Tricoter ou détricoter?

Je suis en révision du tome 2 des Abysses et, par deux fois, j’ai « détricoté » un chapitre. Je m’explique.

J’adore alterner entre deux scènes de manière rapide à l’intérieur d’un même chapitre. C’est ce que j’appelle « tricoter ».  Je trouve que ça rehausse l’action et que ça maintient le lecteur en haleine. Pourquoi décider d’éliminer le procédé dans deux de mes chapitres, alors? Parce qu’avec l’expérience, je réalise qu’il n’a pas toujours sa place.

Quand l’utiliser :
L’alternance de scène est fantastique lorsque les deux scènes sont dépendantes une de l’autre et que l’une d’elles aura une influence sur le dénouement de l’autre. Par exemple, alterner entre des personnes qui tentent vainement de se sauver d’une maison en feu et les pompiers qui arrivent. C’est parfait.

Quand l’éviter :
Quand deux scènes n’ont aucune influence l’une sur l’autre, même si elles sont simultanées. Par exemple, si j’en reviens à ma maison qui brûle, imaginons qu’il y ait eu un accident de voiture à l’autre bout de la ville au même moment. Les deux événements ont beau être simultanés, ils restent indépendants.

Bref, c’est un procédé que j’adore, mais j’apprends aussi à ne pas en abuser!

3 réflexions sur « Tricoter ou détricoter? »

  1. J’adore aussi ce procédé… mais tu as raison, faut pas en abuser… Par contre, je ne suis pas d’accord qu’il faut l’éviter quand les deux scènes n’ont pas rapport, parce que si deux personnages vivent le même genre de traumatisme au même moment (l’un dans sa maison en feu, l’autre dans un accident) et qu’ils sont sauvés par le même genre de personnages (les pompiers!), ça peut créer un lien important pour l’histoire.
    C’est vraiment du cas par cas j’pense.

    1. Donc, en fait, il faut qu’il y ait un lien narratif, mais celui-ci peut se retrouver dans les thèmes de ce que vivent les personnages, aussi. Mon point était que la temporalité ne suffit pas.

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