Archives de catégorie : Lectures

Mon auteur fictif préféré: Rick Castle!

Vous avez bien lu : auteur fictif, et non pas « auteur de fiction ». Il s’appelle Rick Castle et tient la vedette de la série Américaine Castle sur ABC.  Dont j’ai écouté l’épisode final de la saison hier.

Évidemment, le fait qu’il soit joué par Nathan Fillion (anciennement capitaine Mel dans la série Firefly) ne nuit pas… je suis un peu groupie, mais le véritable attrait tient dans le fait qu’un romancier puisse aider une équipe de policier dans l’investigation de meurtres. Et pourquoi pas! Après tout, les romanciers sont habitués à identifier les incongruités dans une histoire, ainsi que de penser à toutes les alternatives possibles pour lier des faits qui peuvent sembler incongrus! Une dose de logique, une autre d’imagination, une bonne recette pour l’investigation!

Sa personnalité est également loin de l’auteur habituellement présenté par Hollywood : ni diva, ni « poète maudit », il est plutôt charmant, avec juste assez d’insécurité pour être crédibles. Après tout, on ne devient pas auteur sans une certaine part de névrose!

Finalement, pour ajouter au plaisir, les auteurs  James Patterson, Stephen Cannell et

Michael Connelly tiennent leur propre rôle dans la série, en tant que partenaire de Poker de l’auteur fictif Rick Castle! Quelques conseils : “there are only three reasons to commit murder”, quelques blagues amicales “really Castle… only one novel a year?”.

La télévision n’a pas été aussi lettrée depuis Pivot!

Il semblerait d’ailleurs même que je ne sois pas la seule à lui vouer un culte: dans un comic book appelé « love and cape », une case montrait un des personnages en train de livre le livre fictif de l’auteur! Joli clin d’œil!

Ou l’auteure prend position contre « Caca Boudin »

Ma fille est revenue de l’école avec un « sac à dos de lecture », soit un sac en forme de toutou contenant un livre, un jeu associé au livre, et une consigne pour les parents d’utiliser le tout avec l’enfant à l’intérieur de deux jours. Des lectures obligatoires, en pré-maternelle? Pourquoi pas!!! Il n’est jamais trop tôt!

Avec beaucoup d’enthousiasme, j’ai pris ma puce sur mes genoux et j’ai sorti ladite lecture obligatoire. Mon enthousiasme a fondu devant le titre : « Caca Boudin ». Si la situation avait été tout autre, j’aurais déposé le livre immédiatement pour le remplacer par un autre, mais : lecture obligatoire.  Si je veux que ma fille se tape L’étranger de Camus comme tout le monde au secondaire, mieux vaut montrer l’exemple, et accepter le choix du professeur! Sait-on jamais, peut-être que le contenu sera plus impressionnant que le contenant. En gros : un petit lapin ne sait dire que « Caca Boudin ». Il se fait manger par un loup, ressort, et, SPOILER ALERT, sait maintenant dire « Prout ».  Un coup de cœur Renaud-Bray. Rien de moins.

Évidemment, ma fille a adoré!

Loin de moi l’idée de me lancer dans le grand débat « classique contre pop » qui a sévi dans les blogues et les médias dans les derniers mois. Je n’oserai en fait même pas dire que c’est une aberration que de tels livres soient publiés. Il en faut pour tous les goûts. Par contre, je me lève haut et fort pour contester contre cette culture du « give them what they want ». C’est évident que les enfants aiment les « joke de pet »! Mais, croyez-moi, ils n’ont pas besoins d’aide pour s’initier à cette forme d’humour! Déjà qu’il est impossible depuis quelques années de voir un film pour enfant sans qu’il y ait présence de rot, pet, ou même vomi (un gros merci à Shrek qui a parti la mode!), si la littérature s’y met, on n’est pas sorti de l’auberge.

