Apprendre à faire plus

Illustration de Idezem prise sur openclipart.orgCe mois-ci, je suis en révision de texte, ayant reçu les commentaires de direction littéraire à la fois sur le deuxième tome de Soutermonde et sur Terre Promise. Dans les deux cas, une des parties du travail est similaire : je dois en ajouter.

C’est drôle, parce que j’entends souvent mes collègues auteurs parler plutôt de coupures lors de ce même re-travail. Des scènes entières disparaissent de leur manuscrit pour que le texte se resserre. Moi, j’ai ajouté 3 000 mots à mon dernier Soutermonde, et je dois ajouter 50 000 caractères à Terre Promise. (C’est comme ça, le Québec compte en mots et la France en caractères. Une des petites différences culturelles de nos deux industries de littérature… ça et le % de base de droits d’auteurs. Mais là, je m’éloigne…).

Vous vous en doutez bien, à ces chiffres là, ce n’est pas qu’une question d’ajouter quelques descriptions et précisions par-ci, par-là! J’ajoute des scènes, parfois même des chapitres entiers. Bien heureusement, les éditeurs me donnent des pistes en commentaires. Ils pointent les ellipses inutiles du doigt, indiquent où le squelette manque de viande.

J’imagine que cette concision fait partie de mon style. Je suis une autrice économe (ça parait mieux que paresseuse). Ou peut-être est-ce une question de longueur naturelle de texte, comme en a parlé Geneviève Blouin sur son blogue, après une table ronde d’Élisabeth Vonarburg.

Le plus drôle, c’est que, dans ce même mois, j’ai accepté une pige qui me demande des histoires par tranches de 30, 40 et 50 mots. Vous vous en doutez, l’exercice est, pour moi, plutôt facile! 🙂

La peur de se répéter

tweedles illustration de Salvor prise sur openclipart.orgJ’en suis rendue à environ vingt-cinq livres d’écrits, tous en littérature de l’imaginaire, et presque tous du côté aventure-action de l’équation. Inévitablement, je commence à voir des motifs (patterns) émerger; des sensations de déjà-vu lorsque j’écris des scènes.

Par exemple, j’ai déjà écrit 5 scènes de sortie de prison, dont deux dans la même série. Évidemment, la solution trouvée par les héros pour s’en sortir est chaque fois différente (et l’une d’entre elles implique un escargot géant). Mais quand même : Cinq!

Aussi, en vingt-cinq livres, j’ai deux personnages à double têtes,  deux hommes-arbres, trois tentatives de mise à mort publique et deux invasions d’insectes. Plusieurs falaises à escalader, aussi*.

Par contre, un seul baiser! Qui tourne mal, en plus.

J’imagine les auteurs comme Enid Blyton, ou R.L.Stine, qui ont écrit des centaines de livres sur des sujets somme toute similaires… comment ont-ils fait pour ne pas avoir l’impression de se répéter eux-mêmes?

J’ai écrit vingt-cinq livres… J’espère bien en écrire vingt-cinq autres, sinon plus! Réussirai-je à me renouveler?

*Note à ceux qui ont lu tous mes livres et qui n’y trouvent pas les comptes mentionnés, j’ai inclu les non-publiés dans le lot.

Avalanche de livres sur Facebook

Une de mes plus grandes déceptions par rapport aux médias sociaux y est l’absence de culture. On y parle bien parfois de télé, ou de cinéma, mais rares sont les personnes qui y partagent musique et lecture. Ce qui fait que, lorsque Corinne De Vailly m’a « taguée » pour y mettre 10 livres qui m’ont marquée, je n’ai pu résister!

Comme je l’ai fait sur mon compte personnel plutôt que sur mon compte d’autrice, je vous les mets ici, avec les commentaires accompagnant! Notez que j’ai volontairement évité les bandes dessinées, qui auraient mérité un palmarès de 10 à elles toutes seules!

flammarion091736-1982Jour 1 : J’ai mis Le Prince Caspian, mais ça aurait pu être n’importe lequel des Chroniques de Narnia, ou même du Pays d’Oz, tous découverts grâce à la collection du Chat Perché.

Jours 2 et 3: parce que j’ai oublié hier, et que, de toute manière, ils vont très bien ensemble, puisque le second est le pendant plus moderne du premier! Je ne sais plus quel professeur m’a imposé la lecture du Boris Vian, mais je le remercie! Ces deux livres m’ont appris qu’un texte littéraire n’était pas obligé d’être lourd, ni chiant, ni même de se coller au réel.

