Conseils aux jeunes illustrateurs

Dans les dernières semaines, j’ai fait de la recherche d’illustrateurs pour un projet. Et comme je cherchais dans un style très spécifique, plutôt que de me promener sur Illustration Québec comme je le fais souvent, je me suis promenée sur des regroupements d’amateurs sur Facebook. C’est fabuleux ce que l’on peut y trouver comme passion et comme talent, et on se met à vouloir qu’ils réussissent tous un jour à percer. Voici donc mes deux petits conseils bien modestes (du haut de mon expérience de pas-illustratrice-pantoute) pour les aider à passer d’amateurs à professionnels.

Ayez un porte-folio et gardez-le à jour!
Un illustrateur sans porte-folio, c’est comme un homme d’affaires sans Curriculum Vitae! Et je ne parle pas d’un compte Instagram sur lequel s’affichent, en vrac, l’intégralité de vos sketches, ceux de vos amis, ceux de professionnels que vous aimez, et vos photos de vacances! Je parle d’une page qui ne présente que vos meilleurs dessins, avec un court paragraphe indiquant dans quel pays vous habitez, comment vous joindre, et les langues dans lesquelles vous êtes confortables. Mettez un lien vers ce porte-folio dans le « à propos » de TOUS vos médias sociaux. Si quelqu’un comme moi tombe sur un de vos dessins par hasard, il doit pouvoir le trouver facilement pour l’envoyer au reste de l’équipe et les convaincre de vous engager.

Lâcher le « burn tool »!
Je me souviendrai toujours de ma première rencontre avec l’outil d’obscurcissement automatique de Photoshop. C’était magique : ça me donnait l’impression, à moi qui ne dessine pas très bien, de pouvoir faire des ombres qui se respectent! Mais voilà, ce n’est qu’une impression. Les ombres faites à l’outil automatique se sentent à des kilomètres à la ronde. Elles rendent les effets de lumière ternes, désaturés, et non naturels.  Le pire, c’est que cette erreur n’est pas l’apanage des amateurs. On voit parfois des ombrages au « burn tool » sur des couvertures de livres professionnels, et ça porte ombrage (jeu de mots!) tant au livre qu’à la maison d’édition.

Continuez!
C’est mon dernier conseil: continuez, parce le dessin est quelque chose qui s’acquiert avec la pratique, que j’ai vu votre évolution, et que vous ne savez jamais quand une personne ayant besoin d’un illustrateur pour un projet (comme moi!) tombera amoureuse de votre style, au hasard d’une publication sur les médias sociaux!

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *