À la recherche de Victor Cordi… teaser!

 

Il devait sortir au début Avril, mais un changement de distributeur, puis des contretemps chez l’imprimeur, en ont retardé la sortie. Il devait alors sortir le 23 avril… mais il n’apparaît toujours pas sur les librairies en ligne. Une question de jours, probablement.

Alors en attendant sa sortie, voici quelques pages de « À la recherche de Victor Cordi », le cinquième livre de la série… un tome bien différent des autres!

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Dévoilement : L’encyclopédie du merveilleux urbain

Certains d’entre vous le connaissent déjà, mais pour les autres, il n’était que mon « album illustré chez Boomerang ». Il en a mis du temps à arriver, mais cette fois-ci, c’est la bonne, il part en impression dans les prochaines semaines pour une sortie à la mi-septembre. Voici donc le temps de vous en dire plus sur ce projet cher à mon cœur.

D’abord, l’argumentaire court :

Et si les peuples féériques
avaient survécu à la montée de la civilisation?

Il s’agit donc d’une encyclopédie présentant 15 races de ce que l’on appelle parfois le « petit peuple », tel qu’on peut les retrouver aujourd’hui dans la ville. On y retrouve des Gobelins d’égouts, des Fées d’abribus, des Pixies de banlieue et plusieurs autres, présentés dans toute leur modernité avec des habitudes alimentaires, les circonstances de leur adaptation, comment les repérer dans la ville, et autre information tout aussi fictive que fascinante.

Chaque race est présenté dans une double-page magnifiquement illustrée par Anouk Lacasse, qui a réussi l’exploit de leur donner des personnalités graphiques propres en s’occupant à la fois des illustrations et de la mise en page. Je vous invite tous à aller faire un tour du côté de son porte-folio, ainsi qu’à vous abonner à sa page Facebook.

Pour vous donner une meilleure idée du projet, en voici la couverture.

merveilleux urbain

Mon intention est d’amener les lecteurs à changer leur regard sur la ville. Je veux qu’ils ne puissent plus passer sous un viaduc en voiture sans s’imaginer qu’un troll y soit caché. Je veux qu’une simple promenade dans une ruelle se transforme en une aventure fantastique, durant laquelle ils surveillent les signes de merveilleux autour d’eux : une craque dans le trottoir, un ballon déplacé, un réverbère qui s’allume seul en fin d’après-midi.

À chaque mois d’ici la sortie du livre, je vous présenterai une de ces créatures. Rendez-vous donc à la mi-mai pour rencontrer les Trolls de Viaduc!

Point de saturation et jonglage!

 

Photo de Dani Alvarez prise sur FlickrDans mon billet sur les trois manières de vivre de l’écriture, les deux aspects les plus contrôlables sont la super-productivité et les animations scolaires. Le problème, c’est que le temps n’étant pas une matière élastique, le deuxième peut nuire au premier s’il n’est pas bien dosé.

Jusqu’ici, j’ai toujours accepté toutes les animations scolaires qui m’étaient offertes, mais ce printemps, je suis à quelques animations près d’atteindre le point de saturation, soit celui à partir duquel je n’ai plus suffisamment de temps pour écrire. J’avais déjà entendu des auteurs dire que leur année était remplie, et me demande à chaque fois ce que ça veut dire. Est-ce qu’ils iront dans des écoles 5 jours par semaine durant quelques mois choisis pour se concentrer sur l’écriture après? Est-ce qu’ils n’en font que les lundis?

En l’absence de manière officielle de faire, j’ai inventé mes propres règles!

J’ai donc décidé de me garder 2 jours d’écriture par semaine, histoire d’avancer mes manuscrits de manière régulière. Selon les pédagogiques et autre rendez-vous important, ça me laisse une ou deux journées/semaine pour les animations (ma petite dernière n’a jamais de garderie les lundis, mes semaines n’ont donc que 4 jours de travail), au delà desquels je devrai refuser.

Je n’ai pas encore eu besoins de refuser une animation, mais mon calendrier s’est retrouvé presque plein de la mi-mars à la mi-mai (il reste une place, avis aux intéressés!) À date, la balance entre les deux marche bien. Je ne panique pas pour l’avancement de mon manuscrit, je ne me tanne pas de rencontrer des jeunes dans les écoles, et je réussis à être présente auprès des enfants lorsqu’ils en ont besoins. Fiouf!

C’est de la conciliation travail-travail-famille!

