Inspirations italiennes

Les voyages sont une merveilleuse source d’inspiration. Ils permettent de voir d’autres réalités et d’ainsi élargir son esprit sur ses attentes de ce qui est possible, voire attendu. Je reviens d’un mois en Italie, et voici les deux choses qui m’ont le plus marqué, le plus inspiré.

Le Palio de Sienne

La grande place de Sienne, bien remplie pour une des courses préliminaire du Palio (photo: Sébastien Provencher)
La grande place de Sienne, bien remplie pour une des courses préliminaire du Palio (photo: Sébastien Provencher)

Le Palio est une course de chevaux traditionnelle qui a lieu deux fois par année sur la place centrale de Sienne, depuis des centaines d’années. Elle oppose les 17 quartiers de la ville, chacun ayant son jockey, et surtout, son emblème! Parce que ce sont ces emblèmes qui m’ont charmée!  Tout d’abord, elles sont omniprésentes dans la ville pendant la semaine de la course! Drapeaux, banderoles, et lampadaires urbains aux couleurs de chaque quartier décorent la ville, sans oublier les foulards portés par les habitants pour afficher leurs allégeances.

(Photo Sébastien Provencher)
Un des monuments paré des drapeaux de son quartier (Photo Sébastien Provencher)

Ensuite, elles sont superbes, armoiries chatoyantes dignes des plus grands contes médiévaux.

L'emblême du dragon (photo Romy Provencher)
L’emblême du dragon (photo Romy Provencher)

Mais surtout, certaines sont magnifiquement absurdes! À côté des symboles glorieux classiques tels, le dragon, le loup et l’aigle s’en trouvent d’autres, totalement inattendus (surtout pour une course!), mais brandis avec tout autant de fierté, comme par exemple l’oie, la tortue, la chenille… l’escargot!

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Trois drapeaux ramenés en souvenir! L’escargot ornera mon bureau.

 

En plus d’être merveilleusement festif et de nous donner l’impression de se promener dans Hogwart un jour de match de Quidditch, le Palio m’a rappelé que l’inattendu est toujours plus intéressant que son inverse, mais aussi, que la noblesse peut se trouver dans les symboles les plus insoupçonnés.

Les Grottes de Frasassi

C’était la visite que j’attendais avec le plus d’impatience, et je n’ai pas été déçue, loin de là.  Les grottes de Frasassi comptent parmi les plus grandes d’Europe et sont absolument spectaculaires. La nature dans toute sa force, sa grandeur et son originalité. Quelques photos (prises sur Internet, puisqu’on n’avait pas le droit d’en prendre nous-mêmes) pour vous en donner une idée :

(Photo par Ben Francis sur Flickr)
(Photo par Ben Francis sur Flickr)
(Photo par Ben Francis sur flickr)
(Photo par Ben Francis sur flickr)

Les photos seules  ne peuvent rendre l’échelle de ces formations. Attardez-vous à la taille de la passerelle sur la dernière photo et dites-vous que,dans cette caverne, on aurait pu construire une cathédrale

Dans ces grottes, j’étais Yoko Tsuno, un membre honoraire de la patrouille des Castors, un explorateur du centre de la Terre, un astronaute en cavale sur une autre planète, et bien d’autres choses encore. Une ambiance tellement « hors de la normalité » que l’imagination ne peut faire autrement que s’enflammer.

Bref, si, dans les prochaines années, vous trouvez des courses d’escargots géants ou une petite fille vivant en ermite dans une immense grotte, vous saurez que l’Italie est à blâmer pour ces envolées lyriques!

Deux mois sans écrire

 Note : Dernier billet jusqu’à la fin juillet!

openclipart illustration by GDCLes vacances scolaires commencent cette semaine, et avec elles s’annonce un grand arrêt d’écriture pour moi. Je ne le cache pas, une des raisons de mon choix de carrière est la facilité avec laquelle je peux concilier famille et travail. Alors, cet été, j’ai donné congé de camps de jour à tout le monde.

Il fut un temps où ce large pan de temps avec mes enfants m’angoissait. Geneviève Petterson résume bien l’état d’esprit dans sa chronique de châtelaine :

« J’ai peur de passer deux mois avec mes filles. Pas une grosse peur là. Une petite peur de rien du tout dissimulée au travers du plaisir anticipé. J’ai peur de manquer de patience, de trouver le temps long, de ne pas savoir comment les divertir assez. »  Geneviève Petterson, Châtelaine.

