photo prise sur leur page Facebook

Les signatures
Je me suis promenée entre Bayard, Druide et Courte Échelle pour les signatures. J’ai signé des livres et des signets (ça va de soi!), et parfois simplement reçu les compliments de lecteurs déjà acquis et conquis! Il faut l’avouer, ce sont ces derniers qui nous donnent l’énergie nécessaire à ce marathon de presque une semaine!

Quelques rencontres notables :

  • Un garçon qui avait déjà les 8 Victors Cordi à la maison, et qui s’est simplement arrêté pour jaser avec moi!
  • Un groupe d’adultes en apprentissage du français qui s’étaient fait conseiller de prendre des livres jeunesse pour pratiquer leur lecture!
  • Une fillette qui m’a demandé de signer son livre pour elle… et son hamster! Je salue donc chaleureusement Kocotte en passant!

 

Les entrevues
La première a été réalisée par Sophielit pour le compte de SLM Ado, le volet du salon qui s’adresse aux adolescents. Comme c’était une entrevue « fin du monde », on l’a filmé dans le garde-robe du kiosque de Bayard, terrées entre les boites de carton et les toutous de Beppo! La deuxième a été dirigée par Amélie Boivin Handfield pour Campagne pour la lecture et Samedi de Lire.

entrevue avec Amélie Boivin Handfield dans le kiosque des éditions Druide

Je vous redonne des nouvelles des deux entrevues sur ma page Facebook lorsqu’elles sortiront!

Le bénévolat
Et finalement, j’ai offert deux heures de mon temps au kiosque de Communication-Jeunesse, et une heure à celui de SML Ado. J’y ai gagné un respect encore grandi (un peu plus chaque année!) pour tous les employés du salon qui passent ces six jours debout plutôt que tranquillement assis derrière des tables de signatures. Vous avez toute mon admiration!

 

Une semaine au secondaire

illustration de snoopingasusual prise sur openclipart.orgJ’ai toujours bien aimé blaguer sur ma crainte des élèves du secondaire, disant même que les 6e années du primaire sont “limites” lorsque vient le mois de juin. Il faut dire qu’en 10 ans d’animations scolaires, je suis toujours restée au primaire, sauf une fois (pas au chalet).

Lorsque le Collège Durocher m’ont appelé pour me dire que tous leurs élèves (15 classes!!!) étudiaient mes Chroniques post-apocalyptiques d’une enfant sage cette année, je me suis dit qu’il était temps pour moi de graduer! J’ai accepté trois jours d’animations.

J’ai dit en blague que j’étais terrorrisée, mais avec un fond de vérité derrière. On garde de notre propre secondaire plusieurs souvenirs de coups pendables exécutés envers les professeurs, et un certain mythe persiste, aussi, sur le désintéressement des ados.

Pour calmer mes angoisses, je me suis hyper-préparée! J’ai revu mon animation au complet pour l’adapter à ce nouveau public en approfondissant les explications et en retirant le segment “marionnettes”. J’ai monté un PowerPoint, aussi.

Et j’ai passé une semaine extraordinaire!

Ils sont fantastiques, ces jeunes: allumés, créatifs, et drôles, aussi! On a bien rigolé! Bon, je ne vous ferai pas croire que 100% d’entre eux semblaient emballés dès le début, mais avec des groupes de 70 (deux classes), il s’en trouvait bien toujours quelques-uns pour répondre aux questions du début, le temps que je réussisse à aller en chercher quelques autres.

Il y a bien un groupe qui a eu envie d’être baveux… mais ça leur a passé. Un autre qui participait peu… mais j’ai sélectionné au hasard des élèves pour répondre plutôt que d’attendre que des mains se lèvent, et ça a fini par les décoincer.

Bref, rien de pire qu’au primaire! Des bons groupes, des moins bons, mais rien de bien catastrophique! Avec un des groupes, j’ai même tellement eut de plaisir à monter une histoire en groupe (quelque chose de pas possible avec un espion d’un ghetto français au coeur de Moscou, qui s’est terminé en course-poursuite d’un biplan à bicyclette!) que je n’ai pas vu l’heure passer!

