La semaine dernière, mon éditrice m’a envoyé les derniers commentaires sur le troisième tome de Pétronille inc. Parmi eux, elle me demandait le prix d’un nouvel ingrédient à vendre dans le kiosque de ma petite sorcière.
Ce n’était pas la première fois! Comme Pétronille est une entrepreneure, je parle souvent du coût des choses, calculé en ducats, la monnaie du pays des sorcières. Chaque fois que je mets un nouveau prix, je recule dans les manuscrits précédents pour obtenir un comparatif qui m’aidera à le fixer.
Mais rendu au troisième tome, le recul devient de plus en plus long chaque fois, et la possibilité d’incohérences augmente en flèche!
J’Ai donc mis ma paresse en berne pour répertorier chaque occurrence de prix dans un seul et même document, que j’ai appelé le cours du ducat! Ça ressemble à ça :

Les bons auteurs consciencieux font ce genre de mise en place en amont. Ils bâtissent les règles de leurs mondes jusqu’à ce que celui-ci soit complet, solide, avant même d’écrire la première ligne de leur histoire.
Je ne suis malheureusement pas une autrice consciencieuse! J’invente mes mondes au fur et à mesure des besoins de mon histoire. Pour Victor Cordi, il m’a fallu le troisième livre avant même de décider quel était le système monétaire!!
C’est risqué! On a parfois des regrets (le mien, actuellement, est d’avoir appelé le monde des sorcières « le Pays Merveilleux », il me semble que j’aurais pu trouver mieux!), mais il n’est jamais trop tard pour prendre un peu de recul, et ramasser les morceaux éparpillés avant de faire une bêtise.
Comme j’ai fait avec le cours du ducat…
Comme je DEVRAIS faire beaucoup plus souvent!

Il y a un mois, j’ai reçu mon horaire de signature au Salon du livre de Paris. J’étais invitée par Castelmore, mon éditeur français, transport et hébergement compris. Je dois avouer avoir été émue en voyant mon nom sur le site web de l’événement. Oui, je sais, dans mon milieu, le salon de Montreuil, ou je suis allée à l’automne est plus important… mais c’est plus fort que moi, celui de Paris enflamme mon imaginaire. Disons qu’il est plus « glamour »!