Mais d’un été à l’autre, l’angoisse à disparu pour laisser la place au pur plaisir d’être avec mes enfants. La véritable difficulté de mes étés de mère à temps plein n’est pas là, mais bien dans l’absence d’écriture.

Deux mois sans écrire.

J’ai longtemps ri des auteurs qui disaient avoir « besoin » d’écrire. Je suis suffisamment paresseuse pour que, chaque jour, m’asseoir devant mon ordinateur soit un effort plutôt qu’un grand élan irrésistible. Pourtant, je l’ai remarqué avec le temps : lorsque je reste trop longtemps loin de mes manuscrits, mon humeur en souffre.

Avec le temps, les enfants grandiront et l’été ne sera plus qu’un agréable ralentissement plutôt qu’un arrêt. Mais en attendant, je range mon chapeau d’auteur au placard. Je mets mon écriture en jachère… après tout, c’est supposé être bon pour la fertilité!

Moi , Victor et Allison Bechdel

Dans ma dernière direction littéraire de Victor Cordi, ma directrice m’a mis la petite note suivante :

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J’étais contente qu’elle le remarque, parce que cette féminisation n’était pas le fruit du hasard, mais bien le résultat d’un effort conscient de ma part. Un effort généré par le test Bechdel.

Inventé par une auteure de bande dessinée, le test demande à un livre, film, ou série télé de répondre aux critères suivants:

  • l’œuvre a deux femmes identifiables (elles portent un nom) ;
  • elles parlent ensemble ;
  • elles parlent d’autre chose que d’un personnage masculin.

J’ai pris conscience que ce test s’adressait à moi, comme créatrice de contenu, alors que je terminais d’écrire le premier cycle de Victor Cordi. J’ai réalisé avec grande honte que ces quatre premiers tomes ne passaient pas. J’avais pris le pli de mes propres lectures*, en donnant un genre masculin, par défaut, à la plupart des personnages. Surtout si ce sont des guerriers, des meneurs, des décideurs. Il y avait bien Lenta-Oh comme personnage féminin très important, mais noyée dans une population d’hommes, elle ne suffit pas à répondre aux trois critères.

Pour le deuxième cycle de Victor, j’ai donc fait attention! Lorsque j’ai monté un conseil de guerre pour la résistance, j’y ai mis un nombre égal de femmes et d’hommes. Lorsque je parle de sentinelles et de soldats, je varie les genres.

J’essaie de tuer ce réflexe qui met un « il » devant chaque nouvelle rencontre. J’espère qu’un jour ça me deviendra seconde nature, ou sinon, que ça le deviendra au moins pour mes lecteurs, lorsqu’ils auront à leur tour l’âge de créer du contenu!

 C’est mon petit geste à moi pour la cause féministe.

 

* Les œuvres de « fantasy » classique (Lord of the ring!) passent rarement le test, alors que des séries plus modernes dans le même genre (A game of throne!) le passent haut la main.

 

 

 

La fin de Victor Cordi

victor blogue copyCette semaine, j’ai terminé les premières corrections de direction littéraire sur Victor Cordi Cycle 2, Livre 3: le prix de la paix, qui sera le dernier tome de la série. Les prochaines étapes risquent de n’être que des détails. Le plus gros du travail est terminé.

C’est avec un certain pincement de coeur que je dis adieu à Exégor et à ses créatures fantastiques. Les Multaks, les Pachinks et les Clapontins vont particulièrement me manquer. Victor lui-même, évidemment, et le Grand Machiavélicon, aussi, même si son rôle dans le deuxième cycle était beaucoup moins important.

Avant que l’idée de Victor Cordi ne me vienne, je n’écrivais que des petites aventures individuelles, et la capacité d’auteurs tels que JK rowling ou Robin Hobb à créer de véritable saga s’échelonnant sur plusieurs volumes me fascinait. Je suis d’autant plus fière de ce que j’ai réalisé avec Victor considérant que je n’ai pas toujours pensé que j’en serais capable.

La boucle est bouclée pour moi. Je ne peux qu’espérer que Victor continuera de vivre longtemps sur les tablettes et dans les coeurs des lecteurs.

Un gros merci à tous les fidèles qui attendent la sortie de ce dernier tome avec impatience, mais aussi à tous les futurs lecteurs qui se laisseront tenter par l’aventure.