En gros bonus, des bibliothécaires et professeurs hyper sympathiques et motivées, et surtout, la rencontre des élèves d’une activité de blogue littéraire, avec qui j’ai pu discuter de littérature jeunesse en général! Visitez leur site, il en vaut le détour!

Une amie, sur Facebook, me disait que ses préférés étaient les secondaires 3! Après cette semaine, je me dis: pourquoi pas!?

Du nouveau pour les professeurs!

Deux belles nouvelles pour les professeurs qui désirent utiliser mes livres dans leur classe cette année! Les éditions Druide ont créé des fiches pédagogiques gratuites pour les deux premiers tomes du Gardien des soirs de bridge, et je suis désormais disponible pour des rencontres au secondaire.

Consultez ma page « Animations scolaires et fiches pédagogiques » pour en savoir plus!

Fiches pédagogiques
Ça a pris du temps, mais la qualité y est! Les fiches créées pour Sous le divan et Dans la baignoire (8 ans et plus) comprennent des questions de lecture pour chaque chapitre ainsi que des questions connexes qui permettent d’aborder des thèmes au programme tant en science qu’en éthique!

Mini-extrait:

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Téléchargez-les fiches sur le site des éditions Druide!

À la fin de la fiche de Dans la baignoire, ne ratez pas l’activité de création de Pestioles qui peut être utilisée autant sur le premier tome que sur le deuxième.

Rencontre au secondaire
Il y a longtemps que je fais des rencontres avec les classes de deuxième et de troisième cycle. Il m’arrivait parfois de recevoir des demandes d’écoles secondaires, mais je ne sentais pas que c’était eux, mon public. Cette fois, avec les chroniques postapocalyptiques, il est temps pour moi d’élargir mon offre d’animations! C’est donc avec grand plaisir que j’accepte les demandes du secondaire cette année! Les rencontres seront moins structurées qu’au primaire pour s’approcher de la simple conversation et du question-réponse plutôt que du cours magistral avec feux d’artifice que je fais au primaire.

Il faudra par contre attendre un an avant que ces nouvelles rencontres soient admissibles au programme culture à l’école.

Pour les intéressés, les informations de contact sont disponibles sur le PDF des animations au primaire ainsi que sur ma page « À propos de l’auteure ».

Le retour de l’heure du conte!

buvettePour la troisième année consécutive, je fais partie de l’heure du conte au Parc Baldwin ! L’activité  dure en fait une demi-heure, soit de 19h à 19h30 à la buvette du Parc Baldwin à Montréal (Plateau Est, mon quartier!) du mardi au vendredi jusqu’au 25 août.

Nous sommes plusieurs conteurs à nous partager ces plages horaires, alors voici les miennes si jamais vous désirez venir me faire un petit coucou!

mercredi 26 juillet 
mardi 8 août 
mercredi 16 août 
vendredi 18 août 
jeudi 24 août 
vendredi 25 août

Quelques livres sur lesquels j’ai mis la main récemment, et qui risquent de figurer à mon répertoire :

9782895404996_mediumLe catalogue des gaspilleurs (2e édition) : C’est en fait mon fils qui l’a choisi lors du salon du livre de son école… mais je pense bien lui emprunter pour faire de fausses pauses publicitaires à mon heure du conte!

9782226396761_mediumCoquin de silence : Ici, on connait Édouard Manceau surtout pour Capucine, la petite souris dont on peut lire les aventures dans le magazine « Petites histoires pour les tou- petits ». Ce qui rend cet album parfait pour la lecture, c’est l’abondance d’onomatopées!

9782877673624_mediumGros Matou : Trouvé pour une bouchée de pain pendant ma tournée au Nouveau-Brunswick, je suis simplement en amour avec les illustrations!

9782895794004_mediumSuzie collectionneuse : Sachant que je reprenais l’heure du conte, je suis allé à Bonheur D’occasion pour refaire mon inventaire à petit budget, et j’ai mis la main sur cet album de Rémy Simard qui m’a bien amusé!

