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Les trois ingrédients de la productivité

La plupart des auteurs (et des artistes en général), dans mon réseau, ont de la difficulté à être productifs depuis le début du confinement. Comme je suis pas mal dans le même bateau, je me suis penchée sur la question : qu’est-ce qui me rend productive d’habitude? Quelle est la recette secrète?

J’en suis arrivée à trois ingrédients tout à fait indépendants les uns des autres. En fait, personnellement, n’importe lequel des trois, à lui tout seul, suffit à me rendre productive! Évidemment, l’accumulation permet une efficacité accrue!

La motivation : Ou si vous préférez, l’envie d’écrire! À quel point l’histoire qui m’habite m’emballe, à quel point les idées affluent, à quel point les doigts me démangent de toucher le clavier! J’imagine qu’on pourrait appeler ça « l’inspiration », aussi.

Le temps : Avec suffisamment de temps pour se mettre à la tâche, l’auteur finit par être capable de trouver sa zone et écrire quelques pages. Elles ne seront pas nécessairement bonnes, mais de l’encre sera couchée sur le papier, c’est déjà ça!

Une date de tombée : C’est la résultante du « pas le choix! ». Si un manuscrit est dû, quelles que soient les conditions de travail, l’auteur trouvera un moyen d’avancer. Ça ne veut pas dire qu’il ne sera pas obligé de repousser l’échéance, mais il avancera au meilleur de ses capacités!

L’état actuel des choses fait que la motivation est difficile à trouver, la situation était assez préoccupante pour laisser très peu de place aux muses. On pourrait penser que le confinement permettrait aux artistes de se consacrer entièrement à leur art, mais en fait, la présence des enfants réduit chez plusieurs la possibilité de s’attabler à la tâche pour plus de 20 minutes (des fois plus, des fois moins, selon l’âge des enfants!). Finalement, s’il s’adonne, comme c’est mon cas, que vous n’avez pas de manuscrit à remettre avant-hier-dernier-délai, qu’est-ce qui reste comme productivité?

Rien! Il ne reste rien!

Alors, ne vous en faites pas, chers amis auteurs, si vous n’écrivez pas ces temps-ci. Vous n’êtes pas les seuls!

Les auteurs et Google Maps!

J’écris rarement des histoires qui se passent dans un lieu précis, mais lorsque ça m’arrive, Google Maps devient un allier inattendu!  Il me permet de vérifier moult détails sans sortir de chez moi, chose d’autant plus pratique en ces temps de confinement. En fait, à bien y penser, il m’arrive même de l’utiliser lorsque mes aventures se passent en pays imaginaire, puisque qu’il me permet de jauger les distances, et d’éviter ainsi que mes continents se retrouvent à être de la taille de Boucherville (comme dans un certain livre que je ne nommerai pas, mais dans lequel le héros traverse 3 pays à cheval en une seule journée, sans se presser.)

Voici donc quelques problèmes épineux que Google Maps m’a déjà aidé à résoudre :

  • Combien de temps ça prend pour faire Mont-Tremblant/Montréal à vélo?
  • Est-ce qu’une fenêtre de la bibliothèque du Plateau donne sur le Jean-Coutu?
  • Quels sont les restaurants de quartiers dans les environs de l’école Jeanne-Mance?
  • Jusqu’où peut aller un train en une heure?
  • Quelle station-service peut-on trouver à une sortie spécifique de l’autoroute 15?
  • Y a-t-il des maisons avec des panneaux solaires dans le Mile-End?

Il n’y a, en fait, que la dernière question à laquelle je n’ai pas trouvé de réponse.

Et quand on regarde mes questions, on réalise que je reste très limitée dans mes besoins!  Imaginez ceux qui écrivent des récits de voyage, ou tout simplement des aventures se passant dans d’autres pays! Google Map (et sa fonction Google Street View) permet d’observer l’architecture, les couleurs des réverbères, et même les sortes de voitures stationnées le long des trottoirs.