85600195Le-plus-petit-baiser-jamais-recense

Homeland_(D&D_novel)Jour 4: À partir de 14 ans, j’ai plongé dans la bibliothèque de mon frère. Il n’y avait que du fantasy en anglais. C’est ce qui m’a rendue bilingue, d’ailleurs! J’aurais pu mettre les Dragonlance, les Thomas Covenant, les Belgariads et bien d’autre, mais en fait, ceux qui m’ont le plus marqué sont ceux de R.A.Salvatore. Si l’internet avait existé à l’époque, je crois que je j’aurais écrit de la Fanfiction de Drizzt Do’Urden (possiblement dans laquelle il m’enlevait pendant mon cours de math pour m’amener visiter Icewind Dale)

Franny-and-zooey
Jour 5:
Parlant de mon frère (voir jour 4), c’est lui qui m’a mis Zooey and Franny de Salinger dans les mains, pendant un bout de ma vingtaine où je me sentais perdue. Je me souviens être sortie sur mon balcon rue St-Joseph pour pleurer toutes les larmes de mon corps. Pas que le livre était triste, mais il a provoqué un déclic, une sorte de reconnaissance de ma place dans ce bas monde, une réponse à « pourquoi vivre ».

la-belle-lisse-poireJour 6: Il y a un mot-clic qui se promène sur Twitter ces temps-ci: #MyFirstTimeOnline, qui raconte ce que les gens ont fait la première fois qu’ils se sont branchés sur Internet. Personnellement, c’était à l’université en 1994, et j’ai cherché pour voir ce que Pef avait écrit d’autre que le Prince de Motordu. J’avais vingt ans, et j’étais loin d’imaginer que la littérature jeunesse serait un jour mon métier.

514HHJ6FZRL._SX210_Jour 7: Pour moi, Tobie Lolness est LE roman jeunesse par excellence. Il représente l’idéal à atteindre, celui à travers lequel tous les autres livres (y compris les miens) seront jugés.

651469JOUR 8: De tous les classiques que j’ai lus, Les Lettres de mon moulin est lequel j’éprouve la plus grande tendresse. Le seul que je prends encore, parfois, pour le simple plaisir d’en relire un bout.

6460575JOUR 9 : Je ne rate jamais un livre de Robin Hobb. Même si je lis beaucoup moins de fantasy aujourd’hui, elle reste la seule autrice de laquelle j’achète systématiquement les nouveautés dès leur sortie. Et si c’est Liveship Trader (ci-dessous) qui a fait de moi une fan, je crois que ses Rain Wild Chronicles sont encore meilleures.

Jour 10 : On pourrait dire que je triche, puisque celui-là, je l’ai écrit plutôt que de le découvrir comme lectrice, mais la vérité est qu’aucun livre n’a autant changé ma vie que celui-là! S’il n’avait pas été publié, en aurais-je écrit d’autres? Ce serait facile de dire « oui, bien sûr… », mais la vérité est que je n’en ai aucune idée!Terra incognita - les naufragés de Chélon

Une lectrice plus importante que les autres

Au pied du lit de ma plus jeune
Au pied du lit de ma plus jeune

C’est connu chez nous : mes enfants ne lisent pas mes livres. Lorsque la plus vieille en aurait eu l’âge, elle préférait les romances, les romans miroirs. Je ne m’en formalisais pas, à chacun ses goûts. À 10 ans, mon garçon aurait pile l’âge de s’y mettre, mais c’est principalement un lecteur de BD, qu’il dévore à longueur de journée.

Mes livres sont disponibles, ils le savent. J’en ai même parfois laissé traîner dans leurs propres bibliothèques, mais je n’ai jamais insisté. Je ne veux pas les forcer, ils sont libres de lire ce qu’ils veulent. J’en viens parfois à me demande s’ils ont peur de les trouver moche et de devoir me mentir. Je les comprends un peu. Si mon père m’avait mis de son travail dans les mains, j’aurais fait la grimace, moi aussi.

Bref, leurs amis me lisent, mais eux non… Jusqu’à la semaine dernière.

