La promesse du fleuve au Québec!

promesse du fleuveSi La promesse du fleuve est sorti en France à la mi-septembre, il n’était pas encore disponible au Québec… jusqu’à la semaine dernière! Il a commencé à apparaître sur les tablettes des librairies mercredi dernier, et devrait être facile à trouver partout au moment où vous lisez ces lignes.

Il a aussi commencé à faire parler de lui! Avant même sa sortie, il avait son « oui » des libraires, et un critique dans le magazine du même nom, que je vous mets ci-dessous.

En France, trois critiques sont sorties à ma connaissance, toutes très positives. L’ une d’entre elles le compare même à La Rivière à l’envers de Mourlevat, un de mes romans jeunesse préférés ! Voici les verdict, cliquez sur le nom du blogue pour la critique complète :

« Si nous retrouvons la plupart des péchés humains comme l’orgueil ou la cupidité, c’est bien une promesse que fait ce récit, celle d’un monde meilleur qu’il est possible de se construire…
À lire ! »
Nouveautés Littérature Jeunesse

« L’auteure nous offre un voyage unique, en compagnie de personnages très attachants. La lecture est douce et poétique. C’est un roman jeunesse à mettre entre toutes les mains. »
Rêveurs de mangeurs de papier

« Ce roman est un coup de cœur, je n’ai qu’un seul regret : que le voyage n’ait pas duré plus longtemps! Je vous le recommande chaudement, certains livres changent la manière de percevoir le monde et La promesse du fleuve en fait partie. »
Délivrer des livres 

Bref, un beau début de vie pour ce livre! N’hésitez pas à vous le procurer ou à l’offrir; un peu comme mes Chroniques post-apocalyptiques d’une enfant sage, il s’agit d’un livres jeunesse plutôt accessible aux adultes!

Bonne Lecture!

Les vibrants portraits anthropomorphiques de Travis Louie

Ça fait longtemps que je ne vous avais pas parlé d’art contemporain. Mon obsession actuelle est pour Travis Louie, qui peint des portraits si réalistes qu’on dirait de vieux Daguerréotypes. En plus, les portraits en question représentent parfois des personnes excentriques, parfois des créatures étranges, et, dans ma série préférée, des animaux anthropomorphisés!

Trois des "storied animals" de Travis Louie
Trois des « storied animals » de Travis Louie

C’est donc eux que je vous présente ici, ses « storied animals », ou animaux historiés. Ils ont l’air si vivants qu’on croirait qu’ils ont véritablement existé, et pour amplifier cette impression, l’artiste accompagne la plupart des portraits de la biographie du personnage.

Voici deux exemples, pris sur le site de la Gallerie Roq La rue de Seattle, où Travis Louie vient tout juste d’exposer :

Travis louis rabbit « Sam was thought to be part rabbit, part wallaby, but very often he was referred to as that “rabbit”. He was very ill-tempered and prone to cussing. He also had the nickname of “Surly Sam”. They say when Sam was a small child, his whole family was eaten by wild dogs and being the only survivor of that ordeal made him mean and quick tempered. For a short time, he was a lawman in New Mexico, but he let his temperament get the better of him and was fired for excessive use of force on a public building. When gold was discovered in the North Dakota territory, Sam moved out there, became a goldminer, and spent the rest of his days living a more solitary existence taking out his aggressions with a pickaxe and shovel.”

Travis Louie pig« Harriet was a popular “entertainer” at an establishment in Port Royal, Jamaica. She possessed a remarkable ability to make people laugh while also insulting them. It was her skill at detecting a person’s deepest insecurities and making light of them that was so alluring. She attracted many would be suitors, which consisted mostly of sailors, thieves, and the occasional cutthroat. She made the best of her situation and longed to save enough money to retire to a farm in the Americas. Her plans changed when she met a privateer who used his letters of marque to acquire a vast fortune only to have it stolen by his first mate. She struck a deal with him to help lure his betrayer into a trap and share the recovered treasure. The scheme worked and she ended up living the rest of her life with him on a sugar plantation. »

J’aime à penser que Travis Louie invente l’histoire de ses personnages en amont, et que c’est ce qui donne tant de vie à ses portraits. Ils seraient alors de parfaits exemples de ce que l’on peut faire en écriture : étoffer le passé (back-story) de nos héros pour les rend plus crédibles. Même si le matériel ainsi créé n’est pas utilisé directement dans l’œuvre finale, on sentira, dès la première rencontre, qu’ils ne sont pas que de simples protagonistes en carton-pâte.

Réflexions de déracinement #1 : La différence entre culture et personnalité 

Lorsque je parlais à une amie (coucou Eza!) de notre année en Provence, elle m’a demandé tout naturellement si j’allais écrire sur l’expérience. Je dois avouer que je n’y avais pas pensé jusque là! Après tout, j’écris rarement le réel, et même, je ris régulièrement du grand nombre de romans miroirs qui commencent par un déménagement (et finissent par un bal de fin d’année!).

Deux mois plus tard, je n’ai toujours pas l’intention d’écrire le récit de mon déménagement, mais je réalise que l’expérience acquise me sera utile dans l’écriture de romans de l’imaginaire. Ces réflexions risquent de faire une série de billets, dont voici donc la première :

La différence entre culture et personnalité. 

Lors de la première rencontre de parents avec la professeure de ma plus jeune, j’ai rigolé intérieurement, car je trouvais que sa professeure semblait bien stricte, et qu’en fait, je m’y attendais un peu. Nous avions même averti les enfants sur ce point avant leurs rentrées respectives. Pourtant, quelques semaines plus tard, je discutais avec une mère du coin, dont le fils avait eu la même professeure, et elle a commenté sur sa sévérité. Ce que j’avais pris pour une différence culturelle (tous les professeurs français sont sévères) n’était en fait que le trait de personnalité d’une seule personne.

En récit fantastique, il arrive souvent que l’on ne présente de prime abord qu’une seule personne d’une race inventée. Lorsqu’on désire introduire une seconde personne de la même race, on se retrouve devant cette grande question: “qu’est-ce qui est culturel et commun à tous ceux de la race, et qu’est-ce qui fait simplement partie de la personnalité du personnage initial?”

C’est une ligne difficile à tracer! S’ils tous les personnages se ressemblent trop, la race deviendra caricaturale. S’ils sont trop différents, aucune culture n’émergera et l’effet d’exotisme sera gâché.

Ajoutez à ça le fait qu’il y a des exceptions partout (un Italien introverti, ça existe!), et qu’en plus, la littérature aime bien s’intéresser aux personnages qui ressortent du lot. Le seul représentant pacifiste d’une race guerrière sera bien plus intéressant que ses cinq cousins à gros bras qui rentrent dans le rang!

Les doutes vs les raisons d’écrire

On entend souvent parler du syndrome de l’imposteur, par lequel l’auteur doute de son talent, de ses capacités, mais le doute peut prendre bien d’autres formes. “Est-ce que tout ça sert à quelque chose?” est la forme qui m’assaille le plus souvent.

En général, le meilleur remède pour calmer les doutes est la réaction de nos lecteurs. Après tout, c’est pour eux que nous écrivons. Par exemple, chaque fois que l’un d’eux nous avoue avoir aimé notre livre, le syndrome de l’imposteur s’éloigne pour quelque temps. Pour la question de l’utilité de notre livre à travers cet océan de publications, ça prend des commentaires tout particuliers. J’en ai repéré trois sortes, qui correspondent chacun à une raison d’écrire différente.

Raison n.1: Créer des lecteurs

Cette raison d’écrire est spécifique aux auteurs jeunesse, peut-être même encore plus aux auteurs de romans. Un petit message via les médias sociaux : “Je (mon fils, mon élève) n’aimais pas lire jusqu’à ce que je tombe sur votre livre…”. Notre coeur d’auteur jeunesse explose de joie: on a rempli notre rôle!

Raison n.2: Pour toucher/faire du bien

Une lectrice adulte est venue me voir un jour pour me dire qu’elle avait lu mes chroniques post-apocalyptiques dans un moment difficile, et que ce dernier l’avait aidé à passer à travers. C’est l’autre raison d’écrire: pour aider les gens. Pour qu’ils se sentent moins seuls, qu’ils oublient leurs problèmes quelques instants, qu’ils se reconnaissent. À chaque livre  sa manière de faire du bien. Cela va au-delà du simple « j’ai aimé », ça se voit dans les yeux du lecteur.

Raison n.3… 

C’est une raison un peu plus utopiste, une sorte de sommet de la pyramide de l’utilité d’un livre.

Écrire pour changer le monde.

Bon, à petite échelle, bien sûr! Une personne à la fois. J’avais déjà parlé de Le silence de Mélodie, dont la lecture avait fait de moi une meilleure personne. Cette semaine, le blogue de Délivrer des livres a écrit ceci d’un de mes livres:

“Certains livres changent la manière de percevoir le monde et
La promesse du fleuve en fait partie”  (critique complète ici)

Je ne me suis jamais sentie aussi légère. Peu m’importe désormais l’opinion des autres sur mon livre, s’il réussit a élargir la vision du monde d’une seule personne, mon travail n’aura pas été vain. Toutes ces heures passées à mon clavier en auront valu la peine.

