Rencontrez Astride!

Je vous parlais récemment du projet de Websérie basée sur les Chroniques post-apocalyptiques d’une enfant sage.

Le casting est fait, et… roulement de tambour, voici notre jeune héroïne!

(Pas avec la chemise rouge, ça, c’est Patrick Huard!???? )

Il s’agit de Jasmine Lemée, que l’on peut voir à l’œuvre au cinéma ces temps-ci dans le film Mon cirque à moi. Trop curieuse, je suis allé le voir la semaine dernière, et la jeune actrice est éblouissante! À la fois forte et vulnérable, et surtout, touchante de vérité! Elle est MON Astride, et j’en suis toute chamboulée!

Pour la voir à l’œuvre, voici la bande-annonce Mon Cirque à moi, en attendant celle de la websérie des chroniques!

 

 

Pourquoi ne pas parler de livre à l’année?

Je réfléchissais à la joie que me procure, chaque année, l’événement « le 12 août j’achète un livre québécois », et j’en suis venue à la conclusion que j’adore voir tant de livres dans mes fils d’actualité sur les médias sociaux!

Parce qu’il s’agit là d’une de mes plus grandes déceptions vis-à-vis ces endroits de partage : on n’y voit pas assez de lecture!

Pourtant, mes réseaux sont emplis d’auteurs! J’ose espérer qu’ils lisent de temps en temps, mais la plupart d’entre eux (pas tous, je vous rassure!!) ne parlent que de leurs propres livres, jamais ceux des autres. Pourtant, ils sont bien placés pour connaître l’importance du bouche-à-oreille, et sont les premiers à se plaindre du manque de place pour la littérature dans les médias.

Pour voir plus de livres passer, j’ai bien essayé de joindre des groupes littéraires, ou même de clubs de lectures virtuels, et chaque fois, soit ils tombent dans l’oubli, soit ils deviennent envahis d’auto-promos.

Faut-il vraiment attendre le défi « les 10 livres qui ont marqué ma vie » pour montrer nos lectures? Et encore, pour être bien certain de surtout ne pas parler de littérature, on y met la consigne de ne pas mettre de commentaires, juste une couverture.

Moi-même, je pourrais probablement faire mieux. Il fut un temps où Goodreads me permettait de mettre systématiquement mes nouvelles lectures sur Facebook. J’adorais cette fonction, qui semble avoir disparu il y a un an ou deux! Ce n’est pas une excuse, je devrais être plus systématique.

Si vous voulez savoir, je suis donc en train de lire The Starless Sea, de Erin Morgenstern, dont le précédent livre, The night circus (traduit sous le titre Le cirque des rêves) reste un de mes livres préférés. Il est fantastique à date!

J’en reparlerai sur les réseaux sociaux lorsque je l’aurai terminé, promis!

Pour le 12 août, je vous propose… des éditeurs! 

Lorsque j’ai eu accès aux rayons adultes de la bibliothèque de Sainte-Julie, j’ai rapidement compris que la meilleure manière de trouver des romans qui me plaisent consistait à repérer les dos mauves et les dos gris argenté. Ce n’est que plus tard que j’ai compris qu’il s’agissait en fait de collections particulières de maisons d’édition précises (soit les collections de l’imaginaire de J’ai lu et Pocket).

En cette ère de surabondance de nouveauté, il est parfois difficile de s’y retrouver! Avoir un éditeur préféré, avec une collection qui correspond à nos goûts, permet de choisir aveuglément sans se tromper! Si vous êtes un amateur de littérature de l’imaginaire et que vous vous sentez perdus dans le panorama local avec l’approche de l’événement « Le 12 août, j’achète un livre québécois », voici trois maisons du côté desquelles regarder…

Alire
Ne vous fiez pas à leur site internet digne des années 90, Alire est LA référence en littérature de l’imaginaire au Québec! Même si on peut y trouver quelques traductions d’auteurs canadiens (tel que Guy Gavriel Kay), leur catalogue est principalement constitué d’auteurs québécois et Canadiens-francophones, et non des moindres: Patrick Sénécal, Elizabeth Vonarburg, Joël Champetier, tous les grands noms du genre s’y retrouvent. Et si vous hésitez toujours, prenez leur magazine Solaris pour découvrir plusieurs auteurs d’un coup!