9782203082151_mediumÉmilie : Un classique de ma propre enfance, que j’ai acheté au Bonheur d’occasion lui aussi entre autre parce que la quantité de texte permettait de le lire facilement à des plus jeunes, l’âge des participants étant assez variable. Surprise! En le reprenant aujourd’hui,  j’ai réalisé qu’il était signé par son auteure!

En plus de mes préférés de l’année dernière : Chuuut, on a un plan, Aux toilettes, Ça commence ici, et plusieurs autres! J’ai d’ailleurs le plan de passer à la bibliothèque en début de semaine, voir ce que je réussirais à dénicher d’autre! Je mettrai la photo de mes nouvelles trouvailles sur Facebook!

Vivement mercredi!

Le supplice de la salle vide

 J’avais les informations de mes animations au Salon du livre d’Edmundston en main depuis longtemps, mais ce n’est qu’à mon arrivée que j’ai réalisé que l’une d’entre elles comprenait tous les ingrédients pour me faire subir cette épreuve qu’à peu près tous les auteurs, moi y compris, ont déjà subit dans leur vie : le supplice de la salle vide!

Les ingrédients en question sont les suivants :

  • Une salle fermée. Les animations qui sont faites en plein milieu de la salle d’exposition du salon attireront leur public au fur et à mesure. On peut y commencer avec seulement deux auditeurs, et terminer avec salle comble. Ce n’est pas le cas avec une salle fermée.
  • Une animation à petit déploiement. J’entends par là un auteur qui parle simplement de son métier sans artifices, par opposition à un spectacle de magie, de musique ou de marionnettes, qui ont toujours la cote.
  • Une plage horaire à l’extérieur des visites scolaires, donc qui ne permet pas à une classe entière de s’inscrire d’avance à l’activité, ce qui assure de nombreux spectateurs captifs! Dans mon cas, c’était un vendredi soir, à 18h40, heure où bien des parents préfèrent mettre leurs enfants dans le bain et prendre un digestif bien mérité dans le divan plutôt que de sortir. Je suis un parent, je parle d’expérience!
  • Et finalement, un auteur assez connu pour être invité à faire une animation, mais pas assez pour que les parents reconnaissent le nom dans le programme. Je dis bien les parents, parce que c’est eux qui liront le programme et proposeront à leur enfant d’y aller (ou non, selon la force de l’appel du divan!).

En fait, salle vide, ce n’est pas la bonne expression ici. Si l’auditoire est de zéro, l’auteur est libre d’annuler, tout simplement. Le problème survient plutôt s’il y a une, deux, ou trois personnes dans la salle. Il faut alors faire l’animation dans des conditions beaucoup plus intimes que prévu. Le tout peut être très gênant, surtout si vous avez prévu faire participer votre auditoire!

Bref, j’avais toutes ces conditions réunies pour mon animation de vendredi soir. À l’heure fatidique, lorsque je me suis pointé dans la salle….

….

… suspense…

… il y avait du monde!

Fiouf! Pas une salle comble, mais suffisamment pour faire participer l’auditoire sans que ça soit toujours les mêmes qui soient appelés. Suffisamment pour avoir du fun.

Preuve à l’appuie ci-dessous, photo prise par le Salon du livre D’Edmundston. Notez que les magnifiques marionettes en décors sont celles du théâtre de la reine de coeur qui faisait des animations dans la même salle durant le salon.

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Il faut dire que j’avais suivi l’excellent conseil de Rogé Duber, un véritable pro de l’animation en Salon (magie ET marionnettes, dans son cas!), qui m’a suggéré de mentionner l’événement aux classes que je rencontrerais durant la tournée scolaire qui précédait l’événement. J’ai donc écrit l’heure de mon animation au tableau dans chaque classe, et j’ai pu reconnaître certains visages dans la salle le soir fatidique venu.

Ajoutez à ça un très bon travail de la part du Salon, qui a fait un appel à l’interphone pour annoncer l’activité quelques minutes auparavant en plus de l’afficher sur les écrans à l’entrée.

J’ai pu éviter le supplice de la salle vide… du moins pour cette fois.

Pour en finir avec mon nom de famille

J’ai fait beaucoup d’animations scolaires cet hiver, et j’ai remarqué quelque chose que j’aurais dû voir depuis bien longtemps : mon nom de famille met les professeurs dans l’embarras!