Le doute est repoussé… du moins pour quelques jours!

Le cabinet de curiosités

D’abord un petit mot pour dire qu’il y a un exemplaire de Pétronille gagner sur mon Facebook! C’est tout!

Je l’avais vu annoncé il y a quelques semaines: “Salon de l’imaginaire du pays d’Aix”. L’événement me tentait bien… puis j’ai vu qu’ils proposaient un cabinet de curiosité, et c’est devenu un incontournable! Si j’aime les littératures de l’imaginaire, je ne peux résister à ces collections d’objets hétéroclites qui jouent les funambules entre le merveilleux et le bizarre! Voici quelques-unes de mes trouvailles:

Tout d’abord, il y avait Retro Univers, une compagnie de Carcassonne,  qui proposaient des accessoires steampunk, des pieuvres articulées, et des livres hantés sous vitres.

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Puis, Studio Landai qui, pour leur part, avait des squelettes d’animaux, des hippocampes séchés, et même un masque à gaz classique.

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Gros coup de coeur pour les potions magiques qu’offrait l’Atelier des flammes noires! Tellement que je compte conserver mes prochains pots d’épices vides… et peut-être mettre ma plus grande là-dessus!

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Et finalement, clou du spectacle, une exposition de l’artiste Gerard Boyer, pour lequel je n’ai malheureusement pas trouvé de site web, mais qui fabrique des machines-animaux plutôt abstraites, mais qui prennent vie de manière fascinante lorsque les spectateurs appuient sur un bouton. Je m’en veux de ne pas avoir fait de vidéos pour vous montrer… il faudra, pour ce coup-ci, me croire sur parole!

Petit détour par une librairie d’Amiens!

La fin de semaine dernière, j’ai pris le train jusqu’à Amiens, afin d’aller rencontrer des lecteurs à la Librairie Martelle.

Malgré la température maussade (après un mois en Provence, on oublie c’est quoi un ciel gris!), la ville d’Amiens est très accueillante avec sa rue marchande piétonne, sa cathédrale spectaculaire, et ses immeubles enjolivés par des auteurs de BDs, comme ci-dessous.

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La librairie elle-même valait les 4 heures de train! D’une taille que l’on associe généralement aux grandes chaînes, elle s’étend sur deux étages, avec des salles distinctes selon les genres et les thèmes : littérature générale, documentaire, livres pratiques, jeux de société, bandes dessinées… les sections se suivent à perte de vue, avec chacune leurs petites touches artistiques pour nous mettre dans l’ambiance. Même la littérature fantastique et de science-fiction a sa propre salle, ornée d’un poteau déguisé en trône de fer.

20191005_152351Évidemment, c’est l’espace jeunesse  qui m’intéressait le plus! Ce dernier possède un arbre majestueux en son centre, histoire d’inviter le lecteur à l’évasion et à l’imaginaire. On le voit mal sur la photo, mais des centaines de petites grenouilles vertes peuplent cet univers de feuilles colorées.

J’ai bien rigolée, devant une table, de voir que je n’étais pas si loin de chez moi! Le rayon des romans pour les 7-8 ans est absolument envahis par la littérature québécoise. Dans la photo ci-dessous, presque tous les titres viennent du Canada! Je n’ai d’ailleur pas pu m’empêcher de jouer moi-même les libraires. Puisque les gens confondent parfois la table de dédicace pour un kiosque d’information, je me suis fait un plaisir de répondre à leurs questions en leur suggérant des livres lorsque j’en étais capable (et de les diriger vers la « vraie » libraire la plus proche lorsque je ne l’étais pas). J’en ai profité pour vendre un Marianne Dubuc, histoire de prêcher pour ma paroisse!

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Lorsque je n’étais pas trop occupé à m’émerveiller des livres et du décor, j’ai aussi fait de grandes rencontres! Les lecteurs, évidemment, mais aussi ma très sympathique comparse de signature, Marie Caillet  qui partage ma passion pour le chocolat noir (allez-voir son dernier livre, Kaleidoscope il a l’air fantastique), et bien sûr, les libraires, avec qui jaser de littérature (nous étions prêtes à partir un fan-club pour Mourlevat!), mais aussi de musique (Alice, si tu lis ce billet, tu me refilerais le lien vers l’inédit de Renan Luce dont tu m’as parlé?), et même de mes quêtes culinaires (je n’ai toujours pas trouvé de vergeoise!).

