Apprendre des erreurs des autres

Grâce à ma résolution de Nouvel An, j’ai lu possiblement plus de romans dans les derniers deux mois que dans l’année précédente entière. Étrangement, c’est en remarquant les faiblesses dans ces livres que je réalise peu à peu les différents talents qui forment les meilleurs auteurs. En voici quelques un, ainsi que les livres qui les ont inspirés.

Évidemment, avoir une belle plume.

On dirait que ce critère ne peut être que nul (écriture invisible), ou positif (écriture remarquablement intéressante. Si j’ai aimé « le roi Troll », pas une seule fois une phrase, voir un simple choix de mot, ne m’a apparu comme particulièrement habile. Une plume invisible, donc, mais pas dérangeante pour autant. En fait, je n’ai pas souvenir d’être un jour tombé sur un livre que j’ai trouvé vraiment mal écrit, ce qui peut être causé par trois choses :

– Un coup de bol dans le choix de mes livres!

– Une belle exigence de la part des Éditeurs sur ce critère particulier

– Un manque complet de sens critique de ma part !

Inventer des péripéties intéressantes… et crédibles

Le livre « Among others » racontant la vie d’une étudiante éclopée dans une école privée d’Angleterre, m’a fasciné, chose surprenante considérant que la magie y est présente de manière complètement périphérique, ce qui rend le livre plus proche du simple « journal de vie réelle » que de l’aventure ou le fantastique, mes deux genres de prédilection. Pourtant, une simple scène est venue tout gâcher. Dans un party, un garçon se comporte de manière complètement incompréhensible et incohérente avec ses actions précédentes. À partir de là, j’ai décroché. Le lien de confiance lecteur-auteur avait été brisé, je ne pouvais plus m’investir de la même manière.

Créer des personnages attachants

Je triche un peu pour celui-ci, puisque la lecture qui me l’a inspiré date un peu. J’avais adoré les chroniques de Thomas Covenant à l’adolescence. J’ai tenté de m’y replonger il y a deux ans, mais le héros commet un acte si épouvantable dans les premiers chapitres qu’il m’a été impossible d’en continuer la lecture! Je ne m’intéressais plus à ses états d’âme, et ne lui souhaitait soudainement que du malheur! Comme on dit sur Twitter, !

Une grande capacité pour le tissage!

C’est cette caractéristique qui m’a le plus prise par surprise. Le coupable, cette fois-ci, est le Baron de Münchhausen. Chacune de ses péripéties est délicieuse à croquer! Un lapin à huit pattes pouvant se tourner sur le dos lorsqu’il est fatigué, un cerf attaqué à coup de noyaux de cerise sur lequel pousse un cerisier à la saison suivante, etc. Malheureusement, ces anecdotes sont citées sans aucun lien les unes avec les autres, ce qui donne une impression de vide, comme si on lisait « le petit blagueur » (oui devrais-je dire, le petit menteur) plutôt qu’un roman en bonne et due forme. Il semblerait donc que l’auteur doit s’avoir tisser ses péripéties les unes avec les autres pour former un tout cohérent!

Il y en a, évidemment, tout plein d’autres, mais ces quatre derniers sont ceux qui retiennent mon attention pour l’instant. Les autres devront attendre… on vient de m’avertir qu’un bain débordant de mousse m’attendait dans la salle de bain.

La vie est dure!

1 réflexion sur « Apprendre des erreurs des autres »

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