Ils me présentent d’avance à leurs élèves, et remarquent, sur place, qu’ils ne savent pas si mon nom se prononce de manière anglophone, comme l’acteur Kevin Bacon, ou à la francophone, comme l’ancienne ministre Lise Bacon.

bacon vs bacon

Ce qui fait que, lorsque j’arrive en classe et me présente moi-même, des élèves se retournent vers leurs amis, en articulant silencieusement « j’te l’avais dit » pendant que d’autres sont déçus, puisqu’ils préféraient grandement l’autre alternative. Je ne blâme personne, tout le monde se trompe : l’intercom qui m’invite à m’avancer vers une salle de consultation à la clinique, le vendeur d’assurance qui m’appelle au téléphone, et même l’animatrice de Plus on est de fou, plus on lit!

Après tout, c’est une chance sur deux!

Alors, cessons ces paris futiles, voici la réponse : mon nom de famille se prononce de manière francophone, comme la ministre, qui avait d’ailleurs un lien de parenté avec mon père (petite cousine, ou quelque chose comme ça!). Pour faire plus simple : ça rime avec bonbons!

J’ai assez souffert du quolibet anglophone durant mon propre primaire pour désirer ne pas continuer d’en souffrir à l’âge adulte… je pense que je vais désormais ajouter la note de prononciation au bas des courriels échangés lors d’organisation de mes rencontres!

 

Cher Salon du livre de Montréal…

Voilà une semaine que tu as fermé tes portes. Je suis retournée à mon écriture en solitaire, alors que toi, tu es déjà en préparation pour l’année prochaine. Maintenant que la poussière est retombée, je me permets de t’écrire cette lettre.

D’abord, sache que je t’aime d’amour! Je me sens chez moi lorsque je monte tes marches, et tu m’offres, chaque année, des rencontres inoubliables, et des amitiés précieuses. Mais puisque les relations harmonieuses sont basées sur les communications, je me permets aujourd’hui de te faire quelques suggestions…

1- Considère l’auteur comme une personne à part entière

Dans le programme, sur le site web et sur le plancher, l’auteur n’est considéré que comme une sous-partie d’une maison d’édition. Dans un monde idéal, je te demanderais de nous permettre de signer à une table sur laquelle tous nos livres, quels qu’ils soient, se côtoient, mais je sais qu’avec la structure actuelle des Salons, la demande serait utopique.

Alors, je pointerai simplement une petite amélioration qui ferait plaisir à tout le monde : pourquoi ne pas simplement combiner ces signatures dans vos bases de données? Ainsi, plutôt que d’avoir trois Annie Bacon qui signent chacune chez un éditeur, vous auriez une seule Annie Bacon qui signe chez trois éditeurs. Ça serait plus simple pour les lecteurs qui me cherchent, moi je pourrais partager la page qui en résulte sur les médias sociaux, et ainsi j’enverrais du trafic sur ton site. Tout le monde en sortirait gagnant, non?

2- Fais de la place aux illustrateurs

Sans vouloir te rendre jaloux, je me suis promenée dans d’autres salons. En plus des autres salons québécois et Canadiens français, j’ai visité le ComicCon de New York, et le Book Expo of America. J’y ai vu plusieurs manières de faire une place aux illustrateurs : une allée dédiée à la prise de commandes d’œuvres personnalisées et de vente d’originaux, des galeries d’art pour exposer croquis et aquarelles, des encans pour les vendre aux plus offrants. Tu vas peut-être me dire que ce n’est pas de ton ressort, que « Sur ton mur » et « Illustration Québec » n’ont qu’à louer un kiosque… mais rien ne t’empêche de les contacter pour voir si vous ne pourriez pas travailler ensemble.

3- Et surtout, surtout, paie tes auteurs en animation

Évidemment, je ne parle pas des entrevues ou tables rondes, je parle des animations où l’auteur est seul sur scène à divertir les gens du public avec des activités ou anectodes préparées d’avance. Ce type d’animation, les bibliothèques les paient, les écoles les paient, les autres salons du livre les paient. Pourquoi pas toi?