Bref, une très belle expérience, et surtout, un incontournable si jamais vous passez par Amiens!

Pénélope Justice

penelope justiceEt finalement, ma troisième parution de cette année, le deuxième tome du Soutermonde : Pénélope Justice.

On laisse donc Sammy Sans-Def à son propre destin pour se concentrer plutôt sur Pénélope Du Vallier, alors qu’elle est en fuite à travers le Soutermonde. C’est elle la narratrice cette fois, avec son propre ton, moins hargneux que celui de Sammy, mais plus déterminé, et toujours aussi divertissant!

Il faut croire que c’est mon année « féministe », puisqu’après avoir entendu dire cette semaine que ma petite sorcière est un modèle féminin fort, Pénélope en est certainement un deuxième! Lasse d’attendre que les hommes (les rats!) qui l’entourent la rendent heureuse, elle prend sa vie en main. Après un entraînement de plusieurs mois, elle rejoint la civilisation au village de Crasseux-sur-Égout où elle deviendra institutrice de jour…  et justicière de nuit.

Le duel de Pénélope contre Blaise Pecs-qui-dansent, Illustré par Baptiste Cazin
Le duel de Pénélope contre Blaise Pecs-qui-dansent, illustré par Baptiste Cazin

On est toujours dans une ambiance un peu western, mais cette fois-ci, plus proche de Zorro que de John Wayne. On retrouvera ce que les lecteurs ont tant aimé du premier tome, soit des jurons colorés (celui de Pénélope est « Carabine »), des moments rigolos, des tarentules et beaucoup, beaucoup d’action!

Quelques sous-textes cachés : on y parle d’élections frauduleuses (je me demande bien ce qui m’a inspiré ça…), de haine, de discrimination et de racisme (envers les souris dans ce cas-ci).

Un dépouillement des votes qui ne se passe pas  dans les règles...
Un dépouillement des votes qui ne se passe pas dans les règles…

N’hésitez pas à sauter directement dans cette aventure si elle vous interpelle, les aventures de Sammy et de Pénéloppe peuvent être lues séparément.

Arrivée de Pétronille en librairie!

Petronille incTrois sorties de livres en trois semaines, nous en sommes au deuxième! C’est donc Pétronille inc. qui a fait son apparition en librairie mercredi dernier!

Pétronille, c’est mon premier livre à gros caractère, alors que c’est tout de même une mode que je surveille depuis 2014,lorsque ma fille a ramené la grosse brique de Lili B. Brown à la maison. Si la mise en page choque l’oeil de l’adulte, elle est une joie pour les lecteurs débutants, et me permet ici d’aller toucher un lectorat plus jeune que celui auquel je suis habitué, soit les 7 ans et plus!

Voici donc l’intérieur du livre, vous pouvez cliquer l’image pour feuilleter un peu plus :

 feuilleter

Mais revenons à Pétronille, longtemps appelée “ma petite sorcière” dans les pages de ce blogue. Il s’agit donc bien d’une sorcière, mais aux pouvoirs magiques débutants, et au caractère bien trop gentil et ensoleillé pour être acceptée de ses pairs. Lorsqu’à l’âge de 10 ans elle n’est choisie par aucune grande sorcière pour devenir apprentie, elle décide de se lancer en affaire avec une offre de recherche d’ingrédients pour potions magiques.

Le premier s’intitule donc: Bave de crapaud bio.

Le second, déjà prévu pour l’automne, s’appellera : Chauves-souris locales.

On y parle d’entrepreneuriat, d’autonomie, de débrouillardise, de prise de risque et de persévérance, mais aussi de différence et du courage d’être soi!

Je vous en mets ici un extrait qui résume bien le premier tome et vous donne une idée du ton:

“J’ai travaillé sur ce carton tout l’après-midi d’hier. On peut y lire, en grosses lettres bleues bordées de jaune : Ingrédients sur demande, service en 24 heures.

Si certains sortilèges se réalisent par la simple force de l’esprit, d’autres nécessitent des ingrédients difficiles à trouver. Les sorcières sont paresseuses et peu prévoyantes. Il leur manque toujours quelque chose au dernier moment. Elles ne pourront résister à l’envie de m’envoyer faire la cueillette à leur place.

Succès garanti !

Je serai la tondeuse de chauves-souris, la voleuse d’ongles d’orteils de trolls, la reine des pissenlits ramassés au clair de lune.”

La promesse du fleuve

Ça y est, il est sorti! Il est donc temps de vous le présenter en bonne et due forme!  Le voici d’ailleurs dans l’étalage de la librairie Le Pic Vert de Fuveau.