Ma plus jeune,7 ans, m’est arrivée de l’école avec le premier Tome du Gardien des soirs de bridge. Elle était toute fière de l’avoir trouvé à l’école alors que sa professeure de 2e année avait décidé qu’ils étaient prêts pour des romans un peu plus substantiels. Elle s’est mise à le lire comme on le fait d’un livre d’école : 2 chapitres par jour, en s’inquiétant de ne pas le terminer à temps, malgré le fait que j’en ai une caisse complète dans mon bureau. Elle me parle des scènes qu’elle trouve drôles, me demande la signification d’un mot.

La veille de la remise du livre, elle ne l’avait pas terminé. Je lui ai donné une de mes copies. Elle m’a demandé de le lui dédicacer.

S’il est vrai que je ne me formalise pas que mes enfants ne lisent pas mes livres, je dois avouer que mon petit cœur de mère et autrice trouve ce partage bien doux.

Censure plus sensée

funmoocfp.0b96f3cb73daAu début de la relâche, j’ai commencé un cours en ligne gratuit, appelé MOOC, offert par l’université de Liège et portant sur la littérature jeunesse. J’ai seulement un module et quart de fait, et j’apprends déjà tout plein de choses! Ma plus grosse surprise à date : la France doit passer tous les livres jeunesse devant un comité d’approbation avant de pouvoir les publier.

Surprise, entre autres parce que la littérature jeunesse française m’a toujours semblé tout à fait libre. Chose certaine, bien plus que celle de nos voisins du sud, qui s’effarouchent facilement de nos publications québécoises! (voir à ce sujet, cet article du Devoir)

Il faut dire que le texte de loi est bien fait ! Il indique que les livres ne peuvent présenter… « sous un jour favorable le banditisme, le mensonge, le vol, la paresse, la lâcheté, la haine, la débauche, ou tous actes qualifiés crimes ou délits ou de nature à démoraliser l’enfance ou la jeunesse, ou à inspirer ou entretenir des préjugés ethniques »

Je ne suis pas trop pour la censure en général, mais tant qu’à surveiller, j’aime cette idée de le faire sur l’intention plutôt que de compter le nombre de fesses. Après tout, à la question : « peut-on parler de tout en littérature jeunesse ? » la plupart des auteurs du genre vous répondront : « oui, mais pas de n’importe quelle manière ».  Si un comité de censure est mis en place pour éviter les abus, il ne faut pas non plus qu’il empêche la publication des merveilles que le prix espiègle (annoncé il y a peu) mettent en lumière chaque année.

En revenant sur le texte de loi, rions tout de même de la présence de la paresse dans la liste des choses à ne pas glorifier! Je me demande d’ailleurs bien comment Gaston Lagaffe a réussi à passer entre les mailles de ce filet! Surtout, cette interdiction semble de trop pour notre société moderne qui cherche un retour d’équilibre contre la culture du « workaolisme »* et des enfants en burn-out pour cause d’angoisse de performance.

En fouillant le sujet un peu plus, j’ai appris que le texte de loi appris dans le MOOC, et cité plus haut, avait changé depuis 2011. Il parle désormais de pornographie, de « danger pour la jeunesse » et de « substances psychotropes ». Dommage, j’aimais mieux l’ancien… espérons que le comité saura en faire usage avec sagesse plutôt que rigueur.

*Note à moi-même : écrire un album qui glorifie la paresse, le rien faire, le prendre son temps.

Le casse-tête du plan  

Voilà deux semaines que je trime sur le plan d’un nouveau manuscrit. Tout est à faire : nouvel univers, nouvelles races, nouveaux personnages, nouvelle intrigue. Le problème, c’est que mes idées viennent rarement dans un bel ensemble cohérent. Elles viennent par morceaux épars. Une scène ici, un personnage là, parfois un contexte sans aucune action reliée. Je dois faire des liens, placer en ordre, combler les trous jusqu’à ce que ça ressemble à une histoire.

Juste alors que je me cassais la tête sur le tout, Pierre-Alexandre Bonin a mis ceci sur sa page Facebook , tiré du blogue Write Aligned :

Story Head Write it Meme

Ça ressemble pas mal à ça! Mais j’ajouterais qu’au niveau du plan, on a même pas d’idée de l’image finale, on a que le quart des pièces, et on ignore si celles qu’on possède font partie du bon casse-tête! Par exemple, j’ai des idées que j’avais inscrites dans le concept de Victor Cordi et qui n’ont trouvé leur place que dans le quatrième tome, et d’autres qui n’ont jamais été utilisées.