 

Post-mortem de la première séance d’écriture en direct

Photo: Librairie Paulines
Photo: Librairie Paulines

Ça y est, la glace est brisée! J’ai fait ma première séance d’écriture en direct jeudi dernier, lors de la foire commerciale de la rue Masson. Honnêtement, ça s’est très bien passé.

J’étais installée dehors sur le trottoir, avec une table, une chaise, mon ordinateur portable, et un écran plat, relique du temps où j’avais un « vrai » ordinateur à la maison. Il faisait un temps superbe, et la vente de trottoir attire beaucoup de monde, les conditions étaient idéales!

En m’installant, je me suis inquiétée d’être capable de me concentrer. Je m’attendais à des bruits d’ambiance de conversations et de gens qui passent, mais je n’avais pas pris en compte les haut-parleurs installés à tous les lampadaires! De la musique plutôt forte, et francophone de surcroit (donc, plus difficile à ignorer) emplissait la rue Masson au grand complet. La prochaine fois, je crois que je vais me prévoir de la musique sans paroles, histoire celle de la rue.

Petite secret entre nous : j’avais en fait des écouteurs, mais il n’étaient pas branchés. Je les au seulement apporté comme symbole universel de « ne me parlez pas », histoire de pouvoir plus facilement respecter le concept d’écrire sans être interrompue.

J’ai écrit non-stop pendant toute l’heure, pour un total de 2000 mots. Je n’atteins JAMAIS ce chiffre aussi rapidement lorsque je suis chez moi. La pression de la performance déclenche chez moi un réflexe d’écriture automatique qui fait que les mots sortent tout seul. La qualité n’y est pas nécessairement, par contre… je devrai grandement retravailler le tout! En même temps, il faut toujours retravailler le tout, quelles que soient les conditions de travail!

Une des choses à laquelle je devrai faire attention en retravaillant sont les répétitions. Lorsque j’étais conscience qu’un passant lisait ce que j’écrivais, j’étais prise d’un désir qu’il comprenne l’histoire, et j’ai donc expliqué le contexte de l’histoire plus d’une fois dans mon écriture. Répétitions par désir de plaire. Mauvais réflexe. Preuve aussi que je ne me perds pas complètement dans l’écriture, que je restais consciente de mon environnement.

Et finalement, la grande récompense, celle qui compte le plus quand on écrit : à la fin de la séance, une petite famille attendait que je termine pour me faire signer un livre. Pas n’importe lequel, un Tome 5 de Victor Codri (le hors série), pour un jeune homme qui avait dévoré le premier cycle au grand complet. « Il lisait surtout de la bande dessinée avant de tomber sur votre série… » m’a expliqué sa mère. Madame, vous avez fait ma journée!

J’en profite d’ailleurs pour remercier la Librairie Paulines, dont l’équipe m’a vraiment acceuilli chaleureusement!

Les prochaines séances seront les 12, 13 et 14 août chez Bric à Brac, en l’honneur de la journée « le 12 août j’achète un livre québécois ».  Je serai probablement alors rendue à un nouveau manuscrit! On s’en reparle en temps et lieux!

Nouveau manuscrit en cours!

illustration par AJ sur openclipart.orgTel que déjà mentionné dans le billet de la semaine dernière, jeudi, j’écrirai en direct de la Librairie Paulines. Ce que je ne vous ai pas dit, c’est QU’EST-CE que j’écrirai! Ah ah!

Comme de fait, j’ai terminé la rédaction du dernier Victor Cordi. Ma directrice littéraire m’a envoyé ses commentaires, et je travaille présentement à faire les modifications nécessaires pour que le manuscrit soit à la hauteur des sept autres! Ce genre de re-travail n’étant pas approprié pour mon projet d’écriture en direct, ce n’est pas sur Victor Cordi que je travaillerai jeudi.

Le deuxième tome du Gardien des soirs de bridge, soit Dans la baignoire, est pour sa part rendu à l’étape de la révision d’orthographe! Mardi matin, je serai (ou j’étais, selon l’heure et la journée à laquelle vous lirez ces lignes) en train de vérifier ces corrections avant de le ré-envoyer chez Druide.

Les chroniques postapocalyptiques d’une enfant sage? Pfff! Terminé depuis longtemps! La page couverture est même choisie, il ne reste probablement que le 4e de couverture à rédiger. Donc, pas non plus!

Petit roulement de tambour pour mettre du suspense!

Je travaillerai sur Simon et la galette d’intelligence (titre provisoire), un manuscrit pour les 8 ans et plus qui raconte, en première personne, les aventures d’un garçon qui trouve, avec ses deux amis, une machine à voyager dans le temps ainsi qu’une drôle de recette dans le sous-sol d’une maison de leur quartier.

Le manuscrit est écrit pour une collection spécifique, pour un éditeur spécifique, que je vous dévoilerai une fois que le tout sera signé et approuvé.

Voilà! Vous savez tout maintenant! Ce titre sera probablement mon premier à sortir à l’année 2017!

Invitation à lire par dessus mon épaule

Panneau routier basse résolutionRécemment, alors que je listais des bonnes nouvelles , je disais avoir obtenu une bourse du programme Promotion des écrivains et des bédéistes en librairie du Conseil des arts et des lettres du Québec. Au cours des prochains mois, vous pourrez donc venir me voir écrire en direct de quatre librairies de Montréal et des environs!

Attention: Roman en cours

Dans la plupart des activités publiques des auteurs, les gens viennent nous écouter parler. Ce n’est pourtant pas là notre compétence principale! Je vous invite donc plutôt à venir me voir écrire alors que j’installerai mon bureau dans les vitrines des quatre librairies suivantes:

Librairie Paulines
Librairie Monet
Librairie de Verdun
Bric-à-brac livres

Pendant une heure, je travaillerai sur un manuscrit en cours, en direct de ces librairies. Un deuxième ordinateur en mode miroir permettra aux passants de lire par-dessus mon épaule sans déranger ma concentration. Ils pourront voir le travail d’écriture dans toute sa splendeur, ses élans, ses hésitations, et même ses fautes d’orthographe!

Je serai disponible pour répondre aux questions et signer des livres tout de suite après les séances d’écritures. Il y aura trois séances pour chacune des librairies participantes, pour un total de 12.

La première séance aura lieu aux

Librairies Paulines le jeudi 26 mai de 16h à 17h
dans le cadre de la foire commerciale de la promenade Masson.

Les prochaines prévues sont:

Librairies Paulines, jeudi 25 août

AJOUT: Bric à brac livres, les 12, 13 et 14 août
en l’honneur du 12 août!

Librairie Monet Les 30 septembre, 1er octobre et 2 octobre
dans le cadre des journées de la culture.

J’avais déjà organisé une activité semblable lors du Salon du livre de Longueuil il y a plusieurs années. Je sais donc qu’écrire devant public peut être absolument énergisant et inspirant! À preuve, c’est lors de cet événement qu’avaient été écrites les 10 premières pages de la série Victor Cordi! Qui sait ce qui sortira, cette fois, de mes douze séances d’écriture!

N’oubliez pas d’aimer ma page Facebook et celles des quatre librairies pour ne rien rater des prochains événements!

 

À la conquête des maritimes!

ScreenHunter_02 May. 07 07.52Dans la vie, parfois, il se crée des Nexus : des événements qui ne sont pas reliés, mais pourtant partagent un même thème. Dans le dernier mois j’ai reçu non pas un, non pas deux, mais bien trois invitations pour des événements dans les Maritimes!!!

  • Victor Cordi cycle 2, livre 1 : La première attaque a été listé pour le prix Hackmatack-choix des jeunes dont le gagnant est voté par les jeunes des provinces de l’Atlantique.
  • J’ai été invitée au Salon du livre de Dieppe (Acadie, NB), auquel je ne suis jamais allée, et qui aura lieu à l’automne.
  • J’ai été invitée au Salon du livre d’Edmundston (NB) , auquel je ne suis jamais allée non plus, et qui aura lieu, pour sa part, au prochain printemps.

On pourrait croire qu’il est normal que, parmi les nombreux événements qui me sont présentés, il y en ait qui se rejoigne sur un même thème, mais la vérité, c’est que ce sont, pour le moment, les seuls gros événements inscrits à mon calendrier pour la prochaine année!

Une Nexus, je vous dis!

Serait-ce le fait d’être allé y passer mes vacances l’année dernière qui a semé des graines d’opportunités dans le vent à mon insu?

Deviendrai-je « Big in Atlantic Canada » comme d’autres sont « Big in japan »?

Chose certaine, la prochaine année s’annonce bien excitante!