On s’entend, ça ne remplacera jamais l’inspiration que l’on pourrait trouver sur place, mais faute de mieux, ça évite tout de même le genre d’erreur de documentation qui pourrait faire décrocher un lecteur connaissant déjà l’endroit!

Ce que je fais toujours en retard (et non, ce ne sont pas mes impots!)

La semaine dernière, mon éditrice m’a envoyé les derniers commentaires sur le troisième tome de Pétronille inc. Parmi eux, elle me demandait le prix d’un nouvel ingrédient à vendre dans le kiosque de ma petite sorcière.

Ce n’était pas la première fois! Comme Pétronille est une entrepreneure, je parle souvent du coût des choses, calculé en ducats, la monnaie du pays des sorcières. Chaque fois que je mets un nouveau prix, je recule dans les manuscrits précédents pour obtenir un comparatif qui m’aidera à le fixer.

Mais rendu au troisième tome, le recul devient de plus en plus long chaque fois, et la possibilité d’incohérences augmente en flèche!

J’Ai donc mis ma paresse en berne pour répertorier chaque occurrence de prix dans un seul et même document, que j’ai appelé le cours du ducat! Ça ressemble à ça :

Les bons auteurs consciencieux font ce genre de mise en place en amont. Ils bâtissent les règles de leurs mondes jusqu’à ce que celui-ci soit complet, solide, avant même d’écrire la première ligne de leur histoire.

Je ne suis malheureusement pas une autrice consciencieuse! J’invente mes mondes au fur et à mesure des besoins de mon histoire. Pour Victor Cordi, il m’a fallu le troisième livre avant même de décider quel était le système monétaire!!

C’est risqué! On a parfois des regrets (le mien, actuellement, est d’avoir appelé le monde des sorcières « le Pays Merveilleux », il me semble que j’aurais pu trouver mieux!), mais il n’est jamais trop tard pour prendre un peu de recul, et ramasser les morceaux éparpillés avant de faire une bêtise.

Comme j’ai fait avec le cours du ducat…

Comme je DEVRAIS faire beaucoup plus souvent!

Les doutes vs les raisons d’écrire

On entend souvent parler du syndrome de l’imposteur, par lequel l’auteur doute de son talent, de ses capacités, mais le doute peut prendre bien d’autres formes. “Est-ce que tout ça sert à quelque chose?” est la forme qui m’assaille le plus souvent.

En général, le meilleur remède pour calmer les doutes est la réaction de nos lecteurs. Après tout, c’est pour eux que nous écrivons. Par exemple, chaque fois que l’un d’eux nous avoue avoir aimé notre livre, le syndrome de l’imposteur s’éloigne pour quelque temps. Pour la question de l’utilité de notre livre à travers cet océan de publications, ça prend des commentaires tout particuliers. J’en ai repéré trois sortes, qui correspondent chacun à une raison d’écrire différente.

Raison n.1: Créer des lecteurs

Cette raison d’écrire est spécifique aux auteurs jeunesse, peut-être même encore plus aux auteurs de romans. Un petit message via les médias sociaux : “Je (mon fils, mon élève) n’aimais pas lire jusqu’à ce que je tombe sur votre livre…”. Notre coeur d’auteur jeunesse explose de joie: on a rempli notre rôle!

Raison n.2: Pour toucher/faire du bien

Une lectrice adulte est venue me voir un jour pour me dire qu’elle avait lu mes chroniques post-apocalyptiques dans un moment difficile, et que ce dernier l’avait aidé à passer à travers. C’est l’autre raison d’écrire: pour aider les gens. Pour qu’ils se sentent moins seuls, qu’ils oublient leurs problèmes quelques instants, qu’ils se reconnaissent. À chaque livre  sa manière de faire du bien. Cela va au-delà du simple « j’ai aimé », ça se voit dans les yeux du lecteur.

