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Le retour des animations scolaires!

J’ai une drôle de relation avec les animations scolaires. Toujours heureuse d’en « booker » une nouvelle, l’envie n’y est plus au moment du départ. Appeler ça la force de l’inertie, plus ça fait de jours que je reste tranquille à écrire à la maison, moins j’ai envie de sortir.

Pourtant, une fois sur place à bâtir de drôles d’histoires avec les élèves, je suis comme un poisson dans l’eau! Un petit « rush » d’adrénaline d’avoir tous ces yeux braqués sur moi, et je repars l’âme nourrie, heureuse comme un pape… jusqu’au prochain matin!

Je devrai pourtant bien m’y habituer: j’ai été acceptée au programme « La culture à l’école » qui permet aux professeurs de faire venir des auteurs gratuitement.  Beaucoup de matinée laborieuses… et de journée fantastiques en perspective!

Photo!

Pour ma candidature à Culture à l’école, j’avais besoin d’une photo professionnelle. En fait, pour être honnête, il y a longtemps que j’avais besoins d’une telle photo, ce n’était qu’une question de m’auto-donner un coup de pied dans le derrière pour appeler un photographe et me pointer à l’heure dite. Après recommandation d’autres auteurs, j’ai donc pris rendez-vous avec Patrick Lemay de Studio Humanoid. Il m’avait été recommandé par plusieurs autres auteurs (dont sa mère et Geneviève Blouin!), son porte-folio comprend des têtes d’affiche telles que Stéphane Dompierre et India Desjardins, son prix répondait parfaitement à mon budget, et son studio est à 3 coins de rue de chez moi! Autant de bonnes raisons de l’avoir choisi!

Au final, j’ai choisi trois photos, ayant chacune une utilité différente :

 

Pour ma candidature, tel que prévu

 

Pour les quatrièmes de couvertures et les salons du livre

Pour ma page Facebook d’auteur, et possiblement ce site, si je trouve le temps de le mettre à jour.

 

Très contente, moi!

La culture à l’école

Il y a deux ans, j’avais été bien peinée de rater l’inscription, puisque mon unique publication ne m’offrait pas l’éligibilité (les livres personnalisés ne comptent pas, puisque l’éditeur Mille-pattes n’est pas accrédité). Cette année je m’essaie : je remplis la paperasse et tente de faire mon entrée dans le catalogue de La culture à l’école.

Pour ceux qui ignorent tout de ce programme, sachez qu’il s’agit d’une liste d’artistes disponibles pour aller stimuler la créativité des élèves dans les écoles et dont les ateliers sont remboursables par le gouvernement. La plupart des animations que j’ai faites m’ont été accordées par la librairie Boyer, avec qui j’adore travailler, mais de par son financement, la culture à l’école pourrait facilement doubler mon nombre d’animations annuelles, ce qui peut faire toute la différence dans ma quête à long terme pour vivre de ce foutu métier.

Je dédie mon peu de temps libre des deux prochaines semaines à remplir mon dossier… beaucoup plus compliqué que ça n’en a l’air! Si au moins il n’y avait que le formulaire à remplir (à imprimer en 5 exemplaires)! Il faut également fournir cinq exemplaires de deux de nos livres (évidemment, je n’en ai plus), une photo officielle d’auteur sur CD (non seulement je n’ai pas de photo officielle, mais le graveur CD est en panne!), un CV (OK, ça, c’est facile!), des lettres de recommandation (gênant à demander, mais c’est déjà fait, elles s’en viennent, yé!), et une revue de presse (alors que la cartouche d’encre de mon imprimante laser est vide!)

Ma seule consolation devant l’ampleur de la tâche, c’est de me dire que plus le dossier est compliqué à monter, moins j’aurai de compétition! Gniak, gniak, gniak!

« Have your agent call me! » et autres aventures du BEA

Et voilà, 16h, de retour dans ma chambre d’hôtel, complètement claquée! Je dois avouer avoir passé la première demi-heure du salon complètement dépassée par les événements. L’événement lui-même me semblait incompréhensible, et la foule qui en arpentait les couloirs beaucoup plus imposante que ce à quoi je m’attendais. Pourtant, après avoir digéré le tout, le salon n’était pas tellement plus grand que celui de Montréal. Et si ma connaissance des maisons d’édition anglophone était largement insuffisante pour m’y retrouver au début, rien ne vaut l’apprentissage « sur le tas ».