Des pestioles à l’école

La plupart de mes animations scolaires sont les mêmes, basées sur les étapes de l’écriture. Mais parfois, une professeure me contacte avec un projet qui sort des sentiers battus. Cette année, c’est l’école de La Petite-Bourgogne de Montréal qui m’a approchée pour monter avec leurs élèves un projet de film en stop-motion pour la journée mondiale du livre et du droit d’auteur. Après avoir exploré nos options, nous avons créé…

Des faux-documentaires inspirés de
Le gardien des soirs de bridge T1 : sous le divan

sous le divanEn équipe de quatre (plus une équipe de deux pour le « making of »!), les élèves ont créé des Pestioles, petites créatures invisible qui parasitent notre quotidien, tirés de mon livre Sous le divan, ci-contre.

La description de chaque pestiole devait comprendre un habitat, une nourriture, deux détails de mode de vie, des indices de leur présence ainsi qu’une technique permettant aux humains de les appercevoir.

Je vous présente donc 4 nouvelles sortes de Pestioles, chacune habitant dans un endroit bien précis de l’école :

 Pestioles a lecole

  • Le bibliothécus à lunettes qui grignote les pages des livres que personne n’aime  à la bibliothèque et laisse des recommandations sur des petites notes
  • Le krads mathématicus qui parasite les cahiers de mathématique pour en boire l’encre de leur trompe. Ils changent de couleur selon l’encre qu’ils viennent d’avaler.
  • Le gymnasticus camouflé qui habite le gymnase et se nourrit de têtes de moineaux de badminton. Ils dansent en rebondissant après la fermeture de l’école.
  • Le tachesticus barbouilleur qui habite dans le local d’art plastique et qui, par jalousie, barbouille les dessins des élèves trop talentueux. Ils rangent les pinceaux n’importe où, et ce sont les élèves qui se font blâmer.

À partir de ces créations, les élèves ont rédigé le texte de leur faux-documentaires. Pour leur donner une idée du ton à adopter, je leur avait fait écouter la vidéo Youtube  d’une vielle annonce présentant des hippopotames domestiques.

Le reste s’est fait sans moi, sous la supervision de leur professeur. Ils ont peaufiné leur texte, puis ont créé les pestioles physiques vus dans la photo ci-haut à l’aide de pâte durcissante, de cure-pipe et de peinture.

Ils ont finalement filmé et monté leur documentaire sur des iPad (Notez qu’une fois la pestiole créée, un exposé oral ou un salon des pestioles peuvent être exécutés à la place). Les quatre documentaires et le reportage de « making of » ont été diffusés en direct lors de la grande webdiffusion littéraire du site des bibliothèques scolaires de la CSDM.  En voici la vidéo Youtube :

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L’expérience a été fantastique! J’y ai rencontré des professionnels engagés et motivés, et des élèves allumés et très créatifs! Surtout, j’ai été fabuleusement impressionnée du résultat! C’est la première fois que je voyais de réelles pestioles bouger! Je les remercie grandement d’avoir fait appel à moi pour leur projet, ils ont rendu mon petit cœur d’auteur très heureux!

Lecture de classiques : Sa majesté des mouches

Photo_lord252520of252520the252520fliesSi j’ai eu de la misère à apprécier Moby Dick, Sa majesté des mouches (Lord of the flies, William Golding) m’a captivé à chaque page. Grand classique de la littérature jeunesse, il mérite bien son immortalité!

En surface, il raconte les aventures d’un groupe de garçons britanniques dont l’avion atterrit en catastrophe sur une île déserte et qui doivent survivre sans enfants. En profondeur, il chronique plutôt la lente descente vers la sauvagerie d’enfants laissés à eux même. Cette descente est si bien montée qu’elle devient parfaitement crédible, plus encore, elle semble inévitable.

Ce n’est pas un livre facile à lire. Il est difficile de faire face à la violence des enfants, possiblement bien plus que celle des adultes. Imaginez la guerre des tuques qui continue de dégénérer après la mort de Cléo. J’ai tout de même été incapable de m’arrêter dans ma lecture, y perdant quelques heures de sommeil.

C’est aussi un livre qui reste, qui laisse de traces. Des morceaux de discours philosophiques reviennent en tête : l’homme est-il bon? Est-il véritablement fait pour vivre en société? Qu’est-ce qui différencie l’homme de l’animal?

Bref, je comprends mieux pourquoi ce livre est étudié dans plusieurs écoles anglophones… et banni dans plusieurs autres!

Un must pour quiconque s’intéresse à la littérature jeunesse.