Alto
Depuis trois ans, j’ai réalisé que chaque fois que je mets un livre sur ma liste d’envie, c’est Alto qui en offre la traduction. Pour une maison d’édition qui fait dans le contemporain et le littéraire, un surprenant nombre de leurs livres tendent vers la littérature de genre. Moins “pur genre” que les éditions Alire, ils offrent des hybridations qui permettent d’élargir ses horizons, et surtout, de ne jamais s’ennuyer. Je ne crois pas qu’ils identifient les auteurs québécois par rapport aux auteurs traduits directement sur leurs livres, mais leur site web permet de classer les oeuvres par provenance.

Et bientôt sur les tablettes: VLB imaginaire
Les livres arriveront sans doute plutôt pour le 12 août 2021, mais j’avais tout de même envie de vous en parler: les éditions VLB ont décidé de partir une collection spécialisée en imaginaire. Et comme ils ont mis à la tête du projet deux personnes de talents très impliquées dans le milieu, soit Geneviève Blouin et Mathieu Lauzon-Dicso ça promet d’être très intéressant! À surveiller, donc!

 

Et en jeunesse? C’est plus éparpillé !!! Aucun éditeur ou collection ne se spécialise dans la science-fiction ou le fantastique, mais la plupart des éditeurs en publient un peu. Le mieux est encore de demander conseil à votre libraire (ou d’acheter un des miens, hihihi) !!

 

Albums coups de cœur : le loup en slip!

Il n’y a pas d’heure du conte au parc cet été, je dois donc avouer avoir mis moins d’énergie à la découverte d’album… ce qui ne veut pas dire que je n’ai rien trouvé. Je partage donc aujourd’hui mon gros coup de cœur de l’année côté album.

J’ai nommé : Le loup en slip!

Tout a commencé par la lecture des Vieux Fournaux de Wilfrid Lupano et Paul Cauuet, une excellente bande dessinée pour les adultes, dont j’ai dévoré les 5 tomes déjà disponibles.  Voulant découvrir ce que le scénariste avait écrit d’autre, je suis tombée sur Le loup en slip, qui est en fait une mascotte inventée par un des personnages de la bande dessinée.

Et là, quel délice! C’est vraiment un bel exemple de comment un auteur qui ne vient pas du tout du milieu « jeunesse » peut s’attaquer au genre et tout réinventer! Le ton est cinglant, déjanté, parfois à la limite du non approprié. Mais je me suis régalée, et mes trois enfants aussi!

Nous avons commencé par le deuxième soit : Le loup en slip se les gèle méchamment, dont voici la première page pour vous donner une idée du ton:

Tout le long de la lecture, j’ai craint que l’auteur aille trop loin! Il faut dire que la grande question de cet album tient dans la question suivante: lorsque le loup se plaint qu’on se les gèle… on se gèle quoi, en fait? ». Évidemment, le lecteur adulte se doute bien de la réponse et doit se retenir bien fort pour ne pas rire tout haut devant les nombreuses références aux miches (de pain), aux meules (de fromages), et aux noisettes (pour les écureuils). Pourtant, la fin lui donnera tord en prenant une tournure plus humaniste que scabreuse! (DIVULGÂCHAGE EN BLANC SUR BLANC: ce sont en fait « les pauvres » que la société se gèle!).

À cheval entre la BD et l’album, plusieurs dialogues permettent au lecteur d’agrémenter le tout en faisant des voix. Ce n’est peut-être pas un album à lire en classe, mais certainement un album à offrir à des parents ayant un bon sens de l’humour, afin qu’ils aient autant de plaisir que leurs enfants à la lecture du soir!

Notez que j’ai également lu le premier, que le ton est tout aussi mordant, et le propos tout aussi contestataire! Dans celui-là, les habitants de la forêt craignent le loup… et toute une industrie se met à profiter de cette crainte!  Si bien qu’ils ne voient plus aucun avantage à ce que la menace disparaisse. De quoi faire subtilement de futurs adultes avertis!

Bref, des albums intelligents, avec chacun un petit commentaire social qui les rendent pertinents même avec des enfants plus âgés. Mes deux plus jeunes (8 ans et 11 ans) ont adoré!

Il faudrait bien que je mette la main sur les deux autres tomes maintenant!

