Archives de catégorie : Réflexions

Petits bonheurs de l’auteur jeunesse

C’est l’hiver, il fait gris, les journées sont courtes, il faut trouver le positif là où on peut! Voici donc, dans le désordre, une liste des petits bonheurs de l’écrivain jeunesse! Je pensais en écrire dix, mais je me suis laissée emporter. Il faut croire que j’aime mon métier!

  • Recevoir sa boîte de livres!
  • Tomber dans cet état de concentration par lequel plus rien d’autre que l’écriture n’existe.
  • Voir les premières esquisses des dessins (intérieurs ou couverture).
  • Se faire dire que notre livre est le premier qu’a dévoré un lecteur réticent.
  • Recevoir un petit commentaire positif de son éditeur, à travers la longue liste des suggestions d’améliorations en direction littéraire.
  • Ajouter un détail pour mener les lecteurs sur une fausse piste (plaisir sadique!)
  • Voir notre livre en librairie. Mieux encore, dans les mains d’un lecteur.
  • Transformer la version 0 en version 1 parce qu’elle est prête à être envoyée à l’éditeur
  • Apprendre qu’un de nos ami/complice/collègue préféré fait partie de la même tournée scolaire que nous!
  • Se relire et trouver une phrase qui nous plait particulièrement.
  • Ne pas avoir le temps de s’ennuyer durant un Salon du livre.
  • Lire mention de notre nom sur un média social… par quelqu’un qu’on ne connait pas du tout.
  • Trouver le dernier morceau du puzzle de son histoire, celui qui relie toutes les idées ensemble de manière cohérente.
  • Vivre un contact particulièrement fort avec une classe en animation.
  • Écrire une scène qui nous touche nous-mêmes, nous fait pleurer, nous fait rire.
  • Signer un exemplaire très usé, amené spécialement de la maison par un lecteur

Atteindre mon salaire d’employée

C’est une publication Facebook que je me souviens avoir vu passer, écrite par Alain M. Bergeron. Il disait avoir atteint, après des années comme auteur jeunesse, le même salaire qu’il faisait comme journaliste avant de changer de carrière.

C’est mon tour!

J’ai compilé mes revenus de l’année dernière pour préparer ma paperasse de TPS/TVQ, et j’ai finalement atteint le salaire que je faisais lorsque je travaillais à temps plein dans un studio de jeux vidéo.

Droits d’auteurs + animations scolaires + contrats très occasionnels.

Ça m’aura pris 15 ans!

15 années de travail autonome à vivre de ma passion, à un rythme qui m’a permis de conjuguer travail et famille selon mes désirs.

Très fière de moi, zéro regret, aucun plan autre que de continuer.

Les petits mystères à l’école:  trois envies d’un coup! 

La semaine dernière, j’ai remis une nouvelle littéraire à Richard Migneault, qui dirige les recueils Les mystères à l’école, et Les petits mystères à l’école chez Druide. Ce petit texte de 2000 mots m’a permis de remplir trois désirs de longue date!

Désir #1: Le narrateur témoin
Depuis que j’ai lu Le joueur d’échecs (Stefan Zweig), j’ai cette envie d’un narrateur qui serait participant… mais non le protagoniste. À la manière du Watson de Sherlock Holmes, ou du Sancho Pança de Don Quichotte. J’en avait d’ailleur parlé dans un billet il y a quelques mois.

Désir #2: Revisiter l’univers du Gardien des soirs de bridge
Puisque la série est chez Druide, qui publie également le recueil de nouvelles, j’ai facilement eu le feu vert pour situer la nouvelle dans l’univers de cette série! Quel plaisir qu’avoir à nouveau le professeur Habbitrøle à l’esprit, même si ce n’est que pour une courte aventure.

Désir #3: Faire plaisir aux élèves d’une classe! 
Et finalement, j’ai pu utiliser des noms que des élèves m’avaient confiés! C’était à la fin d’une animation scolaire. Un élève m’a demandé d’utiliser son nom dans un roman. Je lui ai dit de l’écrire sur un bout de papier, et de le mettre dans mon sac. Vous vous en doutez, c’est bientôt 20 noms qui s’y sont accumulés! Et si je n’en ait utilisé qu’une petite partie, tirée au hasard, j’ai un peu l’impression d’avoir tenu une promesse non dite.

