Archives de catégorie : Futurs projets

Porte-à-porte au salon!

En récupérant mes trois anciens textes de jesuisleheros.com, j’ai également récupéré les droits sur une idée en chantier. Une idée qui me travaillait depuis longtemps, et que je considère être ce que j’ai fait de meilleurs à ce jour. Pour couronner le tout, c’est un projet construit en collaboration avec Anouk Lacasse, illustratrice extraordinaire.

Il s’agit, une première pour moi, d’un album illustré. Trois doubles-pages sont prêtes à être montrées à des éditeurs, histoire de les aguicher, car nous n’avons l’intention de compléter l’album que si un éditeur se montre intéressé.

Et c’est là que je désire essayer quelque chose de  nouveau!

Plutôt que d’imprimer de multiples copies à envoyer dans de banales enveloppes jaunes, je considère amener le tout dans un porte-folio au Salon du livre, et faire du porte-à-porte dans les kiosques des différents éditeurs jeunesse. Je sais de source sure que les éditeurs détestent se faire donner des manuscrits dans les salons, puisqu’ils sont ensuite pris avec des piles monstrueuses de papier. Mais mon cas est particulier.

Premièrement, vu la qualité des images, j’aime mieux leur montrer les feuilles 11 x 17 dans toutes leurs splendeurs que de devoir tout plier dans des enveloppes, aussi grandes (et jaunes) soient-elles. Une fois le contact établi, je pourrai toujours prendre leur carte d’affaires et leur envoyer le tout par courriel pour qu’ils étudient le tout dans la tranquillité de leur bureau.

Deuxièmement, c’est un projet difficile à classer dans une collection particulière. Pas assez narratif pour être un album, et pas assez éducatif pour être classé documentaire, je ne suis pas trop certaine à quels éditeurs l’offrir, et encore moins pour quelle collection! En toute honnêteté, je ne suis même pas certaine du public-cible! Au pire, la discussion avec l’éditeur me permettra simplement de mieux cibler mes envois.

Il reste une grande question à mon plan : est-ce que les éditeurs sont présents dans les salons? Je sais que Liliane Lord des Éditions Phoenix (ou sont publiés Terra Incognita) y est toujours, et que certains ne se présentent pas aux salons en région, mais viennent faire leur tour à celui de Montréal. Si je ne m’abuse, il y a une journée des professionnels au salon, ce qui augmenterait mes chances.

Mais pourquoi donc les éditeurs n’ont-ils pas des plages horaires officielles de présence au salon comme les auteurs? Les auteurs pourraient venir y faire la file pour des signatures (sur des contrats). Ce serait pas mal, non?

Relire de vieux textes

Je viens de récupérer les droits sur trois histoires écrites, il y a trois ans, pour jesuislehéros.com. Les éditions du Mille-pattes m’en avaient alors commandé six, et n’ont finalement publié que les trois premières.

Je savais que je devrais les retravailler si je désirais avoir la moindre chance qu’un autre éditeur les prenne. Le propre des histoires personnalisées est d’offrir un héros assez « beige » pour que tous et chacun puissent prendre sa place. Un héros très actif, mais sans personnalité aucune. En fait, même son nom n’est qu’un exemple, qui sera substitué selon le bon désir du client.

Je m’attendais donc à un peu de travail… jusqu’à ce que je relise lesdits textes! Ouch! Je ne me suis même pas rendue à la deuxième page! Je trouve le tout insupportable! Il faut dire que je débutais à peine en écriture lorsque je les ai écrits! Un seul roman derrière la cravate, toute petite débutante. Quatre romans plus tard, ma plume s’est affinée, mon style s’est épanoui. Une fois le désespoir de ma relecture passée, je suis au contraire absolument réjouie de voir l’amélioration de mon écriture durant ces trois petites années!

J’inscris donc deux de ces trois textes à ma « to-do list ». Le premier serait parfait pour offrir à une amie directrice littéraire qui m’avait déjà demandé de lui fournir des textes. Le deuxième serait envoyé à Bayard, il y a longtemps que j’ai envie de tenter l’aventure de la soumission magazine. Le troisième?  Je suis un peu embêtée pour celui-là! La trame semble être identique à celle du livre d’un collègue, publié dans les derniers mois. C’est comme ça, parfois, avec les muses! Elles donnent la même idée à plus d’une personne en même temps! Je crois que je vais le laisser dormir sur sa tablette.

