Victor chez l’APFUCC

ScreenHunter_01 May. 10 15.03Mais qu’est-ce que c’est que cet acronyme, me direz-vous! Il s’agit de l’Association des professeur.e.s de français des universités et collèges canadiens, et, grand honneur pour moi, mes livres seront discutés lors de leur prochain congrès, à la fin du mois, à Ottawa.

Vous pouvez découvrir le programme général ici.

Et le programme plus complet en pdf ici.

Dans l’atelier 10, intitulé « Les pouvoirs de la littérature jeunesse », la conférence suivante est listée :

Pierre-Alexandre Bonin, « De la nécessité du sacrifice en littérature jeunesse : dilemmes et libre-arbitre dans ‘Victor Cordi’ et Tobi Lolness » 

Eh oui! Vous avez bien lu! Le nom de mon Victor dans la même phrase que celui de Tobi Lolness, possiblement LE MEILLEUR livre jeunesse jamais écrit, du moins, selon moi! L’honneur est immense! Mais au-delà de ça, il m’a également permis de discuter en profondeur de mes livres avec quelqu’un qui s’y connait, et pas qu’un peu!

J’ai rencontré Pierre-Alexandre Bonin à la librairie Monet, où j’étais venue faire une animation scolaire. Lui-même y est libraire jeunesse, un vrai, un passionné. Il en lit, il en mange, il s’y penche en profondeur, et il écrit des articles dans diverses publications sur le sujet. Et il donne des conférences. L’idée est donc de lui, et il m’a contactée il y a quelques mois pour me parler de cette conférence à l’APFUCC. Nous avons échangé quelques courriels pour valider de ses hypothèses. Voici quelques extraits de cette correspondance, pour vous donner une idée du ton!

Moi : Je ne sais pas si l’idée des difficultés pour le héros est moderne, quand on repense aux grands classiques (Rémi sans famille, ou Little Princess), les héros traversent des moments de grande misère!

Pierre-Alexandre : Je suis d’accord avec toi, mais j’ai plutôt l’impression qu’on est peut-être plus dans le misérabilisme ou dans l’émotion constante que dans le véritable sacrifice. Et je me demande si cette littérature jeunesse « classique » n’est pas justement fondée sur l’absence de libre-arbitre de l’enfant. Et si les fictions pour la jeunesse, comme Victor Cordi et Tobi Lolness ne sont pas une réponse à cette absence.

Moi : Pour Tobi, il faudrait que je le relise, c’est trop loin dans ma mémoire. Je me souviens qu’il a de grands moments de fuite et de survie, et qu’il va devenir entièrement passif (chez le peuple du sol) avant de prendre consciemment la décision de s’impliquer dans le T.2. Mais il peut certainement y avoir fuite ET libre-arbitre. Je ne crois pas que les deux soient mutuellement exclusifs.

Pierre-Alexandre : Chez Fombelle, on sent vraiment que c’est un moment pour Tobi de se recentrer, de réfléchir et de planifier. Dans le cas du peuple du sol, j’y vois aussi un avertissement de la part de Fombelle aux lecteurs : oui, c’est facile de laisser tomber le combat, de se laisser aller, mais il y a des conséquences à cette attitude et il vaut mieux faire face et combattre, plutôt que de simplement abandonner par appât de la facilité.

Bref, un grand plaisir intellectuel que cette discussion! Un peu comme deux entomologues qui se rencontrent et peuvent enfin discuter de fourmis pendant des heures sans ennuyer les autres!

 

Je ne doute pas que la conférence de Pierre-Alexandre sera hyper intéressante. Mon seul regret est de ne pouvoir y aller en tant que mouche sur le mur, pour écouter tout ce qu’il va dire!

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