Il me reste à voir ce que Richard Migneault en pense! Surtout, j’ai hâte de lire les autres nouvelles, écrites par mes collègues, qui se retrouveront dans le même livre!

Collaboratrice : La ville et les nuages

Je vous ai dit que je publiais au printemps un album aux 400 coups. Je vous présente ici l’illustratrice qui a travaillé dessus : La ville et les nuages. Notez que toutes les illustrions ci-dessous ne sont pas celle du livre (ça viendra plus tard) mais ont été prises de son porte-folio en ligne. Je vous invite à le visiter!

C’est l’éditrice qui m’a proposé La ville et les nuages, entre autres parce que sa représentation très stylisée des corps humains collait bien au propos de mon texte sur la beauté. On aimait beaucoup aussi le fait que ses dessins puissent plaire autant aux plus jeunes qu’aux adolescents, chose rare. Finalement elle a un style très personnel, reconnaissable au premier coup d’œil, et c’est sans doute ce que j’aime le plus chez n’importe quel illustrateur.

Je vous montre la page couverture dès que j’en ai l’autorisation!

 

 

Prédictions 2022

Fini la nostalgie de l’année qui se termine, il est temps de se retrousser les manches et de regarder ce qui s’en vient!

Publications prévues
Cinq publications, si tout va bien!! Un retard est si vite arrivé que je crierai victoire lorsque tout sera sorti, mais quand même!

Printemps :

Automne :

Bref, deux suites très attendues, une nouvelle série et deux albums! Plutôt excitant, tout ça !! Ajoutez une collaboration à un collectif et une autre avec le magazine Les Débrouillards et je crois que 2022 s’enligne pour être ma plus grosse année de publication jusqu’à maintenant!

Manuscrits à écrire :
C’est ce qui m’inquiète un peu plus, puisque ça me semblait déjà serré avec toutes mes animations scolaires, et que le retour de l’école à la maison n’arrangera pas les choses! Je pars d’ailleurs en retard de quelques jours, puisque j’aurais aimé écrire le premier item de la liste avant les Fêtes et que la pandémie m’en a empêchée (cas COVID dans le groupe de dîner de ma plus jeune).

  • Nouvelle littéraire pour collectif (2-3 jours)
  • T.2 de mon Magical girl (3 mois)
  • T.2 des Abysses (roman assez substantiel dont je vous ai très peu parlé!) (6 mois)
  • T.6 de Pétronille (1 mois)

Ajoutez à ça m’a quasi-incapacité à écrire l’été (2 mois), ainsi que le retravail à faire sur les Cartes postales et je suis possiblement dans le trouble! La discipline devra être au rendez-vous!!

J’ai bien peur que ma résolution de 2022 soit obligée d’être « moins de Facebook, plus d’écriture » !!!  Je tiens combien de temps, vous pensez?

Bilan 2021: une année scolaire

Avec la pandémie, je m’inquiétais en janvier dernier que les animations scolaires (qui comptent pour près de la moitié de mon revenu) ne tombent à zéro. Pourtant, c’est l’inverse qui est arrivé! Pour la première fois de ma carrière, j’ai fait des animations jusqu’à la toute fin du mois de juin, et j’en ai fait presque toutes les semaines à l’automne, une saison habituellement plutôt tranquille. Au moment où j’écris ces lignes, mon calendrier est déjà rempli jusqu’au mois de mai, du jamais vu!

Entre les nombreux professeurs qui ont mis de mes livres à l’étude (merci à tous!!) et la publication des cahiers ERPI qui consacrent une section entière à mes textes, je déclare 2021 mon année scolaire!

Voyons pour le reste:

Publication:
Trois livres sortis cette année! Yé!! J’ai toujours dit que c’était mon objectif officiel! Les voici:

Je suis bien fière de chacun des trois! Les Chroniques et Paul Thibault ont été particulièrement bien reçus, et les Pétronilles continuent leur petit bonhomme de chemin en se faisant découvrir par un peu plus d’enfants chaque année. Que du bon de ce côté!