Mais avant tout, terminer mon manuscrit de Terra Incognita tome 4! J’ai les deux prochains jours et demi à y consacrer si tout va bien. Je devrais pouvoir avancer un peu.

La rime, divin supplice

Ceux qui me suivent depuis un bout savent peut-être que j’ai écrit un conte de Noël en semi-vers. Pourquoi semi? Parce que j’avais envie de passer de la prose, si efficace pour faire avancer une histoire de manière fluide,  aux vers, si merveilleux à lire à haute voix!

Ledit texte s’est écrit de manière quasi-miraculeuse, en quelques heures seulement. Le genre d’épiphanie qui n’arrive que lorsque les muses sont toutes alignées! Évidemment, ce n’était qu’un premier jet! Armée d’excellents commentaires d’une collègue outre-mer, j’ai entrepris hier d’entamer les corrections. En fait, je n’étais pas censée y toucher avant d’avoir terminé mon tome quatre de Terra Incognita, mais je n’avais qu’une petite heure devant moi, trop peu pour attaquer un chapitre épique où toutes les actions de ce roman d’aventures convergent et explosent en une apothéose digne d’un grand blockbuster estival! Bien trop intimidant pour une petite heure! Par contre, des corrections d’un petit album illustré? Des pinottes! pensais-je en me rentrant allègrement le proverbial doigt dans le non-moins proverbial œil.

Car voyez-vous, les vers sont comme une construction de bâtons de popsicles dépourvue de colle : impossible d’en bouger un seul mot sans que tout ne s’écroule! Le moindre changement, ajout, retrait oblige à repenser la strophe tout entière. Un casse-tête pas possible. Tellement qu’au bout de l’heure en question, j’abordais à peine la deuxième page de ce supplice. Et pourtant, je n’avais qu’une seule envie : continuer! La rime est un défi exaltant! Terrible casse-tête devant lesquels s’obstiner avec orgueil. Elle s’écrit difficilement, se travaille très mal, fait sacrer les plus patients et déclenche des maux de tête abominables. Seuls les plus tenaces s’en sortent. Mais quelle satisfaction lorsque les mots sont enfin alignés avec grâce! C’est un peu comme résoudre une énigme, réussir une patience, découvrir le coupable avant Poirot, vaincre le « big boss » du dernier niveau!

J’ai déclaré forfait pour cette fois-ci et vais attendre sagement, comme prévu, un premier jet du Vol des Scarpassons avant d’y retourner.

Ce n’est que partie remise, je n’ai pas dit mon dernier mot!

Quand les délais viennent de moi!

Je me suis récemment plainte des délais dans l’industrie de l’édition. Malheureusement, cet été, si ça traîne, ce sera ma propre faute! C’était mon premier été avec ma fille à la maison, puisque ce sont ses premières « grandes vacances scolaires ». Le dernier mois a donc été principalement occupé… à l’occuper! Je suis d’ailleurs possiblement aux glissades d’eau au moment même où vous lisez ces lignes! Un mois de juillet pas du tout tranquille, mais tout de même merveilleux, à sa manière!

À partir de la semaine prochaine, j’ai plus de liberté, puisque j’ai prévu quelques activités libératrices tels camps de jours et visites de grands-mères. Par contre, chaque seconde de cette autonomie fraichement retrouvée sera utilisée pour des contrats. Si les étés sont souvent calmes côté pige, celui-ci fait grandement exception à la règle! Le boulot ne manque pas!

En septembre, des vacances sont prévues! Je pense d’ailleurs utiliser cette phrase en mantra si jamais le jonglage travail-enfants ne se fait trop lourd dans les prochaines semaines!

Bref, jusqu’à octobre, je laisse en plan…

  1. Terra Incognita Tome 4 auquel il manque trois chapitres pour un premier jet
  2. Mon conte de Noël en vers sur lequel j’ai eu des commentaires et que je dois retravailler
  3. Un projet de bande dessinée qui avance, de toute manière, seulement tous les six mois
  4. Un roman 6-8 à placer
  5. Une perche tendue à saisir, sur laquelle je ne peux dire plus pour l’instant!

En fait, plutôt que de continuer ce billet, je vais de ce pas régler le dernier point de cette liste. Certaines opportunités ne peuvent être offertes en sacrifice à l’autel de la surcharge d’activité!