Pour ce qui est de mon plan de rencontrer des éditeurs pour leur présenter mon projet élaboré avec Anouk et publié ici chez Boomerang, les portes m’étaient moins facilement ouvertes qu’à Montréal. D’abord, mes courriels préliminaires sont tous restés sans réponse, et ensuite, il n’est pas facile d’avoir accès à un Éditeur à cette exposition. Ils sont souvent complètement absents, le kiosque étant uniquement composé de vendeurs et de gens de marketing. Ensuite, ceux qui sont présents passent très peu de temps dans leur kiosque, alternant entre les réunions et les visites de kiosques et finalement, certains refusent de parler directement aux auteurs sans l’intermédiaire d’un agent.

Par contre, ceux que j’ai rencontrés semblaient enthousiastes. Ils aiment tous le concept, et trouvent les illustrations superbes. J’ai de plus en plus la certitude que ce projet est d’assez haute qualité pour trouver preneur à l’international, même si ça prendra possiblement du temps (et du travail!!).

Ce que j’en rapporte, en vrac :

  • – Une bien meilleure compréhension du marché anglophone, et de l’identité de ses maisons importantes.
  • – Des pieds en compote d’avoir marché le salon de long en large trois fois
  • – Trois cartes d’affaires d’éditeurs que je n’ai pas rencontrés
  • – Un  nouveau mot en anglais : « Unpudownableness » soit la qualité d’un livre qu’on est incapable de déposer tant il nous captive
  • – Quatre catalogues de maisons d’édition diverses
  • – Un T-Shirt rose et un roman jeunesse, gracieusement offerts dans les deux cas.
  • – Et surtout, les infos de contact de deux éditeurs intéressés à en savoir plus après une courte présentation de mon projet!

Fiouf!

Ce soir, piscine, pizza, dodo (possiblement dans le désordre)!

Une journée d’animation parfaite!

Des journées d’animations en milieu scolaire, on en voit de toutes sortes lorsqu’on est auteur jeunesse. Certaines vous rappellent à quel point vous êtes bien tout seul devant votre ordinateur, alors que d’autres vous remplissent d’énergie pour continuer. À la fin de celle d’hier, une seule pensée m’est venue : quelle journée d’animation parfaite. En voici les ingrédients :

  • – D’abord, seulement deux animations, en après-midi toutes les deux. Ainsi, j’ai eu du temps pour écrire en matinée (bon, ok, je n’ai pas écrit, j’ai fait de la logistique et de la vaisselle! Mais j’aurais pu!) et j’ai pu manger tranquillos à la maison plutôt que de me taper une salle des profs dans lesquelles je ne sais jamais si je dois tenter de m’intégrer à la conversation ou manger sagement le nez dans mon tupperware.

 

  • – Des gros groupes  (50 à 70 élèves), mais offrant ce mélange parfait de bonne écoute et de participation active. Un gros point bonus : ils ont même réussi, dans les deux animations, à répondre du premier coup à la question « qui est Vasco de Gama », du jamais vu! Mais que mettent-ils dans l’eau à Brossard?

 

  • – J’avais la pêche! Comme tout « performer », j’ai de meilleures journées que d’autres, et hier, j’étais en feu! Énergique, empathique, toujours prompte à la réplique, tout roulait comme sur des roulettes. Notez que ce point-ci et le précédent forment parfois un cercle vicieux. Rien de tel qu’un auteur déchaîné pour garder un groupe bien attentif, et rien de tel qu’un groupe bien attentif pour donner tout plein d’énergie à l’auteur.

 

  • – Des professeurs qui sont venus me remercier pour l’animation lors du salon qui suivait. Les compliments ont fusé, rien de tel que de se sentir apprécié!

 

  • – Un salon bien rempli, avec assez de ventes pour en avoir mal à la main (de là l’avantage des gros groupes!), et surtout, court! Fermeture à 18h, retour à la maison à temps pour prendre un souper tranquille et mettre les enfants au lit! Même pas le temps d’être taaaaaaannée!

 

  • – Cerise sur le sunday, une élève qui vient me dire qu’elle a lu tous mes livres et que je suis un de ses auteurs préférés! Ça fait chaud au cœur!

 

J’en fais environ une par semaine pour le prochain mois! En espérant en avoir d’autres semblables!