C’est beaucoup de travail, et le pire, c’est qu’on a un peu l’impression de ne pas avancer. On compte parfois notre efficacité au nombre de pages noircies alors que là, ce sont les mêmes 2-3 pages qui sont retravaillées en permanence. Je me suis d’ailleurs tannée, et j’ai écrit les premières dix pages du roman, même si je ne sais pas encore tout à fait où je m’en vais, juste pour me donner l’impression de travailler pour de vrai. Je devrai sans doute les retravailler au 3/4, mais peu importe! Au moins, j’aurai eu la satisfaction d’écrire!

La disparition du passé simple?

20190224_185728Qui dit nouvelle série dit nouveau questionnement sur le temps de verbe! J’avais eu le même problème en début de rédaction de mon premier Soutermonde, et voilà que ça se pose à nouveau. Le dilemme : présent ou passé simple? (Je n’aime pas le passé composé!)

En parlant de la question sur Twitter, on a amené l’article suivant à mon attention :

Le passé simple est-il condamné à disparaître ?

L’article date de près d’un an, et a été écrit parce que, en France, le nouveau programme scolaire n’oblige l’apprentissage que de la 3e personne pour les conjugaisons du passé simple. Après vérification auprès de mon fils, ce serait également le cas dans sa classe toute québécoise de 5e année.

L’article en profite pour mentionner que ce temps de verbe est déjà presque disparu de la littérature jeunesse, qui lui préfère le présent et le passé composé, tous les deux plus proche de l’oral. C’est une constatation que j’avais faite moi-même à l’époque des débuts de Soutermonde (dans le même billet) en analysant quelques livres. Geneviève Blouin m’avait fait réaliser en commentaire que seules les traductions sont encore au passé simple, puisque son équivalent anglophone (simple past) est très utilisé, même dans la langue parlée.

Alors, est-ce qu’écrire au passé simple, c’est s’accrocher au passé? Ou pire encore, se coller à la réalité des traductions étrangères lues dans notre jeunesse? Regardera-t-on un jour le passé simple de la même manière que l’on regarde les vieilles conjugaisons en « ois » du moyen-âge?

« Ce sont ami que vens enporte,
Et il ventoit devant ma porte ».

(Ruteboeuf, 13e siècle)

Pourtant, les enfants sont encore très attachés au passé simple! Dans mes animations scolaires, je leur demande de remplacer le verbe dire dans la phrase : « À l’aide, dit Jean ». Ils me répondent à 90% du temps : « Cria », au passé simple, même si mon exemple était au présent.

J’ai moi-même écrit les trois « Le gardien des soirs de bridge » au passé simple, justement parce que je les voulais classiques, comme un bon vieux Roald (un anglophone, justement). Tous mes autres livres sont au présent.

Et le prochain… il sera au présent aussi finalement. Alors, est-ce que je fais partie du problème, ou suis-je simplement de mon temps?

Paperasse à la française!

Comme vous le savez, j’ai signé récemment un contrat d’édition avec la France, et qui dit autre pays, dit autre paperasse! Ils m’ont donc envoyé une liste d’information dont ils auraient besoins pour m’envoyer mon avance. La liste en question :

  • Attestation de résidence fiscale
  • RIB
  • Attestation de sécurité sociale

J’ai alterné entre la panique et l’hilarité, parce que je ne comprenais aucun des trois items! Je me suis sentie comme une complète débutante!

Au moins, contrairement à une débutante, je ne suis pas sans ressources! J’ai donc demandé de l’aide à l’UNEQ, en me disant qu’ils en avaient probablement déjà vu d’autres! Internet et mon éditeur Français ont comblé les trous qui restaient encore par la suite. Je vous traduis donc, au meilleur de ce que j’ai appris, pour si jamais vous vous retrouvez dans la même situation que moi!

Attestation de résidence fiscale : c’est le plus compliqué des trois à obtenir! C’est un document qui permettra à l’employeur français de ne pas retenir d’impôts sur vos droits d’auteurs. Mon éditeur m’a fourni un formulaire, et j’ai suivi les étapes très bien expliquées sur le dite des la SACD, en me disant que ça devait être à peu près pareil!