Bonne chance petites enveloppes!

Et voilà! Mon manuscrit de romans 6-8 ans est parti! Il est maintenant dans les mains des 400 coups, Courte échelle, Boomerang, Pierre Tyssere, Bayard et Foulire. Les trépidations lorsque le téléphone sonne ont déjà commencé, même s’ils ne peuvent vraisemblablement pas avoir reçu les enveloppes!

La première fois que j’ai envoyé un manuscrit, je l’ai envoyé à tout le monde (plus d’une quinzaine) d’un coup. Comme dit si bien le JeuneAuteur de Stéphane Dompierre : stratégie « par ordre alphabétique ». Cette fois-ci j’ai décidé de commencer par quelques-uns, et de continuer avec les autres au fil des mois selon les réponses que je reçois.  La priorisation s’est faite sur des critères parfois aléatoires (FouLire, je trouve juste que leurs livres sont beaux!), parfois plus concrets (Soulière n’accepte plus de manuscrits jusqu’en 2012). Je vous tiendrai au courant des développements.

Bon. Très concret comme fin de projet. Il va bien falloir que je commence à écrire quelque chose d’autre! Un quatrième Terra Incognita? Pourquoi pas! Un, deux, trois, go!

Petite note : je serai en séance de dédicaces au Salon du livre de Trois-Rivières jeudi le 25 toute la journée et samedi le 27 en après-midi!

Pavlov, le bain et la structure narrative (dans le désordre)

Pendant des semaines et des semaines, il y a deux ans, j’ai inventé une histoire chaque soir en donnant le bain à ma fille. À de nombreuses reprises, je me suis dit que je devrais noter lesdites histoires pour référence future, chose que je n’ai, évidemment jamais faite!

Avec le recul, les récits étaient, somme tout, plutôt ordinaires. Par contre, la structure, elle, me reste en tête comme étant intéressante! Voyez-vous, l’histoire commençait et se terminait systématiquement par les deux mêmes phrases.

« Ce soir-là, Maman Canard racontait aux oursons une histoire de… »

En gros, elle leur souhaitait bonne nuit et allait écouter la télé. Les oursons, une fois seuls, sortaient par la fenêtre et vivaient une aventure complètement invraisemblable reprenant le thème de leur histoire du soir. Après quelques péripéties au cours desquelles pouvait s’écouler un lapse de temps excessivement aléatoire, ils revenaient dans leur lit juste à temps, car…

« Maman Canard passa la tête par la porte pour s’assurer que ses oursons dormaient paisiblement, et, satisfaite, alla se coucher à son tour ».

J’aime bien cette idée de structure répétée. Il s’y trouve un petit quelque chose de réconfortant, surtout lorsque la répétition occupe les deux extrémités du récit, un peu comme tous les épisodes d’une série télévisée sont encadrés par une même chanson thème et un même générique de fin. Dès les premières notes, on est en terrain familier; on pourrait même parler d’anticipation pavlovienne… Hum! Ça ferait chic comme expression dans une lettre à un éditeur! À garder!

Un deuxième âge d’or pour les livres dont vous êtes le héros!

À chaque fois que je m’interroge sur le futur de ma carrière, invariablement, la possibilité de faire des livres « interactifs » s’impose! Après tout, il s’agit de la rencontre logique de mes deux carrières, soit auteure jeunesse et scénariste en jeux vidéo. J’ai d’ailleurs déjà rédigé un billet à ce sujet comme blogueur invitée  sur le blogue de Sébastien Provencher.

Et voilà que, sur le même site, je découvre aujourd’hui que le Kindle, possiblement le plus répandu des lecteurs électroniques, est désormais offert comme plate-forme pour les développeurs indépendants. En d’autres mots, tout le monde est invité à créer de l’interactivité sur le Kindle!

Ce que je prédis : la renaissance du livre dont vous êtes le héros (à ne pas confondre avec ma série Jesuisleheros.com) ! La plate-forme est parfaite : pensée pour la lecture, mais assez interactive pour se rendre toute seule « à la page x » ! Et nuls besoins de se limiter au style « Dungeons & Dragons », j’ai personnellement souvenir d’une excellente série jeunesse de « livres dont vous êtes le détective »… à suivre, certainement!!

Un deuxième âge d’or pour les Livres dont vous êtes le héros!