 

La durée de vie d’un livre

Une de mes plus grandes désillusions par rapport au métier d’auteur m’est venue lors de la publication de mon deuxième livre, soit Terra Incognita : Pirates à bâbord!, le deuxième tome de la série. Le premier tome de la série, Les Naufragés de Chélon, avait disparu des tablettes depuis déjà plusieurs mois, et je me faisais une fête de les voir y retourner pour accompagner le deuxième tome.

Comme disent les Anglos : it did not happen!

À ma très grande surprise, et encore plus grand chagrin, les librairies ont pris du tome 2, sans reprendre du premier.

J’ai réalisé que le chemin serait plus long et ardu que prévu!

J’ai pensé par la suite qu’il me suffirait d’avoir un bon succès, et que là, mon livre perdurerait! Pourtant, récemment, j’ai voulu acheter le premier tome des Orphelins Beaudelaires, énorme succès américain des publié de 1999 à 2006. Suffisamment énorme pour qu’il y ait un film et tout.

INTROUVABLE!

Même chose pour les albums du pigeon de Mo Willem, pourtant considérés comme des classiques du préscolaire.

Il fut un temps où on écrivait des livres par désir de pérennité. De nos jours, on est chanceux si nos livres passent plus de quelques mois sur les tablettes des librairies.

Une lueur d’espoir m’apparaît lorsque je vois passer des choses comme ceci :

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Courte Échelle ont ré-édité certains livres de la collection Epizzod, publiés en 2009 en mini-épisodes, dans un nouveau format pour leur donner une seconde vie.

Une deuxième vie, c’est le genre de truc qui m’aide à mieux dormir la nuit. Et puis, ce serait pas mal, les Victor Cordi ré-édités en briques d’un cycle chacun, non? Dans 10 ans, lorsqu’il aura disparu des tablettes, peut-être!

 

É-lisez moi, trois fois plutôt qu’une!

 

Les livres choisis pour le concours É-Lisez moi Il y a plusieurs mois, j’ai eu le plaisir d’apprendre que mon premier Victor Cordi, L’anomalie maléfique, avait été choisi pour le Concours É-Lisez moi organisé par le réseau de bibliothèques de Montréal.

Les votes sont sortis dans les dernières semaines…

Et Victor Cordi a gagné dans trois arrondissements! 

Plus précisément dans Mile-End, Parc-Extension et St-Léonard! Je sais que c’est « Une sale affaire de Dentifrice » qui a gagné dans Mercier-Hochelaga-Maisonneuve ainsi que dans Montréal-Nord, mais aucune idée pour les autres! La liste complète devrait être dévoilée cette semaine.

Comme le concours demande aux jeunes de faire des critiques et qu’il se termine par un grand débat, j’ai eu le plaisir d’assister à ceux des deux arrondissements où j’ai gagné. Quelques anecdotes en vrac de ces deux événements.

  • – Il est définitivement plus facile de se stationner à Saint-Léonard quand il fait beau que dans Parc-Extension en pleine tempête!
  • – Offrir un buffet de cupcakes à des ados en liberté est une entreprise risquée.
  • – La ségrégation des livres par sexe est une invention d’adulte. Lorsqu’on lui a demandé ce qu’elle dirait à un garçon qui prétendrait que le livre qu’elle défendait, Maude ou comment survivre à l’adolescence, est un livre pour les filles, une étudiante a répondu très finement : « Ben, voyons, on est en 2014! »
  • – Lorsqu’on est habitués aux 9-12 ans, on trouve les jeunes du secondaire TRÈS grands!
  • – C’est agréable de recevoir des fleurs!
  • – Si Jane le renard et moi n’a pas gagné, c’est un livre qui a beaucoup marqué les jeunes. Sur sept « débatteurs » dans Parc-Ex, plus de la moitié avait choisi de le défendre.
  • – Personne ne s’entend sur la prononciation de « Jane Eyre »
  • – Et, parlant de Jane Eyre, j’ai adoré voir les yeux de la gagnante du débat alors qu’elle découvrait que c’était un vrai-livre-qui-existe-pour-de-vrai et non une invention de Fanny Brit! Je vous parie qu’elle l’a « googlé » en arrivant à la maison!
  • – Montréal regorge de fort jolies bibliothèques! Je ne suis pas certaine qu’on réalise à quel point on est choyé!
  • – Les jeunes surprennent! Ils sont intelligents, articulés, curieux, intéressés, et bien d’autres qualités encore! Débattre devant une foule n’est pas chose facile, et tous ont fait bonne figure!
  • – Une petite pensée en terminant pour le courage du garçon ayant défendu mon Victor contre des filles beaucoup plus grandes que lui dans St-Léonard! L’entendre parler de mon livre m’a fait énormément plaisir!