Je vous laisse sur la couverture de cet autre titre, tout aussi aberrant :

Jeune Auteure vs Jeunauteur

J’ai pris l’habitude, après mon premier salon, de ne jamais acheter de livre lorsque je suis en séance de dédicace. Voyez-vous, la tentation est bien grande et on retourne souvent chez sois après avoir dépensé plus de sous que ce que les ventes de la journée nous offriront (un an plus tard) comme profit. Comme modèle d’affaires, on repassera!

Je m’apprêtais d’ailleurs à faire un billet « ce que j’aurais acheté au Salon du livre de Trois-Rivières si j’avais eu un budget illimité », mais, voilà, j’ai dérogé à la règle!

Notre kiosque était installé tout juste devant un étalage exhibant le dernier « JeunAuteur » de Stéphane Dompierre et Pascal Girard. Il s’adonne que j’ai adoré le premier! L’ayant pris à la bibliothèque, je l’ai lu plus d’une fois avant de devoir le rendre, probablement en retard, comme à l’habitude. Ceux qui me lisent régulièrement savent d’ailleurs que j’y ai déjà fait référence, pas une, mais bien deux fois! Ce n’es pas de ma faute si les petits travers de la vie d’auteur y sont si bien représentés!

Une force de volonté sans pareille m’a permis tout de même de terminer ma journée sans délier les cordons de la bourse.

Puis, vint ma séance de dédicace de samedi. Non seulement le tome deux était toujours en place pour me narguer, mais les deux auteurs y étaient également! Séance de dédicace commune! Juste devant mon nez! C’en fut trop! Zoup, zoup, zoup, je n’eut qu’à traverser le corridor, passer à la caisse,  et me voilà l’heureuse propriétaire d’un JeunAuteur tome 2, signé, dédicacé et illustré! Voici d’ailleurs le mot de Stéphane Dompierre :

Salut Annie

J’espère que tes pirates ne rencontreront jamais Morlante…

Peace, love, machettes.

S.

Il faut dire que nous avons discuté « pirates », vu nos publications respectives! Très sympathique! Au plaisir d’être de nouveau leur voisine de salon!

P.-S. Il faudrait vraiment que je mette la main sur une petite caméra qui me permettrait d’illustrer ces billets anecdotiques de photos sur le vif!

39 clues: Le gros succès jeunesse dont vous n’avez pas encore entendu parler!

Lors d’une récente visite aux États-Unis, je suis allée traîner une petite heure au Barnes and Nobles local. Que de plaisir! Que de livres! Leur section jeunesse était magnifique, avec des coussins pour lire tranquille, une estrade pour l’heure du conte, et des jeux à utilisation libre sur une table. Un livre m’a particulièrement frappée : the 39 clues. Il faut dire qu’il était difficile à rater… il figurait jusque sur les boîtes de céréales « Honey Comb »!

Le premier livre est écrit par Rick Riordan, bien connu pour sa série « Percy Jackson and the Olympians » dont le premier tome, The Lightning Thief, est présentement au cinéma. Bien écrit, rempli d’action, le genre de livre qu’il est difficile de déposer. Son principal péché est de sentir la recette à plein nez! Une tasse d’Orphelin Beaudelaire (deux orphelins aux prises avec le reste de la famille pour un héritage auquel ils n’ont pas accès), un demi-litre de Da Vinci Code (des énigmes cachées par des personnages historiques tels que Benjamin Franklin), un soupçon d’Harry Potter (4 grandes factions avec leurs blasons et leurs styles de personnalité) et, finalement,  un glaçage « Cathy’s book » avec une composante internet très forte.

Car, voyez-vous, the 39 clues est plus qu’un livre : c’est une expérience, un jeu et un concours. Chaque livre est accompagné de 6 cartes sur lesquelles figurent des indices sous forme d’énigme. En allant sur le site web (http://www.the39clues.com/) il est possible d’entrer ces cartes et de répondre à des questions pour prouver qu’on a bien trouvé la clé de chaque énigme. Il y a même un prix à la clé pour ceux qui réussissent à dénouer l’intrigue de chaque mission. Des cartes d’indices additionnelles peuvent être achetées en paquet, comme des cartes Pokémon.