Raison n.3… 

C’est une raison un peu plus utopiste, une sorte de sommet de la pyramide de l’utilité d’un livre.

Écrire pour changer le monde.

Bon, à petite échelle, bien sûr! Une personne à la fois. J’avais déjà parlé de Le silence de Mélodie, dont la lecture avait fait de moi une meilleure personne. Cette semaine, le blogue de Délivrer des livres a écrit ceci d’un de mes livres:

“Certains livres changent la manière de percevoir le monde et
La promesse du fleuve en fait partie”  (critique complète ici)

Je ne me suis jamais sentie aussi légère. Peu m’importe désormais l’opinion des autres sur mon livre, s’il réussit a élargir la vision du monde d’une seule personne, mon travail n’aura pas été vain. Toutes ces heures passées à mon clavier en auront valu la peine.

Le doute est repoussé… du moins pour quelques jours!

La lecture d’épreuves, ce grand exercice de lâcher-prise!

Je suis sur les derniers milles pour mes publications de l’automne. Les mises en pages entrent, à relire une dernière fois.

Je vais être honnête avec vous : je ne le fais pas toujours! Je sais que l’éditrice sera passée par-dessus, je lui fais confiance. Parfois, je jette simplement un coup d’œil, feuillette le tout, mais sans relire. Et parfois, aussi, je relis religieusement. C’est le cas cette semaine avec La Promesse du fleuve. Ce sera mon premier livre en France, je veux faire bonne impression (jeu de mot, ici!).

Mais ce qui est difficile avec la relecture d’épreuves, c’est que ce n’est plus le temps de changer des choses. On est à la recherche de coquilles, de contradictions flagrantes, ou de  répétitions vraiment abusives. La faute doit être assez grande pour justifier de risquer la création d’une nouvelle erreur qui, elle, se rendra jusqu’à l’impression. Vous trouvez que votre phrase aurait pu avoir plus de style? Votre fin plus de punch? Et ce verbe, ne pourrait-il pas être remplacé par un autre? ET BIEN TANT PIS POUR VOUS!

Comme si Chippeur, le Renard de Dora l’exploratrice quand on ne l’arrête pas à temps :

chipeur trop tard

Alors, il faut laisser aller. Accepter que le manuscrit ne sera jamais, JAMAIS, à 100% parfait. On y trouvera toujours quelque chose à améliorer…

… mais qu’il faut bien s’arrêter quelque part!

Ma nouvelle fonction préférée d’Antidote!

81GMUd4LWsL._SX425_Puisque je suis autrice chez Druide, il y a longtemps que j’avais droit à une copie de gratuite d’Antidote. Le problème? Mon ordinateur étant antédiluvien, le système d’opération (Windows 7) n’était plus supporté par le logiciel. J’ai donc continué d’utiliser Antidote 5, qui avait été un cadeau de ma maman pour ma dernière année d’université.

Mais voilà, après 10 ans de loyaux services, j’ai changé mon ordinateur! À la première occasion, j’ai donc accepté l’offre d’une formation+copie d’Antidote gratuite offerte par mon éditeur à ses auteurs. En plus, comme Druide avait publié un recueil jeunesse dans l’année, j’avais plein de copains à la formation, et on s’est bien amusés!

Alors, évidemment, Antidote 9 est pas mal plus évolué que son ancêtre numéro cinq! Mais ma plus grande joie :

IL INCLUT UN DICTIONNAIRE DE RIMES!!!!!

 Yé!!! J’adore travailler la rime, et il s’adonne que mon dernier manuscrit, soit celui de mon coureur des bois (remis vendredi dernier à un éditeur dont je vous dévoilerai le nom quand le contrat sera signé) est en rimes! Blâmez Lewis Caroll et son The hunting of the snark. J’ai donc utilisé le dictionnaire de rimes non-stop dans les deux dernières semaines.