Écriture:
Le problème des calendriers bien remplis d’animations scolaires, c’est que ça ralentit de beaucoup mon nombre de pages écrites par semaine. J’ai terminé trois projets…

  • Cartes postales du futur
  • Chroniques post-apocalyptiques d’un garçon perdu (T.3)
  • Pétronille inc. T5: Sirène Éco-responsable

Ça semble fantastique et efficace, mais ce qu’il faut savoir, c’est que le total des trois arrive à moins de 30 000 mots, soit l’équivalent d’un seul roman de taille moyenne.Ça m’inquiète un peu pour la prochaine année, alors que j’aurais plusieurs suites de tailles diverses à écrire. On verra au billet de prévisions de 2022.

Et le reste!
Plusieurs me demandent des nouvelles de la websérie des Chroniques post-apocalyptique d’une enfant sage, je profite donc du bilan pour en donner un peu. Nous n’avons pas obtenu le financement de production qui aurait permis le tournage de la série, mais le projet n’est pas terminé pour autant. J’ai rencontré le producteur et le réalisateur cette semaine, et il y aura de nouveaux dépôts du projet au printemps… mais sous une autre forme! C’est donc un “à suivre”.

Je vous souhait de joyeuses Fêtes à tous! Je prendrai congé de blogue la semaine prochaine pour vous revenir début janvier!

Des nouvelles de mon « magical girl »! 

Sailor Moon, la reine des magical girl!

Ça fait longtemps que je ne vous en ai pas parlé, et comme il se retrouvera dans mes deux traditionnels bilans des Fêtes (soit le bilan de 2021 et les prévisions de 2022), j’ai pensé que ce serait une bonne idée de mettre les informations à jour!

Petit rappel du projet: une série d’aventure fantastique pour les 8-12, dans la lignée de Saylor Moon, Card Captor Sakura, ou Miraculous Ladybug!

Voici ou il en est:

  • Il a été signé chez Québec Amérique, avec qui ce sera ma première publication! Je suis très contente (et fière) de rejoindre cette maison!
  • L’illustratrice a été trouvée! Ce sera sa première publication, et j’ai bien hâte de vous montrer son travail! Je ferai un billet sur elle quelque part au printemps!
  • La direction littéraire est déjà faite, et la sortie est prévue pour l’automne prochain
  • Je commence l’écriture du tome 2 après les vacances!

Alors, attendez-vous à en apprendre plus au courant des huit prochains mois, au fur et à mesure que la date de parution approchera!

Merci de me suivre dans toutes mes idées bizarres!

 

Changer les choses!

Il y a deux ans, André Poulin m’a proposé de regarder avec elle le dossier de la rémunération de culture à l’école. Ce qu’on y avait trouvé était assez stupéfiant : la rémunération des auteurs n’avait pas bougé depuis 20 ans, et un travail équivalent était payé environ le double dans les autres programmes québécois, canadiens et internationaux.

On   s’est retroussé les manches, et on s’est attelée à la tâche. Selon les disponibilités de l’une et de l’autre, nous avons rédigé des documents, fait des conférences Zoom, déposé des mémoires, ramassé des signatures et autres choses du genre. Deux ans à contacter, à relancer, et à se faire retourner des petites lettres plattes.

Cet été, la productrice et chroniqueuse BD Fanie Grégoire nous a proposé d’en parler à son député de Québec Solidaire. L’idée à fait son chemin à l’intérieur du parti jusqu’au bureau de Catherine Dorion, qui a envoyé une lettre officielle aux deux ministres responsables du dossier.

Re-petite lettre platte en réponse, re-déception… jusqu’au miracle : Il y a deux semaines, les ministres en question ont annoncé que les honoraires seraient revus à la hausse pour la prochaine année scolaire.

Ils nous ont entendus.

Je n’ai pas la vanité de penser qu’Andrée et moi en sommes les seules responsables! Les choses ont bougé parce que des dizaines d’autres personnes ont fait des actions chacunes à leur tour et que les petits cailloux répétés ont finalement créé l’avalanche!

Ma fierté n’en est pas moindre : j’ai participé à faire changer les choses, et c’est un très, très bon feeling!