 

Écrire avec un lecteur par-dessus son épaule

Au Salon du livre de Longueuil, quatre courageux et moi avons écrit en direct dans un hall d’entrée, alors que le contenu de notre clavier était projeté sur un écran. Résultat, je n’ai jamais autant écrit en si peu de temps!

Je clamais récemment qu’il n’y avait rien de tel pour attiser ma créativité qu’un deadline, et là, j’ai été servie! Lorsque les gens peuvent lire par-dessus votre épaule, l’échéance pour le moindre mot devient « tout de suite »! J’ai même deux-trois garçons d’une dizaine d’année qui se sont assis devant l’écran pour lire plus confortablement au fur et à mesure. Bonjour la pression! Par leur seule présence, ils semblaient crier, tel Kurt Cobain : « Here we are now, entertain us ! »

Pas le temps de s’attarder sur le mot exact, et pas question de glander sur Facebook! Les phrases devaient se suivre sans pauses! Le résultat, neuf pages (2 000 mots) en une heure et demie. Probablement mon record personnel! Je n’avais prévu qu’écrire les deux premiers chapitres, et j’ai du me lancer dans le troisième sans filet! Est-ce que c’est de la qualité? Je l’ignore, puisque je n’ai pas encore eu le temps de me relire! Chose certaine, ces pages constitueront une base à partir de laquelle bâtir les chapitres finaux.

Bref, est-ce que je recommencerais l’expérience? Sans problèmes! À ce rythme-là, je pourrais doubler mes publications annuelles! Est-ce que je suis prête à réorganiser la chose lors d’un prochain salon, c’est moins certain, et probablement pas de manière bénévole!

Je reste très contente de l’aventure, et remercie chaudement le Salon de Longueuil qui en ont été les complices ainsi que mes confrères et consœurs qui l’ont tenté avec moi!

Un manuscrit en cours? Quel manuscrit en cours?

Samedi prochain sera la journée de mon animation d’écriture en direct. En plus de moi, 5 valeureux volontaires ont décidé de participer :

10h à 11h : Pascal Henrard

11h à 12h : Isabelle Larouche

12h à 13h : Annie Bacon

13h à 14h : Roxane Turcotte

14h à 15h : Mathieu Fortin

15h à 16h : Maxime De Bleu

Le problème, c’est que j’ai dit à tout le monde de simplement travailler un manuscrit en cours… et que je n’en ai pas! Oups!

Comme de fait, j’ai terminé le tome 4 de Terra Incognita juste avant les fêtes, et je n’ai, depuis travaillé que sur des contrats et sur la finition de petits écrits en cours. Rien de substantiel. Le prochain gros morceau sera certainement Terra Incognita Tome 5, mais l’histoire n’est pas encore assez claire dans ma tête pour me lancer, et je n’ai qu’une seule journée de libre d’ici la date fatidique.

Par contre, j’ai une idée pour une nouvelle série qui me tourne en tête depuis cet été. Si le milieu du premier tome reste encore très flou, les deux premiers chapitres, eux, sont limpides. Deux chapitres… Amplement de quoi remplir une heure d’écriture! C’est donc décidé, ceux qui viennent lire par-dessus mon épaule au Salon du livre de Longueuil pourront y découvrir le début d’une série inédite!

Sinon, je serai également présente en signature au kiosque des Éditions du Phoenix (#11 et #12) jeudi et samedi, toute la journée.

Recherche concrètement auteurs jeunesse audacieux

Il y a quelques mois, je faisais un appel a tous semblable, pour une hypothétique animation d’écriture en direct que je comptais présenter à différents salons du livre. Le Salon du livre jeunesse de Longueuil a aimé l’idée, et je relance donc l’invitation, mais de manière concrète cette fois-ci!

Description :

L’activité aura lieu le Samedi 12 février dans le Hall d’entrée du Théâtre de la Ville à Longueuil. Pour ceux qui sont familiers avec le salon, le kiosque de l’activité serait à côté des tables à pique-niques, en face de la librairie, juste devant la file d’attente pour entrer au salon.

À tour de rôle, des auteurs seraient installés à une table avec leur portable et un écriteau « Ne pas déranger ». L’idée est de travailler un manuscrit jeunesse en cours, n’importe lequel, comme si vous étiez à la maison. Un écran géant dévoilera le contenu de votre écran aux passants. Le port d’écouteurs est fortement recommandé!