Le site web est loin d’être de la plus haute qualité! Plusieurs sites d’émissions télé ont fait bien mieux, mais les énigmes sont captivantes! Évidemment, il s’agit d’un produit fabriqué de toute pièce. Les livres succédant sont d’ailleurs écrits par des auteurs divers, un peu comme Geronimo Stilton. N’empêche, ça semble être un grand succès. Le film est déjà prévu pour 2011.

Il y a fort à parier qu’une version française n’est pas loin! À surveiller!

Laissez-moi rêver!

J’ai terminé, il y a quelque temps, le premier livre de la trilogie « Voyage au pays du MontNoir » de Christiane Duchesne. Le livre était sympathique, sans plus, mais je crois que la Balade au bout du monde en bande dessinée a mis la barre du « héros moderne qui se retrouve propulsé dans un univers médiéval » bien haute dans mon imaginaire. De toute façon, je ne suis pas critique de livre, là n’est pas la raison du présent billet!

À la toute fin du livre se trouve cette petite note anodine à travers les remerciements :

« Les noms de rue (du village de Montnoir sous-entendu) sont ceux des rues de la ville d’Antibes, que j’ai utilisé dans un grand désordre géographique (…) »

Or, voilà : pour moi, cette note gâche tout! Je n’ai évidemment pas la naïveté de croire que le monde de Montnoir puisse exister, mais de lire une preuve si tangible de son irréalité immédiatement après avoir lu la dernière page de l’histoire, alors que j’ai la tête encore plongée dans cet univers, m’a fait descendre bien vite de mon petit nuage. L’anecdote est sympathique et ne manque pas d’intérêt, elle est simplement mal placée.

Remarquez, l’envie de faire durer le rêve est dans ma nature : je déteste également qu’on m’explique les tours de magie!

Oui-Oui comme mentor

Lorsque j’ai publié mon premier roman, plusieurs personnes m’ont demandé à la blague si je nourrissais l’ambition d’être la prochaine J.K. Rowling. Dans ma tête, la réponse a toujours été : « j’aimerais bien mieux être la prochaine Enid Blyton! »

Les romans d’Enid Blyton, pour la plupart publiés dans les collections Bibliothèque verte et Bibliothèque rose, ont bercé mon enfance. Ainsi, quand j’ai réalisé que je devais faire un peu de recherche avant de commencer l’écriture d’une nouvelle série pour les 6-8 ans, je n’ai pas hésité : Oui-Oui serait mon guide!

Après la lecture de « Oui-Oui au pays des jouets » et de « Oui-Oui et la voiture jaune », je retiens qu’il faut des illustrations à toutes les deux pages pour occuper le petit lors d’une lecture à haute voix, que l’intrigue peut se permette quelques rebondissements, et, surtout, qu’il est possible d’écrire des phrases simples sans pour autant écrire des phrases moches!

C’est le narrateur qui parle, qu’on se le dise.

Profitant d’une visite à la bibliothèque, j’ai pris quelques secondes pour feuilleter le livre Piquette le chat boiteux d’André Richard, mieux connu pour son personnage de Fanfan Dédé à la télévision. À ma grande surprise, le moindre paragraphe est chapeauté d’un nom de personnage, un peu comme un scénario de film ou de théâtre. La pratique n’est pas complètement surprenante dans un roman jeunesse, mais même les phrases du narrateur y sont annoncées comme telles.

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J’adore quand le narrateur, de par sa personnalité, devient un personnage. Le meilleur exemple étant possiblement le fameux Lemony Snicket de la série des Orphelins Beaudelaires. Mais pourquoi transformer ses commentaires en dialogue? Par défaut, si aucun personnage ne parle, c’est qu’il s’agit du narrateur, non?