La semaine dernière, dans une classe, j’ai vécu le grand rêve de tous les auteurs.
Je transférais d’une classe à l’autre pendant la récréation, et je me suis cognée le nez sur une porte fermée. Une stagiaire m’a demandé de patienter une minute, elle était en train de terminer la lecture du premier tome des Chroniques avec ses sixièmes années.
Deux minutes plus tard, les élèves sont sortis, et là j’ai vu… j’ai vu…
… une jeune élève essuyer une larme sur sa joue!
LA PREUVE ULTIME : celle que mon livre a touché un lecteur.
Ça peut sembler bête, mais si vous demandez à des auteurs de décrire leur plus grand rêve, vous entendrez souvent cette réponse : « voir quelqu’un que je ne connais pas lire mon livre et y réagir ». Selon l’auteur, l’endroit sera différent : le métro, le parc. La réaction aussi : rire, pleurer ou autre.
Mais la base reste la même! Nous cherchons tous des preuves que nous avons réussi à toucher le lecteur avec nos histoires, et celles trouvées sur le terrain, au moment même du fait, à l’insu du lecteur lui-même, sont les plus sincères possibles.
Je suis tellement d’accord avec toi, Annie! De constater que l’on a réussi à susciter une émotion – exprimée tantôt par un sourire, une larme, un rire, une expression de surprise – chez un lecteur ou une lectrice est un tel bonheur… Suite au lancement de mon dernier roman, quelqu’un m’a envoyé une photo d’une jeune lectrice que je ne connais pas totalement absorbée dans sa lecture du roman. Il paraît qu’elle ne voulait pas déposer le livre. Et ça m’a fait verser une larme… Ton billet me rejoint. Merci.