Toutes les études le disent : les auteurs ne sont pas riches. Ces animations font partie de nos sources de revenus et permettent bien souvent aux auteurs de ne pas perdre leur chemise pour venir au Salon. Quoi? Tu ne savais pas? Plusieurs auteurs dépensent des sous pour venir te voir, sans remboursement de la part de leur éditeur. Transport, nourriture, hôtel. Les quelques livres qu’ils vendront en ton sein (et dont ils ne recevront les droits d’auteurs qu’un an plus tard) suffiront à peine à payer leur diner au café l’Apostrophe. Ils font des folies pour toi! La moindre des choses ne serait-elle pas de les rémunérer pour ce qui est considéré, partout ailleurs, comme un travail méritant salaire?

Je sais que la nouvelle mode est de pelleter l’obligation de payer les animations dans la cour des éditeurs en offrant la scène à ceux-ci. Mais ils paient déjà leur kiosque si cher que certains d’entre eux en sortent déficitaires. Est-ce bien honnête de leur déléguer cette dépense?

Il faut dire que les éditeurs sont comme moi : ils t’aiment d’amour et te considèrent comme une vitrine incontournable. Comme moi, quoi qui arrive, ils reviendront.

Alors, sans rancune, et à l’année prochaine.

Pour tout t’avouer, j’ai déjà hâte!

Ma réconciliation avec les signets

img_1899J’ai longtemps eu une relation amour-haine avec les signets, surtout en salon du livre, allant parfois jusqu’à les cacher pour que les jeunes ne viennent pas les dévaliser dans leur chasse. Alors que je reviens du Salon du livre de Montréal, je réalise comment mon opinion a changé! Avec le temps, j’ai fini par comprendre leur utilité, et en tirer le meilleur parti!

En animation scolaire
Leur utilisation la plus parfaite est sans conteste dans les animations scolaires. J’en signe une pile la veille (un truc pris de Corinne de Vailly) et j’en laisse juste le bon nombre au professeur de chaque classe rencontrée pour qu’il les distribue après mon départ. Ça m’évite qu’une cohue de « veux-tu signer mon agenda/cahier/morceau de papier » ne me mette en retard pour la prochaine animation, mais surtout, ça empêche que la conversation dans les maisons au retour ressemble à ceci :

Enfant : Aujourd’hui, une auteure est venue dans notre classe, c’était super cool!

Parent (excité à l’idée de faire lire son enfant) : Ah oui? Elle s’appelait comment?

Enfant : Julie? Annie? Fanny? Je sais pu!

Parent (prêt à prendre des notes pour les cadeaux de Noël) : As-tu retenu le titre d’un de ses livres?

Enfant : Il y en avait un qui se passe après la fin du monde, puis un autre avec un gars qui vit des aventures super bizarres, ça avait l’air full bon!

Même armé de Google et épaulé du meilleur libraire possible, aucune chance que le parent s’y retrouve! Alors qu’avec le signet, même si ce n’est pas le signet du livre que son enfant a préféré, il pourra retracer l’information voulue.

En Salon
C’est ici que l’utilisation est plus nébuleuse! Ce qu’il faut savoir, c’est que certains groupes scolaires se mettent à ce qu’on appelle, entre auteurs, la « chasse aux signets », ce qui veut dire qu’ils viennent à nos tables juste pour prendre un signet, sans s’intéresser aux livres. Mais il n’en tient qu’à nous d’en tirer partie!

Conversation à ma table lorsqu’ils viennent chercher des signets :

 — Est-ce qu’on peut avoir un signet?

 — Avec plaisir, mais un seul par personne. Lequel vous voulez?

Un premier enfant pointe

 — Ah! Sous le divan (je prends un crayon et le signe en continuant de parler), dans celui-là, on réalise que les motons de poussière sous le divan sont en fait du poil de spiratins, des petites créatures invisibles qui vivent dans nos maisons.

Je tends le signet, un enfant pointe l’autre pile.