Bref, un grand merci aux bibliothèques de Montréal, et surtout à tous les jeunes qui ont voté pour mon Victor! Trois prix du public, ça fait chaud au cœur!

 

 

 

Parlons revenu 2013 : on arrive à quelque chose!

illustration de Doofi sur openclipart.org

Une des raisons d’être de ce blogue était de chroniquer la possibilité de vivre de l’écriture. Depuis le début, mon plus-que-modeste objectif est le même, soit d’atteindre 20 000$ par année en revenu d’auteur, ce qui comprend les droits d’auteurs (incluant les avances et le DPP), les animations scolaires, et les contrats d’écriture de fiction (rédaction publicitaire et journalisme ne comptent pas, c’est un autre métier!).

Selon l’adage qui dit que les buts sont des rêves avec des « deadlines », je m’en étais également mis un, soit d’atteindre mon objectif à 40 ans.

J’en ai 39.

La bonne nouvelle? C’est que j’ai compilé mes chiffres d’impôts pour l’année dernière, et que, pour la première fois, cet objectif me semble à portée de main!  Il n’est pas encore atteint, mais mes chiffres ont presque doublé par rapport à l’année dernière, ce qui m’amène environ aux trois-quarts du revenu désiré!

En fait, ça va si bien que j’ai même fait arrêter les versements d’héritage qui me permettait de ne pas prendre de contrats de jeux vidéo! Ce qui reste me servira de coussin en cas de coups durs… et il y en aura! Le métier d’auteur n’étant pas réputé pour sa stabilité!!

Par contre maintenant que mes revenus commencent à ressembler à un salaire (même si un salaire de crève-faim!), je suis prise d’une certaine pudeur par rapport aux chiffres exacts! Pour la première fois, je n’en publierai donc pas le détail, même s’il me fera plaisir de répondre à vos questions de manière plus précise si demandées discrètement en message par Facebook.

Est-ce que je comblerai le dernier quart avant de fêter mon prochain anniversaire? Aucune idée! Surtout que je n’ai pas réussi à me bâtir une série additionnelle pour pallier à une éventuelle baisse de popularité de Victor. Mais si ce n’est pas cette année, ce sera celle d’après, ou celle d’après encore.

Car selon moi, l’expérience est concluante : il est possible de se bâtir une carrière et de vivre de l’écriture au Québec. Il faut juste parfois être patient.

Voir aussi:
Bilan 2012
Bilan 2011
Bilan 2010

Pour en finir avec le mythe de la bibliothèque rose

 

Photo prise sur un test Babelio sur lequel j'ai eut un score abyssal!Si vous demandez à n’importe quel individu de ma génération quels romans il se souvient avoir lu entre 7 et 10 ans, il y a de fortes chances que ceux de la bibliothèque rose soient mentionnés avec beaucoup de nostalgie. Je fais absolument partie du lot.

Par curiosité, cette semaine, je suis allée faire un tour du côté du site web de cette mythique collection jeunesse. Consternation!

On y retrouve les choses suivantes…

  •  – Et finalement, signe certain que l’apocalypse n’est pas loin, des livres tirés d’ÉMISSIONS DE TÉLÉRÉALITÉ! (Danse avec les stars, The Voice)

 

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Bref, la fine fleur de la littérature jeunesse! Et ne croyez pas que c’est mieux du côté de la bibliothèque verte (qui, soit dit en passant, est désormais dédiée aux garçon plutôt qu’aux lecteurs plus avancés)! On y retrouve exactement les mêmes catégories, jeux vidéos en plus! À preuve:

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Le pire, c’est que, quand on y pense bien, ce n’était pas vraiment mieux à notre époque! Les livres de la Bibliothèque Rose qu’on lisait alors étaient en fait surtout des traductions (Oui-Oui, Le club des 5) et des vieilleries (La comtesse de Ségur, ne vous déplaise!), d’ailleurs encore tous disponibles avec couverture moderne.

Bref, le prochain qui ose me dire que la littérature jeunesse, c’était mieux avant, je lui conseille d’oublier la Bibliothèque Rose, et l’envoie lire Le chagrin du roi mort  à  la place! Je viens moi-même de le terminer. Ça, c’est de la grande littérature jeunesse!

