Je Bouquine et la découverte de nouveaux livres

BookshelvesScholastique a récemment publié une étude sur les habitudes de lecture des jeunes canadiens. Le tout est plutôt positif, mais une statistique plus problématique retient l’attention : près de 50 % des enfants disent qu’ils ont du mal à trouver des livres qu’ils aiment.

Ce n’est certainement pas faute de choix! L’offre en jeunesse n’a jamais été aussi énorme et diversifiée. Mais avoir trop de choix peut paralyser un consommateur. En marketing, ils appellent ça le « paradoxe du choix », du nom d’un livre de 2004 ayant mit le doigt sur le problème et prouvé depuis par de multiples tests et études. Devant l’abondance, on a besoins de guides pour faire le tri et nous indiquer ce qui risque de nous plaire… c’est le travail des médias.

Avec Internet, ses booktubes, ses blogues littéraires et les sites comme Goodread et Babelio, les manières de découvrir de la lecture sont nombreux, mais est-ce que les enfants y trouvent leur compte? La plupart des sites de littérature jeunesse que je connais s’adressent plutôt aux passeurs (libraires, bibliothécaires, professeurs, parents), et si les grands ados peuvent suivre ces sites avec autant d’intérêt que leurs aînés, je ne suis pas certaine qu’il en est de même pour les plus jeunes.

Arrive cette petite merveille que j’ai découverte à force de signer dans des kiosques de Bayard.

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Je Bouquine est magazine littéraire qui s’adresse aux jeunes. Qui parle de lectures, d’écriture, mais aussi de culture plus générale (musique, pop-culture, jeux vidéo). Pour découvrir de nouveaux romans, c’est fantastique! Et cette fois-ci, on s’adresse clairement directement aux jeunes, tant dans la forme que dans le fond.

Et je me prends à rêver de la même chose en littérature jeunesse québécoise! Parmi mes rêves :

  • Une sorte de revue « Voir » culturelle, mais pour les enfants, qui serait distribuée gratuitement dans les mêmes points de vente (bibliothèques, centres sportifs, etc.)
  • Un cahier détachable au milieu du magazine « Les libraires » que les parents lecteurs pourraient nonchalamment laisser traîner à la maison…
  • Le retour de « la petite presse », mais pour le Journal de Montréal, puisque le premier n’existe plus papier et qui offrirait des critiques culturelles (musique, livres, jeux vidéo) en plus de vulgarisation de sujets d’actualité.
  • Un simple feuillet à imprimer, offert par Sophielit ou Campagne pour la lecture, que les professeurs pourraient imprimer et mettre à disponibilité des élèves en l’accrochant au babillard de la classe chaque mois.
  • Des intermèdes littéraires à VRAC, dans lesquelles des auteurs lisent des extraits de leurs livres, entourés d’animations simplistes qui viendraient illustrer le sujet.

Pourquoi des solutions « papier » plutôt que numérique? Parce qu’à cet âge, les parents (moi y compris) restreignent bien souvent le temps d’écran, ce qui fait que les jeunes préfèrent utiliser ces précieuses minutes pour jouer et se divertir plutôt que de s’informer.

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