Alors non seulement il y a un dictionnaire de rimes, mais ce dernier permet de classer par types de mots (par exemple, de ne chercher que des noms communs, des adjectifs, des verbes) et surtout: PAR FRÉQUENCE!

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 Parce, il faut l’avouer, si vous cherchez des rimes pour « facile », vous avez plus de chance de réussir votre phrase avec « ville » qu’avec « pneumobacille ».

Sa seule faiblesse (coucou André!): il considère toutes les conjugaisons d’un verbe comme ayant la même fréquence que son verbe d’origine. Si vous cherchez une rime en « asse » en « ate » ou en « ame », vos mots fréquents se retrouvent donc noyés parmi des subjonctifs imparfaits, inutilisables en poésie jeunesse.

Sinon, c’est une merveille! Complètement, absolument, une merveille!

Autrice comblée!

Apprendre à faire plus

Illustration de Idezem prise sur openclipart.orgCe mois-ci, je suis en révision de texte, ayant reçu les commentaires de direction littéraire à la fois sur le deuxième tome de Soutermonde et sur Terre Promise. Dans les deux cas, une des parties du travail est similaire : je dois en ajouter.

C’est drôle, parce que j’entends souvent mes collègues auteurs parler plutôt de coupures lors de ce même re-travail. Des scènes entières disparaissent de leur manuscrit pour que le texte se resserre. Moi, j’ai ajouté 3 000 mots à mon dernier Soutermonde, et je dois ajouter 50 000 caractères à Terre Promise. (C’est comme ça, le Québec compte en mots et la France en caractères. Une des petites différences culturelles de nos deux industries de littérature… ça et le % de base de droits d’auteurs. Mais là, je m’éloigne…).

Vous vous en doutez bien, à ces chiffres là, ce n’est pas qu’une question d’ajouter quelques descriptions et précisions par-ci, par-là! J’ajoute des scènes, parfois même des chapitres entiers. Bien heureusement, les éditeurs me donnent des pistes en commentaires. Ils pointent les ellipses inutiles du doigt, indiquent où le squelette manque de viande.

J’imagine que cette concision fait partie de mon style. Je suis une autrice économe (ça parait mieux que paresseuse). Ou peut-être est-ce une question de longueur naturelle de texte, comme en a parlé Geneviève Blouin sur son blogue, après une table ronde d’Élisabeth Vonarburg.

Le plus drôle, c’est que, dans ce même mois, j’ai accepté une pige qui me demande des histoires par tranches de 30, 40 et 50 mots. Vous vous en doutez, l’exercice est, pour moi, plutôt facile! 🙂

La peur de se répéter

tweedles illustration de Salvor prise sur openclipart.orgJ’en suis rendue à environ vingt-cinq livres d’écrits, tous en littérature de l’imaginaire, et presque tous du côté aventure-action de l’équation. Inévitablement, je commence à voir des motifs (patterns) émerger; des sensations de déjà-vu lorsque j’écris des scènes.

Par exemple, j’ai déjà écrit 5 scènes de sortie de prison, dont deux dans la même série. Évidemment, la solution trouvée par les héros pour s’en sortir est chaque fois différente (et l’une d’entre elles implique un escargot géant). Mais quand même : Cinq!

Aussi, en vingt-cinq livres, j’ai deux personnages à double têtes,  deux hommes-arbres, trois tentatives de mise à mort publique et deux invasions d’insectes. Plusieurs falaises à escalader, aussi*.

Par contre, un seul baiser! Qui tourne mal, en plus.

J’imagine les auteurs comme Enid Blyton, ou R.L.Stine, qui ont écrit des centaines de livres sur des sujets somme toute similaires… comment ont-ils fait pour ne pas avoir l’impression de se répéter eux-mêmes?

J’ai écrit vingt-cinq livres… J’espère bien en écrire vingt-cinq autres, sinon plus! Réussirai-je à me renouveler?