 

La guerre, c’est pas une raison pour se faire mal!

image de Lucubrate sur openclipart.orgEn entrant les corrections de direction littéraire de mon T.6 de Victor Cordi, j’ai réalisé que je m’étais aventuré sur un terrain glissant avec le deuxième cycle des aventures de mon héros. Si le premier cycle tournait autour de la grand-mère de Victor, le deuxième, lui traite d’une invasion territoriale. Victor revient à Exégor après quelques mois d’absence (2 ans et demi à Exégor), et se retrouve en territoire occupé.

Vous pouvez imaginer la suite : résistance, maquis, rébellion, bref, c’est la guerre, et Victor y participe. Le problème vient justement de cette participation. À quel point est-ce qu’un héros de 13 ans dans un roman pour les 9+ peut-il se battre? À partir de combien d’ennemis « assommés » est-ce que le combat cesse d’être crédible?

Devrais-je lui rougir les mains? Surtout en sachant que mon plan à long terme contient une humanisation de l’ennemi? Est-ce que le hors champ et le non-dit suffiront à rendre cette guerre crédible et dangereuse sans trahir les idéaux que j’ai pour mes héros?

Bref, je funambulise! Je pense m’en être bien tirée pour cette deuxième version de tome 6, mais le cycle en comptera 4… est-ce que je réussirai à maintenir le cap pour autant de pages?

Des bons livres de guerre pour les 9-11 à me conseiller?

5 qualités discrètes du Royaume de Lénacie

Lenacie_Page_1_Image_0001Je ne me contente pas d’écrire du jeunesse, j’en lis également beaucoup! Si je prends certains ouvrages par curiosité professionnelle, il arrive que j’embarque tant dans l’histoire que je ne peux m’empêcher de lire la suite! Ça m’était arrivé avec les Amos Daragon, avec les Mathieu Hidalf, et dans les derniers mois, avec le Royaume de Lénacie de Priska Poirier.

Je n’en suis qu’au tome 4, mais j’avais malgré tout envie de parler aujourd’hui de certaines des qualités subtiles de cette série. Je ne vous parlerai donc pas de l’action, des personnages ou de la plume de l’auteure, mais bien de petits détails plus discrets qui m’ont séduite.

1- Le souci du détail dans la création de l’univers
C’est d’après moi la plus grande force du royaume de Lénacie. Le monde sous-marin créé par Priska Poirier a été pensé en long et en large : système politique, modes de vie, nourriture, habillement, décoration, rien n’a été laissé au hasard. Cela donne aux sirènes une grande crédibilité.

2- Le mélange de mythologie classique et de pure invention
Dans la création de cet univers, Priska Poirier utilise les notions déjà connues sur les sirènes et les intègre à son univers en juste dosage. On en vient, en fait, à douter nous même de ce qui est emprunté au mythe classique et ce qui a été inventé par l’auteur. Quelques répliques bien placées par le personnage principal permettent aussi des clins d’œil lorsqu’un cliché de sirène est introduit, comme si l’auteur nous avouait : je sais que c’est un cliché, mais j’y ai bien réfléchi, et je pense que c’est un incontournable.

3- Des justifications importantes
Au tout début du premier tome, les parents de l’héroïne entendent en boucle des incantations dans leur tête. En première lecture, on aurait pu croire qu’il s’agissait là d’un détail inutile, mais à bien y réfléchir, on réalise que sans cette hypnosuggestion, il aurait été très difficile de croire que ces parents protecteurs laisseraient partir leur fille tout un été avec des étrangers.

4- Des décisions hors des sentiers battus (Spoiler Alert!!)
Dans la plupart des livres jeunesse, lorsque le héros a un secret (superpouvoir, ami extra-terrestre, *tousse* clé qui permet d’aller dans un autre monde), il garde le tout pour lui. La non-découverte par les parents devient même bien souvent un enjeu qui permet d’ajouter de la tension. Au contraire, l’héroïne de Lénacie avoue à ses parents être une sirène en leur montrant ses écailles et sa queue. À bien y réfléchir, le geste de l’héroïne fait beaucoup de sens, autant pour l’histoire elle-même que pour la crédibilité des agissements de l’ado.

5- Un peu de retenue du côté romance!
C’est si rare dans un livre étiqueté « Jeune Adulte »! Un premier tome entier se passe sans que l’héroïne ait de pensées romantiques! Qu’est-ce que ça fait du bien! Évidemment, un prétendant finira par poindre à l’horizon (Tome 2), mais vu l’omniprésence de telles considérations dans les autres livres mettant une jeune fille en vedette, ça fait beaucoup, beaucoup de bien!

 

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Je n’ai pas encore jeté un coup d’œil du côté de Seconde Terre, la nouvelle série de l’auteure, mais si elle ne contient que la moitié des qualités du Royaume de Lénacie, c’est une série qui vaudra le détour!!