RIB : Les lettres sont pour « relevé d’identité bancaire » et c’est en fait ce qui permettra à l’employeur de faire un virement directement sur le compte. C’est votre banque qui vous la donne. Étrangement, la première fois que je suis passée à la mienne, ils m’ont dit que ça devait passer par la maison mère et que ça prendrait 24 à 48 heures. Comme je partais en voyage pour 2 semaines, j’ai décidé d’attendre avant d’enclencher la procédure, et lorsque je suis revenue refaire ma demande, ils m’ont simplement griffonné des chiffres sur un bout de papier en déclarant « voilà! ». J’en suis encore à espérer que ça suffira!

Attestation de sécurité sociale : Pour avoir demandé à mon éditrice, un scan de ma carte d’assurance sociale aurait fait l’affaire. Ayant égaré ladite carte il y a belle lurette, j’ai dû aller en demander une nouvelle au plus proche bureau de service Canada. À ma grande surprise, ça n’a pris qu’une dizaine de minutes, attente comprise, et j’ai reçu un simple papier imprimé plutôt qu’une carte. Il semblerait que la carte plastique n’existe plus depuis quelques années.

Fiouf! Que d’aventures bureaucratiques! On n’en fera pas un roman palpitant, mais, si tout va bien, je suis prête à recevoir mon avance… et surtout, à commencer ma direction littéraire, qui devrait être la prochaine étape! Déjà hâte de m’y plonger!

Ma petite sorcière sera illustrée par…

Les contrats sont signés, je peux donc vous l’annoncer : ma petite sorcière sortira aux éditions Druide, chez qui j’ai publié ma série Le gardien des soirs de bridge, et sera illustré par Boum!

J’ai rencontré Boum grâce au prix Tamarac! Nous nous y sommes retrouvées toutes les deux à la même table, et nous avons tout de suite sympathisé! Je me suis mise à la suivre sur les médias sociaux… et juste comme mon éditrice me demandait si j’avais des suggestions d’illustratrice pour ma petite sorcière, Boum a publié ceci pour un défi intitulé « MerMay », contraction du mot « sirène » et du mois de mai :

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Je suis tombée sous le charme, et j’ai mis son nom en haut de ma liste de collaboratrices désirées! Elle avait déjà illustré, chez Druide, le merveilleux livre Une cachette pour les bobettes écrit par Andrée Poulin. Côté jeunesse, elle également illustré quatre livres « premières lectures » de Dominique Demers chez Fonfon, ainsi que les mini-romans La classe de madame Édith d’Édith Bourget chez Dominique et compagnie.

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Pourtant, avant tout, Boum est une bédéiste. Un des plus grands plaisirs de la suivre sur Facebook est de pouvoir lire ses vignettes de vie quotidienne en quatre cases, également publiées en album sous le nom « Boumeries ».

Boumeries

Elle a aussi récemment publié le fantastique « Capitaine Aime-ton-mou » avec la comédienne Guylaine Guay, publié aux éditions La Bagnole.

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Je terminerai en vous invitant à aller voir son porte-folio, afin de voir la diversité des styles dans lesquels elle est capable de jouer! Vous ne pouvez imaginer comment j’ai hâte de voir ma petite sorcière prendre vie sous son crayon!

GRIS et l’émerveillement

J’adore être émerveillée! Que ce soit devant un paysage impossible, devant une œuvre d’art contemporaine, ou, évidemment, à l’intérieur d’un roman! Les non-initiés seront peut-être  surpris, mais l’émerveillement se trouve également…  dans les jeux vidéo!

Depuis deux semaines, je joue à GRIS, un jeu indépendant sur la Nintendo Switch. Je le joue les yeux ronds, la bouche ouverte, et le cœur palpitant. Sans un mot, avec à peine des fragments de narrations, ce jeu me transporte dans un autre univers. Je vous mets un vidéo ci-dessous, mais ça ne peut valoir le sentiment de jouer ce personnage, de contrôler soi-même ses déplacements dans ce monde où la beauté vous surprend à chaque détour.

Le « gameplay », ou éléments de jeu, si vous préférez, est très léger. C’est presque une simple balade, à peine agrémentée de quelques défis de réflexions. Tout à fait accessible aux non-gamers, si jamais le cœur vous en dit.

Mon seul regret? Le jouer sur une simple télévision. C’est le genre d’expérience pour laquelle la réalité virtuelle a été inventée!

Bon, peut-être un deuxième: ne pas être certaine qu’il soit possible de recréer un tel émerveillements avec de simples mots dans un roman… ce qui ne m’empêchera certainement pas d’essayer!