*Note à ceux qui ont lu tous mes livres et qui n’y trouvent pas les comptes mentionnés, j’ai inclu les non-publiés dans le lot.

Le casse-tête du plan  

Voilà deux semaines que je trime sur le plan d’un nouveau manuscrit. Tout est à faire : nouvel univers, nouvelles races, nouveaux personnages, nouvelle intrigue. Le problème, c’est que mes idées viennent rarement dans un bel ensemble cohérent. Elles viennent par morceaux épars. Une scène ici, un personnage là, parfois un contexte sans aucune action reliée. Je dois faire des liens, placer en ordre, combler les trous jusqu’à ce que ça ressemble à une histoire.

Juste alors que je me cassais la tête sur le tout, Pierre-Alexandre Bonin a mis ceci sur sa page Facebook , tiré du blogue Write Aligned :

Story Head Write it Meme

Ça ressemble pas mal à ça! Mais j’ajouterais qu’au niveau du plan, on a même pas d’idée de l’image finale, on a que le quart des pièces, et on ignore si celles qu’on possède font partie du bon casse-tête! Par exemple, j’ai des idées que j’avais inscrites dans le concept de Victor Cordi et qui n’ont trouvé leur place que dans le quatrième tome, et d’autres qui n’ont jamais été utilisées.

C’est beaucoup de travail, et le pire, c’est qu’on a un peu l’impression de ne pas avancer. On compte parfois notre efficacité au nombre de pages noircies alors que là, ce sont les mêmes 2-3 pages qui sont retravaillées en permanence. Je me suis d’ailleurs tannée, et j’ai écrit les premières dix pages du roman, même si je ne sais pas encore tout à fait où je m’en vais, juste pour me donner l’impression de travailler pour de vrai. Je devrai sans doute les retravailler au 3/4, mais peu importe! Au moins, j’aurai eu la satisfaction d’écrire!

Sauvée par les… photocopies!

Photcopier by oksmith pris sur openclipart.orgOn le sait, le métier d’auteur en est un à revenu variable! Il y a des mois fastes, et d’autres moins, selon les droits d’auteurs qui rentrent et les journées d’animations scolaires qui se réservent.

D’habitude, je compense les manques avec un peu de pige. Je cours rarement après, d’habitude, elle tombe un peu du ciel. Mais voilà, cette année, c’est la sécheresse! Je n’ai pas fait de pige de l’année, ou à peu près. Je n’ai pas eu à m’en plaindre! J’ai eu plus d’animations que d’habitude au printemps, et de bonnes ventes de livres pour compenser. Je m’en tire plutôt bien.

Mais voilà que cet automne, une poursuite de parents dans une commission scolaire est venue retarder les réservations d’animations scolaires, le temps que tous les niveaux hiérarchiques s’adaptent à la nouvelle réalité. D’habitude, les animations reprennent dès octobre, alors que cette année, à une exception près, je n’en ai pas eu avant la mi-novembre.

Je me suis donc retrouvée avec un trou dans mes finances. Pas un bien grand trou, mais assez pour que j’en sois rendue à considérer sortir des REER….

Et puis Copiebec est entré!

Pour ceux qui ne connaissent pas, Copiebec est l’organisme qui compense les auteurs et les éditeurs pour les photocopies effectuées et utilisées en milieu scolaire. J’en reçois à l’occasion, mais habituellement à peine de quoi faire une épicerie. Mais cette année, l’organisme a recensé  près de 8000 photocopies de mes livres, dont 6800 pour les chroniques post-apocalyptiques d’une enfant sage.

Alors, je voulais dire un gros merci à tous les professeurs qui prennent la peine d’enregistrer les photocopies qu’ils ou elles font des œuvres utilisées en classe! Pour vous, c’est peut-être une tâche administrative de plus sur votre fardeau, mais pour les auteurs, ça peut faire la différente entre vivre de l’écriture… ou non!