 — Celui de Dans la baignoire? Savez-vous ce qu’on trouve dans la baignoire? On trouve des aquidex, des créatures qui se tissent des nids avec les cheveux qui se coincent dans le drain…

Ils rigolent. Un lien se crée. Parfois, la conversation continue. Ils ne sont pas nécessairement du bon groupe d’âge ou niveau de lecture pour le livre, masi ce n’est pas grave. Il y a quand même une toute petite brique de plus dans leur attrait pour la lecture. En plus, leurs présence à ta table a peut-être attiré d’autre intéressés, et ces conversations ne sont-elles pas la véritable raison de notre présence en salon?

Si je suis d’humeur particulièrement efficace, lorsque ce n’est pas le bon groupe d’âge pour mes romans, je vais les attirer vers un livre plus approprié de la même maison d’édition. J’aime bien jouer les passeurs. Parfois encore, si ça vient sur le sujet, je vais les diriger vers mes autres livres, vendus à un autre kiosque. Pour les aider à les trouver, je vais sortir en douce… vous l’aurez deviné…  des signets de ces autres livres.

Dans la vraie vie
Finalement, je traine toujours des signets avec moi dans mon sac à main. Ils sont un peu mes cartes d’affaires. Les gens sont toujours curieux lorsqu’ils apprennent que je suis auteure jeunesse. Ils demandent si j’ai écrit des choses dont ils auraient pu avoir entendu parler. Je sors alors des signets, qu’ils peuvent garder avec eux. Ils en reconnaitront la couverture à leur prochaine visite en librairie et pourront satisfaire leur curiosité. C’est aussi bien pratique lorsqu’on cherche un bout de papier pour donner nos coordonnées à quelqu’un!

Alors, amenez-en, des signets! Je les prends par caisse, et les distribue avec l’enthousiasme d’un Père-Noël en début de tournée! Et surtout, plus jamais je ne les cacherai derrière ma pancarte de signature!

Le lancement en images!

Vendredi, j’ai vécu tout simplement une des plus belles soirées de ma vie! Une quarantaine d’enfants et d’adultes sont venus fêter mes trois publications de la rentrée avec moi à la librairie Paulines. Voici, en images, quelques détails de la soirée!

Notez que, pour des raisons de n’avoir pas demandé la permission à personne, j’ai volontairement choisit de ne pas mettre de photos dans laquelle on verrait les visages des visiteurs.

Pour la première heure, j’étais en écriture en direct, ce qui veut dire que je travaillais sur un manuscrit et que mon écran de travail était visible pour tous… cette fois-ci en plus grand que nature!

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La cage? Comme mon manuscrit actuel est une histoire de rats (je vous en parle bientôt, promis!), un des libraires  (Pierre Ménard) a amené les deux rats de son fils! Appelés « Barba » et « Shaki » (pensez-y!!!), ils ont fait sensation auprès des enfants… et de certains adultes, mais pas tous!!!

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Pendant que j’écrivais, les visiteurs étaient invités à prendre un verre de vin et une collation, mais également à participer à quelques ateliers libres.

Il y avait un coin lecture,

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un jeu de bloc permettant de constuire (ou détruire) sa propre ville post-apocalyptique,

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un coin de construction de pestioles en légos,

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et finalement, de grandes feuilles pour dessiner des créatures fantastiques.

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Après l’écriture en direct, il y a eu trois lectures de textes, faites par les libraires de chez Paulines. Je dois avouer que cette partie était leur initiative, et que j’ai vraiment adoré voir mes personnages prendre vie.

Guillaume Faucher, en Victor Cordi, avait la chevelure parfaite pour le rôle!

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Pierre Ménard en professeur Habbitrøle (gardien des soirs de bridge) avait ramassé un nid d’Aquidex à même le drain de sa baignoire. Les cheveux dégoulinants ont bien fait rigolé… et reculé l’assistance.

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Martine Lamontagne en Astride, héroïne des chroniques post-apocalyptiques d’une enfant sage, avait amené sa valise bleue et sa brosse à dent!

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Finalement, après tout ça, je me suis installée à la table de signature… mais je n’y étais pas seule! Il y avait également…

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… Mathieu Benoit, illustrateur de Victor Cordi,

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et Ghislain Barbe, illustrateur du Gardien des soirs de bridge.

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Fiouf!

On refait ça dans un autre 5 ans?