 

 

 

 

 

 

Pourquoi faire partie d’une association?

Illustration de ryanlerch prise sur Openclipart.orgAlors que je venais tout juste de joindre le C.A. de l’AEQJ (Association des Écrivains Québécois pour la Jeunesse), une amie m’a demandé à quoi cela lui servirait d’en être membre. Je dois avouer avoir été à l’époque bien embêtée de lui répondre.

Voilà maintenant six mois que je travaille au sein de l’association, et j’ai désormais tout un bouquet de raisons à lui offrir!

Pour permettre l’élaboration des projets qui bénéficient à tous
Comme vous le savez, un de mes projets avec l’association est de monter un label identifiant les livres québécois. Si je montais un tel projet toute seule dans mon sous-sol, mes chances de réussites seraient minces, mais lorsque je contacte les gens au nom de l’AEQJ, les portes s’ouvrent! La semaine dernière, en compagnie de notre présidente, j’ai pu m’asseoir avec les présidents de l’UNEQ (Union des Écrivaines et des Écrivains Québécois)  et d’Illustration Québec pour faire avancer le tout. Aussi, nous tenterons d’aller chercher une subvention exclusivement accessible aux associations pour sa réalisation.

Pour la visibilité
Avec l’aide de Corinne de Vailly, nous avons mis sur pied une grande coopérative de visibilité avec plus d’une trentaine d’auteurs sur Facebook. Les participants y inscrivent leurs livres, et tous en diffusent la couverture et la description à une date précise. À chaque fois, les personnes rejointes se comptent dans les milliers, et le nombre ne fait qu’augmenter au fur et à mesure que d’autres auteurs se joignent à nous.

Bon, nos plans de promotion au salon du livre de Longueuil sont tombés à l’eau, mais nous ne manquons pas d’idée, et nous nous reprendrons en grande l’année prochaine!

Pour l’information et le réseautage
L’association garde ses membres informés de tout ce qui est opportunités d’animations, de bourses, de résidences et autres en envoyant l’information pertinente directement par courriel. On peut aussi poser ses questions aux autres auteurs lors d’événements comme les diners de l’AEQJ organisés lors de Salon du livre. Finalement, il y a la page Facebook,  mais il y a aussi un groupe exclusif aux membres sur lequel on peut échanger et partager avec nos pairs. D’ailleurs, il ne faut être surpris, lorsqu’on y pose une question, d’avoir le droit à une réponse de Robert Soulière lui-même!

Pour appuyer des causes même quand on n’en a pas le temps
L’affaire Philippe Béha, l’affaire Caillou, régulièrement des causes impliquant des auteurs jeunesses défraient les manchettes et nous font réagir. Assis seul devant notre ordinateur, on se demande alors ce que l’on pourrait bien faire pour aider. En étant membre de l’association, vous faites déjà votre part! Peut-être que, de manière personnelle, vous n’avez pas le temps de vous impliquer, ou que la manifestation à lieux à des kilomètres et des kilomètres de chez vous. L’AEQJ vous y représentera. Et la journée où c’est vous-même qui serai au cœur du scandale, quelle ne sera pas votre joie de nous avoir à vos côtés!

Pour la crédibilité de notre métier
On le sait, la littérature jeunesse se fait souvent maltraiter. On la traite de « sous-littérature », de « inutile » et bien d’autre épithète par des adultes pensant qu’il ne s’est rien écrit de bon après l’île au trésor. L’association est là pour leur rappeler la richesse et la diversité de la production Québécoise, mais aussi pour rappeler à tous qu’auteur jeunesse n’est pas qu’un petit passe-temps futile, mais bien un métier en bonne et due forme.

Et finalement, pour les animations
Lorsque je me suis moi-même posé la question « devrais-je m’inscrire comme membre de l’AEQJ ? », un ami m’avait expliqué qu’en m’inscrivant j’aurais de bonnes chances d’obtenir une animation dont le cachet couvrirait amplement mes frais d’adhésion. Il avait raison, puisqu’à ma première année, j’ai fait, grâce à l’AEQJ, une animation en bibliothèque (250$) alors qu’à la deuxième, j’ai participé à un festival littéraire s’étalant sur plusieurs journées (+ de 1000$). En effet, l’Association va chercher des partenariats et des subventions qui ne seraient pas disponibles aux particuliers, et dont elle fait bénéficier ses membres.

L’argument monétaire est valable, mais à relire tous les autres, je dirais aujourd’hui que c’est bien le moindre du lot.