Écrire dans le désordre

 

J’approche d’un premier jet pour les chroniques post-apocalyptiques d’une jeune entêtée, et je n’ai jamais écrit de manière aussi chaotique! D’habitude, mon écriture est linéaire, rigoureusement, presque à l’excès. Je fais un plan, et j’attaque les chapitres un par un, dans l’ordre de lecture, quels que soient le point de vue, la ligne narratrice, le lieu ou l’intrigue.

Pour les chroniques, c’est différent.

La première fois qu’une école secondaire m’a demandé de venir parler du tome 1 (ça me fait encore drôle d’y penser comme étant un tome 1!), je suis partie à la recherche de mon plan dans mes fichiers d’ordinateur. Je ne l’ai jamais trouvé! Je crois que je l’ai écrit sans plan. Sinon, je l’ai perdu.

Pour ce deuxième tome, j’en ai bien écrit un… mais je me retrouve avec des scènes qui m’obsèdent, et d’autres qui refusent de débloquer. J’écris donc ce qui veut bien sortir. J’ai commencé par toutes les scènes d’une première ligne narratrice, puis tous les flashbacks qui s’y rattachent, en intercalant. Lorsque je n’en avais plus le choix (puisqu’il ne restait plus qu’elle), j’ai réussi à attaquer la deuxième ligne narratrice…  mais seulement en ordre inverse, en commençant par la fin et remontant dans le temps, une scène à la fois.

Si je me fie à mon expérience, ça voudra dire un long retravail dans lequel je déplacerai et redéplacerai sans fin des blocs de textes, jusqu’à ce que ces petits bouts écrits dans le désordre forment enfin un tout cohérent.

Alors qu’il ne me reste qu’une ou deux scènes à écrire, je ne sais pas si j’ai hâte, ou si je redoute, ma première relecture de tout ça!

Illustratrice: Maylee Keo

Ma chasse au trésor commencera cette semaine, j’avais donc envie de vous présenter l’illustratrice avec laquelle j’ai travaillé pour ce projet : Maylee Keo.

Puisque le projet devait être présenté à un fond de l’arrondissement du Plateau Mont-Royal, je désirais recruter un.e illustrateur.trice du quartier. Un appel parmi mes contacts n’a rien donné au départ, mais de fil en aiguille, Julien Castanier m’a fourni une liste, dans laquelle son nom se trouvait.

J’ai tout de suite été séduite par la simplicité de ses lignes, et par la vivacité de ses couleurs. Voici quelques images de son porte-folio qui m’ont particulièrement séduite.

Même si elle n’est pas spécifiquement une illustratrice jeunesse (murales, publicité, animations, elle fait vraiment de tout!), je trouvais que son style s’y porterait bien… et je n’ai pas été déçue! Voici les deux personnages principaux de ma chasse au trésor, tels que vus pas Maylee :

N’hésitez pas à aller voir son porte-folio complet , ou à la suivre sur Instagram.

Se poser les pattes

Et voilà, la boucle est bouclée: presque onze mois après notre départ, nous sommes de retour sur le Plateau Mont-Royal, notre point de départ, dans un nouvel appartement. Le déménagement a été épique, puisqu’il fallait ramener tous nos meubles et autres biens en entreposage en plus de quitter et vider le AirBNB que nous occupions depuis notre arrivée au Québec en mai. C’est d’ailleurs encore loin d’être terminé: il y a des boîtes partout, et il manque encore les boîtes de ce que nous avions en France, et qui arriveront par bateau quelque part au mois d’août.

La grande question de “où vais-je écrire?” est encore en suspend! Dans le gros fauteuil gris à côté de la bibliothèque? À la table de la salle à manger, comme à mes débuts? Confortablement dans le divan du salon? Sur le balcon adjacent à la cuisine par beau temps?

On verra bien, les habitudes, ça ne se force pas! De toute manière, pour le moment, je n’ai pas le temps de m’y mettre: il y a bien trop de boîtes à défaire!!

J’y retourne!

Nouveau défi littéraire

Il y a quelques mois, je vous ai parlé de mes découvertes en classiques de l’imaginaire français, moi qui avais surtout lu de l’anglophone jusque-là. Je disais, à la fin, désirer découvrir l’imaginaire francophone plus moderne. Le problème, c’est qu’on lorsqu’on désire explorer une nouvelle catégorie, on ne sait parfois pas par où commencer! J’ai donc décidé de laisser les prix littéraires me guider! Après tout, leur utilité n’est-elle pas justement de tenter de faire sortir les meilleurs œuvres du lot et de permettre aux lecteurs de les découvrir?