Je n’ai malheureusement pas réussi à obtenir des cachets. Par contre, nous feront bonne usage de la visibilité offerte par ce coin très passant en affichant les livres de l’auteur bien en vue sur la table, accompagné du numéro de kiosque où les visiteurs pourront non seulement acheter les ouvrages, mais également converser avec l’auteur dès son tour à l’atelier terminé (si vous êtes en séances de signatures pendant la journée).

Nous sommes déjà trois volontaires inscrits, mais nous avons l’espace pour la journée entière. Il reste donc de la place! Les seuls critères de sélections : avoir au moins un livre jeunesse de publié à votre actif.

Les intéressés peuvent laisser un commentaire ci-dessous, me contacter via Facebook ou Twitter, ou encore m’écrire en déchiffrant l’adresse courriel suivante :

Mon prénom + « A » commercial + mon prénom et mon nom de famille en un seul mot + .com

Passez-vous le mot!!!

Bilan de salon du livre

Ce fut un plus petit salon que prévu! Je devais originalement être présente tous les jours, mais un rendez-vous pour mon fils m’a privé de mon jeudi, une surabondance d’auteurs pour le nombre de tables à notre kiosque m’a envoyé en congé forcé (mais apprécié!) samedi, et une petite fille fiévreuse a eu raison de mon lundi! J’ai donc à peine fait trois périodes de signatures, et encore, l’une d’entre elles a été coupée d’une heure!

Si ces changements d’horaires sont habituellement sans conséquence, quelques signes m’indiquent que je devrai bientôt être plus assidue : je commence à avoir des lecteurs qui passent spécifiquement pour me voir! Yé! Il y en a même une qui est venue me porter sa version d’une histoire que j’avais inventée avec l’aide de sa classe lors d’une animation. Elle m’a impressionné, d’ailleurs, le tout ayant été étoffé de nouvelles péripéties, et écrit avec une plume surprenante pour une élève de deuxième cycle. Continue Frédérique!

Pour ce qui est de mon « porte-à-porte », on m’avait suggéré de contacter les maisons d’avance afin de prendre rendez-vous. J’ai donc consulté mon carnet d’adresses et envoyé des courriels aux quelques contacts que j’avais. Le bon taux de réponse pour les rencontres m’a donné ce qui me manquait de courage pour en solliciter d’autres directement dans leurs kiosques. Stressant, mais excitant à la fois, et idéal pour se faire de nouveaux contacts! Pour ce qui est des résultats, on en reparlera plus tard…

Un petit mot pour conclure sur la beauté de l’entraide entre auteurs. Si écrire peut s’apprendre à l’école, la « business » et la politique qui entourent le métier ne sont pas toujours faciles à naviguer. J’ai eu la chance, au salon, de converser avec des « plus-vétérans-que-moi » dont les conseils et l’écoute m’ont été précieux (en plus d’être de charmante compagnie!). J’essaie, en échange, d’être à mon tour d’une quelconque utilité à ceux qui débutent, en partageant mes expériences sur ce blogue, bien sûr, mais également en étant à l’écoute dans les salons. Après tout, nous sommes bien plus en compétition contre les autres formes de divertissement que nous pouvons l’être entre nous. C’est-y pas beau, la solidarité!

Il y a des ventes qui comptent plus…

J’ai déjà parlé, dans ce blogue, de la vente dans les salons, et bien que je me laisse facilement prendre au jeu, je ne suis pas dupe : la plupart n’ont absolument rien à voir avec mes capacités en tant qu’auteur! Tout ce que ces ventes me disent, c’est que j’ai réussi à partager verbalement mon enthousiasme, et que l’illustration de Sarah est alléchante à souhait. La satisfaction vient du fait qu’on a un nouveau lecteur, sans plus.

Mais depuis que Terra Incognita est une « série » en bonne et due forme, je découvre le plaisir de la scène suivante : un enfant se rue sur la table, indique fièrement avoir lu le premier, puis écarquille les yeux en réalisant que deux autres titres l’attendent. S’il décide de prendre le deuxième (ou le troisième, ou les deux), vous venez de réaliser une vente ô combien plus valorisante, puisqu’elle est une conséquence directe de l’appréciation de ce lecteur de votre travail. Il a aimé le premier, il en veut plus, n’est-ce pas merveilleux!

Je m’en souhaite tout plein au salon cette semaine!