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La promesse du fleuve se situe quelque part entre la fable et la quête, avec des influences du côté de “La rivière à l’envers” de Jean-Claude Mourlevat. On se retrouve donc en pays fabuleux, avec des hommes-oiseaux, des courses d’escargots géants, et des formules bénignes au pouvoir surprenant.

On y suit les aventures de Babette et Odilon, une adolescente et son petit frère fuyant leur pays en guerre avec d’autres rescapés. Lorsqu’ils ratent le bateau qui devait les amener en sûreté, ils sont ramassés par Dammal, un poète un peu naïf qui vient tout juste de quitter son île pour découvrir le monde. Ensemble, ils partiront à la recherche de Terre Promise, une légende à laquelle le plus jeune des trois voyageurs tient beaucoup.

En chemin, ils rencontreront d’autres personnages ayant tous une chose en commun: ce sont des exclus, rejetés par la société de laquelle ils sont issus, chacun pour des raisons différentes. Certains se joindront à eux, d’autres non, selon leur capacité à se forger une nouvelle vie.

La promesse du fleuve est un livre sur l’exil, tant forcé que volontaire, sur les différences, et sur l’intolérance sous toutes ses formes. Un livre un peu plus sérieux que mes autres sorties de l’année, donc (Soutermonde: Pénélope Justice et Pétronille inc.) mais qui reste lumineux et remplis d’espoir.

Sur le site de la FNAC, vous pouvez lire le premier chapitre et même une partie du deuxième en cliquant sur le lien “Feuilleter”.

UPDATE: Gros soulagement, une première critique est sortie (c’est toujours la première la plus stressante) et elle est très positive!!! En voici la conclusion: « L’auteure nous offre un voyage unique, en compagnie de personnages très attachants. La lecture est douce et poétique. C’est un roman jeunesse à mettre entre toutes les mains. » Fiouf!

Notez qu’au Québec, vous devrez patienter jusqu’à la fin octobre pour le voir apparaître en librairie.

Deux lecteurs, deux livres.

Photo du salon prise par  http://trets.free.fr, journal culturel local.
Photo du salon prise par http://trets.free.fr, journal culturel local.

Par une drôle de coïncidence, il y avait un festival littéraire dans la région en fin de semaine, parfois appelé « Salon littéraire du pays d’Aix », parfois appelé « 100 écrivains en Provence ». J’y suis, évidemment, allée faire un tour, en parfaite touriste que je suis!

Premier plaisir, il était jumelé à un de ces marchés en plein air dont la France a le secret! Miel du producteur, Fromages, saucissons, tout y était, avec moult dégustations à la clé! Gros bonus pour nos enfants, il y avec des animaux de ferme provenant d’un refuge, et utilisés à des fins pédagogiques. On y a vu, entre autres, le plus mignon petit cochon du monde!

Les auteurs jeunesse et BD avaient été installés dans la cour de la mairie, sous de grandes tentes. Ils étaient alignés tout autour de la grande place, avec chacun leurs livres tout éditeurs confondus devant eux (rêve d’auteur pour les salons!). Un bénévole accompagnait chacun d’entre eux pour gérer les transactions de livres, que le salon lui-même avait pris en charge, plutôt que de confier le tout à un libraire, comme c’est souvent le cas dans de tels événements.

9782302017863_largeJe dois avouer que je n’y connaissais pas grand monde! Ma connaissance du panorama français étant plus limitée que celui de chez nous, je n’y connais que les plus grands noms. Par contre, puisqu’elle est issue du milieu de la BD, Je connaissais celui d’Audrey Alwett, et suis allée lui acheter un « Magic Charly » tout en profitant de l’instant pour jaser un peu. Elle a écrit la série de bande dessinée Princesse Sarah, inspirée de Little Princess de Frances Hodgson Burnett, et comme cette héroïne classique est également une de mes inspirations pour les Chroniques post-apocalyptiques d’une enfant sage, j’étais contente de pouvoir en discuter avec elle. De manière amusante, nous n’avons pas retenu du tout les mêmes choses de l’héroïne en question. Je l’ai vue résiliente et obéissante, puisqu’elle travaille et endure sans se plaindre, alors qu’Audrey Alwett l’a vu capable de défier l’autorité, puisqu’elle refuse de baisser les yeux.

Et le plus intéressant, c’est que nous avons probablement raison toutes les deux, surtout puisque Frances Hodgson Burnett n’est plus là pour nous contredire! J’aime penser qu’il y a plusieurs versions d’un même livre : celui que l’auteur écrit, et ceux que chaque lecteur perçoit.