Cette année, je lirai donc…

Le gagnant du prix Jacques Brossard.
Anciennement nommé « Grand Prix de la science-fiction et du fantastique Québécois », le prix Jacques Brossard a la distinction de prendre en compte toute la production d’un auteur pour l’année! Il n’est donc pas rare de voir plusieurs titres de romans et de nouvelles s’y côtoyer pour un même lauréat.

Cette année, le gagnant est Éric Gauthier, duquel j’avais déjà lu Une fêlure au flanc du monde. Le roman principal nommé comme raison de son prix est Le Saint Patron des plans foireux, une histoire de vol qui tourne mal et de squelette réanimé. J’ai l’impression que je ne vais pas m’ennuyer!

Les trois finalistes au prix de l’imaginaire
Un trio cette fois-ci, pour le plaisir de les départager moi-même dans mon esprit, et d’avoir mon favori lorsque viendra le temps d’annoncer le gagnant! Les prix des Horizons Imaginaires récompense une oeuver québécoise des littératures de l’imaginaire, et le vote se fait par les cégépiens durant l’année scolaire.

Je dois avouer que j’en avais lu deux sur trois l’année dernière, et que ça rend l’annonce finale bien plus excitante, un peu comme d’avoir vu les films en lices lors de la soirée des oscars.

Les trois titres sont :

Image bassement volée sur le site web du concours, ici : https://lire-reussir.org/les-projets/prix-des-horizons-imaginaires/

Le gagnant du prix des imaginales, volet meilleur roman francophone
Et finalement, parce que lire bleu, c’est bien, mais ça ne suffit pas, je lirai également le lauréat du prix des imaginales qui récompense chaque année une œuvre de fantasy écrite en français, à l’occasion du festival du même nom.

Après vérification, c’est justement un titre qui se trouvait déjà dans ma pile à lire qui a gagné cette année : Danse avec les lutins de Catherine Dufour, dont la couverture et le titre avaient attiré mon œil sur la photo Facebook d’un ami.

Bref, de bien belles lectures en perspective, d’autant plus que j’espère bien renouveler l’expérience systématiquement chaque année!

Si vous les avez lus, ou avez l’intention de le faire, n’hésitez pas à me suivre sur Goodreads et à en discuter avec moi une fois les lectures terminées! Je ne mets pas toujours de notes… mais j’ai toujours une opinion!! ????

Un projet de… chasse au trésor (!?)

Image prise sur publicdomainpictures.netJ’ai parfois des idées étranges. Lorsque mon mari m’a informé que l’arrondissement de mon quartier débloquait des fonds culturels et cherchait des projets pour l’été, j’y ai vu l’opportunité parfaite de concrétiser une de ces idées farfelues qui m’habitait depuis longtemps: monter une chasse au trésor dans les ruelles du Plateau Mont-Royal. J’ai sorti une histoire jamais publiée (le Gumzilla) d’un tiroir, j’ai déniché une illustratrice habitant le quartier elle aussi (Maylee Keo, dont je vous présenterai le travail dans un futur billet), et j’ai attaqué la paperasse!

Description, concept, curriculum vitae, budget, la totale.

À peine deux semaines plus tard, je recevais une réponse positive! Je signerai donc une chasse au trésor cet été!

Je dois avoir ressenti une certaine angoisse (mêlée de joie, évidemment) en recevant la réponse. Changer mon chapeau d’autrice-travaillant-toute-seule-dans-son-coin pour celui de chef de projet me sort de ma zone de confort! Peu importe, on se relève les manches, et on fonce.

Au moment où j’écris ces lignes, les collaborateurs sont avertis, l’histoire terminée, les illustrations presque, les dates fixées, et le parcours choisi.

Il ne reste que les indices à inventer, les récompenses à commander, la maquette graphique et la révision à sous-traiter, la mise en page à monter, les pancartes à imprimer, le site web à bâtir, sans compter l’installation sur place et la maintenance pendant 4 semaines.

AHHHH!!!!!

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Ça va, je gère.

Et surtout, je vous avertis dès que c’est prêt!!!